samedi 26 juillet 2025

La guerre commerciale se poursuit : Trump menace d’imposer des tarifs sans entente avec le Canada

Guerre commerciale : Trump menace d’imposer des tarifs sans entente avec le Canada

Cette annonce survient au lendemain de la rencontre entre le ministre canadien responsable du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, et le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick.

M. LeBlanc se disait « encouragé » par sa rencontre de jeudi soir qu’il a qualifiée de productive et de cordiale.   

Cela n’a pas empêché le président américain Donald Trump de déclarer que les États-Unis pourraient ne pas parvenir à un accord commercial négocié avec le Canada, laissant entendre que son administration pourrait fixer unilatéralement des droits de douane de 35 % sur les importations canadiennes dès le 1er août. Une menace qui s’ajoute à une série de mesures tarifaires déjà en place sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et bientôt le cuivre.

« Nous n'avons pas vraiment eu beaucoup de chance avec le Canada. Je pense que le Canada pourrait être l'un des pays où il n'y a qu'un tarif, et pas vraiment de négociations. » — Donald Trump

Mais qui n’a pas eu de chance, vraiment ? Le Canada, depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche, vit sous une pression constante : menaces d’annexion, revirements diplomatiques, et une guerre commerciale qui ne dit pas son nom. Depuis janvier, les tarifs douaniers américains ont déjà coûté des milliards aux entreprises canadiennes et font grimper les prix aux États-Unis eux-mêmes.

Depuis son élection, Trump a redéfini le mot « accord » : pour lui, c’est une soumission à ses diktats. Il impose, puis négocie. Il menace, puis exige. Et il le fait sans égard aux conséquences économiques pour son propre pays. Selon la Chambre de commerce du Canada, les tarifs douaniers de Trump pourraient faire grimper le coût de construction d’une maison aux États-Unis de 14 000 $ US d’ici 2027.

Voici ce que les Canadiens aimeraient que leur premier ministre, Mark Carney, fasse si Donald Trump imposait ses tarifs de façon unilatérale :

  1. Réactiver la taxe numérique de 3 % sur les géants du Web (Google, Amazon, Meta), que le Canada a suspendue sous pression américaine. Cette taxe visait à corriger une injustice fiscale flagrante : des milliards de revenus générés au Canada sans contribution équitable.
  2. Abandonne les contre-tarifs classiques, qui pénalisent les Canadiens. L’objectif n’est pas de se tirer une balle dans le pied. 
  3. Remplace les contre-tarifs par des tarifs à l’exportation sur des ressources stratégiques — électricité, métaux rares, cuivre — dont les États-Unis dépendent. Ces tarifs seraient équivalents à ceux imposés par Trump sur les produits canadiens.

Cette guerre commerciale est injuste, contre-productive et dangereuse. Elle ne vient pas du Canada. Elle vient de Donald Trump, et de lui seul. Même des élus républicains peinent à rester silencieux face aux conséquences désastreuses sur l’économie américaine.

À titre d’exemple : Les produits américains sont boudés par 72 % des Canadiens

Et c’est sans parler des 76 % de Canadiens qui ne veulent plus prendre de vacances aux États-Unis. Il faut dire que les histoires de reconduite à la frontière ou de détention se sont multipliées au cours des mois qui ont suivi le début du second mandat de Donald Trump.

20,4 millions de Canadiens se sont rendus aux États-Unis en 2024. Ces touristes ont dépensé 20,5 milliards de dollars et soutenu 140 000 emplois américains.

Pourquoi cette escalade ? Pour dominer le monde ? Il ne serait pas le premier à essayer. Mais l’histoire est claire : ceux qui ont tenté de soumettre leurs partenaires par la force économique ont rarement fini en héros.



vendredi 4 juillet 2025

Quand l’Histoire bégaie : entre chaos et espérance

 

Chers lecteurs,

N’avez-vous pas, vous aussi, le sentiment de vivre une époque où plus rien ne va ? Une période où l’injustice, la cupidité et l’absurdité semblent avoir pris le dessus sur le bon sens, la solidarité et le respect du vivant.

Certains discours politiques, certaines décisions gouvernementales me rappellent, avec un frisson dans le dos, des épisodes sombres de notre histoire :

  • Les années 1930, où des idéologies extrémistes ont profité de la misère et du désespoir pour faire naître des régimes totalitaires aux conséquences dévastatrices.
  • La guerre froide, marquée par la paranoïa, les menaces nucléaires et la manipulation des masses.
  • L’apartheid en Afrique du Sud ou la ségrégation raciale aux États-Unis, où des États ont institutionnalisé l’injustice.
  • Les dictatures d’Amérique latine dans les années 1970-1980, où disparitions, tortures et répression étaient monnaie courante.

Et voilà que notre époque semble à nouveau vaciller.

Post-COVID : l’érosion lente de nos repères

Pour moi, cette spirale a commencé avec la pandémie de COVID-19. Une onde de choc sanitaire, bien sûr, mais surtout sociale et psychologique.

Des millions de personnes, pleines de bonne volonté, ont vu leur vie bouleversée, leurs espoirs suspendus. Les liens sociaux se sont fragilisés. La méfiance s’est insinuée. Et pendant que certains tentaient tant bien que mal de se reconstruire, d’autres ont vu dans cette crise une opportunité : celle de renforcer leur pouvoir, d’accroître leurs profits.

Nous en voyons aujourd’hui les conséquences :

  • Une inflation galopante qui épuise les plus vulnérables.
  • Des politiques d’austérité maquillées en « stratégie économique ».
  • Une fuite en avant militariste — certains pays allant jusqu’à consacrer 5 % de leur PIB aux dépenses de défense, au détriment de la lutte contre les dérèglements climatiques.

Dernière absurdité en date :

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé au président Donald Trump qu’il proposait son nom pour le prix Nobel de la paix, alors que les deux hommes célébraient, ce lundi 7 juillet, le triomphe de leurs récentes frappes contre les installations nucléaires iraniennes. Ils ont salué la guerre de douze jours comme un succès absolu. Et cela, sans même évoquer les guerres tarifaires que Trump mène contre tous ses partenaires commerciaux. 

Et maintenant ? La lumière s’allume par petites braises

Face à ce constat, il reste une étincelle. Un souffle. Une promesse.

Car l’Histoire nous enseigne aussi que dans chaque nuit, il y a des veilleuses. Des individus et des groupes qui refusent l’anesthésie morale.

Je crois — j’espère — en une révolte douce mais tenace :

  • Que des mouvements citoyens s’organisent.
  • Que des jeunes relèvent la tête et bâtissent des projets de société nouveaux.
  • Que des initiatives locales deviennent les véritables laboratoires du monde de demain.
  • Que des chercheurs, des artistes, des soignants, des enseignants, des travailleurs solidaires refusent de baisser les bras.

Un souffle d’espoir

Dans les périodes d’obscurité, c’est souvent un texte, une chanson, un regard solidaire qui rallument la flamme. C’est pour cela que je vous offre ces mots, nés d’un besoin profond de croire encore :

Entre Chute et Éveil

Le vent soulève des pages vides, Où l’homme croyait écrire l’avenir. Mais les mots fuient, les murs se fendent, Et le ciel se prend à frémir.

Les lois vacillent, les cœurs s’étiolent, Les glaciers pleurent leur mémoire, Et la Terre, lasse de nos querelles, Se tait, en gardienne d’un espoir.

Mais dans la nuit où l’ordre chancelle, Quelqu’un allume un feu discret : Une main tendue, une voix rebelle, Une graine semée en secret.

Là où le pouvoir cherche l’oubli, Naît parfois l’acte le plus vrai. Il suffit d’un rêve qu’on n’ensevelit, Pour réveiller ce qui semblait mort-né.

Avec vous je suis. Dans la lucidité. Dans la résistance. Et dans l’espoir.

lundi 30 juin 2025

Mark Carney était-il vraiment l’homme de la situation face à Donald Trump?

 


Les Canadiens y ont cru. Ils ont voté pour lui, convaincus qu’il incarnerait un leadership ferme et éclairé. Pourtant, quelle désillusion d’apprendre que notre premier ministre a renoncé à la taxe numérique de 3 % destinée aux géants du Web — Google, Meta, Amazon et consorts. Cette taxe visait toutes les grandes entreprises technologiques tirant des revenus de la publicité en ligne, des plateformes de médias sociaux, des ventes de données personnelles ou encore des places de marché numériques. Elle n’était pas dirigée spécifiquement contre les États-Unis, mais il est vrai que la majorité des entreprises concernées sont américaines.

Et pourtant, en un simple appel téléphonique, Donald Trump a obtenu ce qu’il voulait : l’abandon pur et simple de cette taxe. Que lui a-t-il bien pu dire pour que Mark Carney plie aussi rapidement? Car soyons honnêtes : négocier avec Trump, c’est souvent céder à ses exigences, sous peine de représailles économiques immédiates. Le président américain avait d’ailleurs menacé de mettre fin aux négociations commerciales et d’imposer de nouveaux droits de douane si le Canada maintenait cette taxe. Entre nous soit dit, rien n’indique que l’abandon de cette taxe numérique relancera les négociations. Et s’il les reprend, qui peut dire qu’il ne cherchera pas une autre excuse pour les interrompre à nouveau ? Chacun sait à quel point cet homme est imprévisible. Parlant d'imprévisibilité, les nouvelles menaces de tarifs de Donald Trump : 50 % sur le cuivre et 200 % sur les importations de produits pharmaceutiques.

Avant Carney, je nourrissais déjà le sentiment que les élites économiques protègent d’abord leurs pairs avant de défendre les intérêts du pays qui les a vus naître. Aujourd’hui, Mark Carney me donne raison de la manière la plus éclatante. En renonçant à cette taxe, il envoie un message troublant : même les plus puissants peuvent reculer face à la pression, au détriment de l’équité fiscale et de la souveraineté économique.

Cette taxe n’était pas symbolique. Elle devait rapporter jusqu’à 7 milliards de dollars sur cinq ans. Elle représentait un pas vers une fiscalité plus juste, où les géants du numérique contribuent enfin à la société dont ils tirent tant de profits. En y renonçant, Carney compromet non seulement une source de revenus cruciale, notamment pour soutenir les médias canadiens, mais aussi la crédibilité du Canada sur la scène internationale.

Le pays tout entier s’était rangé derrière lui dans ce bras de fer avec Trump. Cette volte-face, aussi soudaine qu’incompréhensible, pourrait bien tout changer. Elle soulève une question fondamentale : Mark Carney est-il vraiment l’homme qu’il nous faut pour défendre les intérêts du Canada face à une Amérique de plus en plus agressive?

Lettre ouverte (adressée à Mark Carney)

Monsieur le Premier ministre,

Comme plusieurs Canadiens, j’ai cru en votre engagement à faire progresser le pays de manière équitable. C’est avec cette confiance que nous vous avons élu.

Mais votre décision de renoncer à la taxe numérique sur les géants du Web m’a profondément déçu. Cette taxe était une opportunité : celle de faire payer une juste part aux entreprises qui profitent de nos marchés sans contribuer à notre société. Elle aurait permis de soutenir notre économie, notre culture, nos médias.

Un simple appel de Donald Trump aura suffi à vous faire reculer. Vous n’êtes pas sans savoir qu’avec Trump, céder une fois, c’est céder toujours. Que vous a-t-il donc promis pour que vous abandonniez une mesure aussi essentielle?

J’espérais qu’avec vous, les intérêts des Canadiens passeraient avant ceux des multinationales. J’espérais que votre expérience servirait à affirmer notre souveraineté, pas à la diluer. J’espérais que vous seriez le Premier ministre capable de dire non aux puissants, même quand cela semble difficile.

Aujourd’hui, je me questionne.


jeudi 12 juin 2025

Le 3e lien à Québec : un projet en perpétuelle mutation

 

Le projet du troisième lien entre Québec et Lévis a connu de nombreux revirements au fil des années. Initialement présenté comme indispensable par la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, il a ensuite été abandonné, jugé trop coûteux et mal adapté aux besoins réels de la population. Pourtant, contre toute attente, il a refait surface, cette fois accompagné d’un chèque en blanc, sans estimation précise des coûts.

Aujourd’hui, le maire de Québec, Bruno Marchand, demeure sceptique et demande encore à être convaincu de la nécessité du projet. Comment peut-on défendre un projet dont les contours restent flous après des années d’études, des millions dépensés, et une date de mise en service inconnue ? Cela frise l’improvisation ou, pire encore, une tentative politique de se faire réélire.

Un enjeu électoral récurrent

Combien d’élections devront encore être disputées sur le dos du 3e lien ? Ce projet semble être devenu un outil politique, utilisé tour à tour pour séduire les électeurs, puis mis de côté lorsque les réalités économiques rattrapent les promesses électorales. Ce dernier revirement pourrait être qualifié de farce, tant il illustre l’incertitude et l’absence de vision claire.

Des priorités mal placées ?

Alors que le gouvernement s’apprête à investir des milliards de dollars dans un projet controversé, ( Le troisième lien pourrait coûter jusqu’à 9,3 milliards $ ) les routes du Québec continuent de se détériorer. Les automobilistes québécois voient leurs véhicules s’user prématurément, contraints de les remplacer deux à trois ans plus tôt que prévu. A-t-on seulement réfléchi aux coûts indirects de telles décisions ?  Et c’est sans parler de la crise du logement et de l’inflation qu’elle provoque. À titre d’exemple :

Un contexte économique préoccupant

Tout cela survient après un déficit de 11 milliards de dollars, qui a entraîné une baisse de la cote de crédit du Québec. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que de nombreux Québécois envisagent de voter pour un autre parti politique aux prochaines élections.

Le troisième lien est-il réellement une priorité ? Ou bien est-il devenu un symbole de l’incertitude politique, oscillant entre nécessité et opportunisme électoral ?

Historique

En mars 2017, le gouvernement du Québec crée un bureau de projet (20,5 millions de dollars) et affirme que le « troisième lien » ira de l'avant, sans donner de détail sur la forme qu'il prendrait. En août 2018, la ministre déléguée aux transports, Véronyque Tremblay, annonce que cinq corridors d'implantation sont à l’étude et que le chantier pourrait commencer en 2026. La zone d'implantation à l'étude comprend un territoire s'étendant de Saint-Augustin à la pointe est de l'île d’Orléans. Le maire Régis Labeaume, s'appuyant sur des statistiques évaluant comme plus nombreux les déplacements entre l'ouest de Lévis et l'ouest de Québec, affirme sa préférence pour un troisième lien du côté ouest de la capitale

Le troisième lien entre Québec et Lévis ou tunnel Québec-Lévis est un projet de tunnel routier visant à relier les rives du fleuve Saint-Laurent entre les villes de Québec et Lévis.

À la suite de sa victoire majoritaire aux élections générales de 2018, le gouvernement Legault s'engage à commencer la construction de ce nouvel axe avant 2022.

En 2025, la construction n'a pas encore débuté. Lors de la même année, le gouvernement Legault assure d’abord que le troisième lien envisagé sera un pont, écartant une voie souterraine, et confirme une liaison des deux rives qui ne sera pas de centre-ville à centre-ville, avant de se rétracter en annonçant finalement que ce sera un pont-tunnel.

Le projet initial, qui comprend notamment la construction d'une voie destinée aux automobiles, fait rapidement l'objet de controverses. Au sein de la population, il récolte aussi bien des appuis enthousiastes que de vives oppositions. Pour leur part, les experts dans le domaine des transports, de l'urbanisme et de l'économie affirment unanimement que l'ajout de cet axe routier ne permettra pas de résoudre les problèmes de congestion routière à moyen et long termes.

Le 18 avril 2023, le gouvernement du Québec annonce l'abandon de l'automobile dans le 3e lien, en faveur d'un tunnel affecté au transport en commun, en raison de la baisse d'achalandage due à la pandémie et à l'augmentation des coûts. Cette décision provoque des réactions mitigées chez les élus, la population et les partis politiques. Le 20 avril, la ministre des Transports et de la Mobilité durable révèle des études qui contredisent l'argument principal du gouvernement, soulevant des questions sur la sincérité de la CAQ lors de la campagne électorale. La faisabilité et les coûts du tunnel restent à déterminer.

Le 20 avril 2023, la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault annonce officiellement que la portion autoroutière du troisième lien destinée aux automobiles sera abandonnée et que seul la portion consacrée au transport en commun sera construite. Elle soutient alors que la croissance du télétravail et les changements des habitudes des automobilistes expliquent ce changement de cap, une information qui se révèle mensongère.

Le 13 juin 2024, le premier ministre du Québec François Legault donne son feu vert pour un troisième lien au lendemain d'un rapport de CDPQ Infra commandé par le gouvernement qui n'est pas d'avis que la région ait besoin d'un autre lien sur une base de mobilité. Le gouvernement martèle que, pour des « raisons économiques », une redondance des liens interrives est de mise pour le transport de marchandises, et justifie ainsi son volte-face afin d'éviter une « catastrophe » économique advenant une fermeture du pont Pierre-Laporte -- les camions, pour le moment, ne peuvent pas emprunter le pont de Québec


mercredi 4 juin 2025

Donald Trump relance son offensive de guerre commerciale qu’il mène depuis sa réélection

Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium sont désormais passés de 25 % à 50 %. Cette décision intervient alors que ses précédentes mesures sont contestées en justice, certains jugements remettant en question leur légalité.

Malgré tout, Trump reste fidèle à lui-même : imprévisible, illogique et potentiellement nuisible à l’économie de son propre pays. La meilleure stratégie à adopter face à un dirigeant qui n’écoute que lui-même est de répondre en réduisant notre dépendance aux produits américains.

Et cela est possible, à condition de prendre des mesures concrètes :

1. Nouer des partenariats commerciaux fiables

Bien que cette question soit déjà discutée, il est impératif pour le Canada d’en faire une urgence nationale. Le Canada pourrait, par exemple, vendre son acier et son aluminium en Europe et ailleurs en échange de contrats militaires.

À ce titre, pourquoi continuer à acheter des F-35, dont le contrôle restera américain, alors que nous pourrions nous tourner vers les Rafale, moins coûteux et plus faciles à entretenir ? Voici quelques points à considérer :

  • Si la furtivité et la technologie avancée sont prioritaires, le F-35 est le meilleur choix.
  • Si la maniabilité, la polyvalence et la fiabilité sont essentielles, le Rafale est plus adapté.
  • En combat rapproché, le Rafale pourrait avoir l’avantage grâce à sa maniabilité et ses deux moteurs.
  • En guerre électronique et en missions furtives, le F-35 est supérieur.

À l’époque, on peut penser que le choix du F-35 était motivé par la volonté de préserver des liens solides avec notre principal partenaire commercial, un allié et un ami. Mais sommes-nous encore amis aujourd’hui ?

2. Valoriser l’aluminium canadien

Outre l’acier, l’aluminium canadien est frappé d’un droit de douane injustifié de 50 %. Trump a lui-même admis que les droits de douane sur l’aluminium, comme sur les autres produits exportés aux États-Unis, sont autant de leviers qu’il utilise pour affaiblir l’économie canadienne et générer des centaines de milliards de dollars pour son pays.

La réponse logique serait donc d’optimiser cette ressource en construisant des usines au Canada afin de fabriquer nous-mêmes nos canettes avec notre propre aluminium. Actuellement, nous exportons cette ressource aux États-Unis, qui la transforme en contenants qu’ils nous revendent ensuite pour nos bières et boissons gazeuses. Avec la hausse des tarifs, ces contenants coûteront forcément plus cher.

De plus, nous pourrions cesser d’acheter leur bière en canette, tout comme certaines provinces ont cessé d’acheter leurs vins américains.

3. Exercer une pression économique et diplomatique

Avec un interlocuteur autre que Trump, nous pourrions faire valoir plusieurs points essentiels :

  1. Impact sur les prix des biens de consommation : Une hausse des tarifs douaniers entraîne une augmentation des coûts de production, ce qui se répercute sur les prix des produits finis.
  2. Répercussions sur l’emploi : Les industries canadiennes dépendantes des exportations vers les États-Unis pourraient être affectées, entraînant des pertes d’emplois.
  3. Distorsion des marchés financiers : Des tensions commerciales prolongées peuvent affecter la confiance des investisseurs et provoquer des fluctuations boursières.
  4. Répercussions diplomatiques : Une escalade commerciale affecte aussi les relations politiques entre les pays.

Mais avec Trump, à quoi bon ?

Sa méthode de négociation est bien connue : imposer sans rien concéder en retour. Dans ce contexte, pourquoi ne pas appliquer ses propres règles en instaurant un droit de douane de 50 % à l’exportation sur l’électricité et les matériaux critiques, ainsi que sur d’autres ressources comme le bois d’œuvre ?

De cette manière, Trump constaterait que les Américains sont plus dépendants de nos produits qu’ils ne veulent bien l’admettre. Ce serait un levier de négociation efficace pour conclure des ententes profitables aux deux parties.


En bout de ligne, la réponse viendra du premier ministre du Canada, Mark Carney « Nous sommes en train d’avoir des discussions intensives avec les Américains maintenant. On va prendre un peu de temps, mais pas plus, pour répondre » a-t-il a déclaré à son entrée au caucus libéral, ce matin.

samedi 19 avril 2025

Ras-le-bol de Trump, parlons de l’IA. Un sujet qui élimine le « N’IMPORTE QUOI »

 Ceci sans garantir un monde meilleur.

Quelle est la place de l’humain dans le développement de l’IA ? L’utilité de chacun semble soudainement inversée. Et nul besoin d’être devin pour imaginer qui, de l’IA ou de l’humain, sortira gagnant.

Le monde a évolué grâce aux avancées technologiques, souvent pour le bien de l’humanité. Ces progrès facilitaient les tâches humaines tout en maintenant l’humain au centre, en tant que consommateur de ce qu’il produisait. Il demeurait l’élément essentiel qui faisait tourner la roue de l’économie.

Avec l’IA, tout est remis en question. Elle permet déjà l’automatisation de nombreuses tâches qui, jusqu’ici, offraient du travail à l’humain. Avec le temps, cette automatisation pourrait prendre une place croissante, entraînant une augmentation du chômage. Ce faisant, elle menace de briser cet élément fondamental de l’économie : l’humain et ses besoins, qui le poussent à consommer.

Mais que se passera-t-il dans un monde où le consommateur ne pourra plus consommer faute de moyens ? Mon idée est qu’il deviendra rapidement un fardeau pour ceux qui ont conçu l’IA. Certains pourraient envisager d’éliminer l’humain, mais ce serait une erreur fatale, entraînant par voie de conséquence leur propre disparition. Pourquoi ?

Parce que l’IA, bien qu’à son stade embryonnaire, est déjà capable d’apprendre par elle-même. Elle comprendra rapidement que ses créateurs appartiennent au passé. Nos valeurs et nos intérêts économiques n’auront aucun sens pour des machines.

Des machines dotées d’une intelligence supérieure pourraient trouver davantage d’intérêt à explorer l’univers et ses origines qu’à accumuler des richesses.

Mais plus important encore. Et si cela répondait aux questions : Dieu est-il à l’origine de toute chose, capable de créer, détruire et refaire à l’infini jusqu’à atteindre la perfection ?

Tout comme Le Big Bang il y a 13,8 milliards d’années et le Big Crunch. Un modèle cosmologique théorique du destin de l'Univers. Il repose sur un cycle de succession de Big Bang (Grand Boum) et de Big Crunch (grand effondrement terminal).  Il suppose que l'univers s'étend jusqu'à ce qu'il ne puisse plus s'étendre, avant de rétracter de nouveau de manière infinie.


Parlant d’infini et de n’importe quoi.

Trump veut taxer jusqu'à 3521 % les panneaux solaires d'Asie du Sud-Est

Albert Einstein : "Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue."

Mise à jour le 28-04-2025 Élections fédérales: Trump invite les Canadiens à voter pour... lui!

«Élisez l’homme qui a la force et la sagesse de réduire vos impôts de moitié, d’augmenter — gratuitement — votre puissance militaire au plus haut niveau mondial, de quadrupler la taille de vos industries de l’automobile, de l’aluminium, de l’acier, du bois, de l’énergie et de toutes les autres, SANS DROITS DE DOUANE NI TAXES, si le Canada devient le 51e État si précieux des États-Unis d’Amérique», a écrit M. Trump sur les réseaux sociaux. 

Les Canadiens vous voient aller depuis le 20 janvier 2025 ( Les trois premiers mois à la présidence de Donald Trump : un désastre sans précédent ), et ils vous disent « non merci ! » 

samedi 5 avril 2025

Mercredi 2 avril 2024 Le « Jour de la libération » selon Donald Trump

C'est le jour où Donald Trump a lancé sa guerre commerciale contre plus de 180 États, incluant les îles Heard et McDonald, des territoires uniquement peuplés des manchots. Peu de pays échappent à ce qu'il qualifie de « droits de douane réciproques », destinés, selon lui, à « faire renaître » l'industrie américaine et à mettre fin au « pillage » des États-Unis. 

Sans surprise, les marchés ont réagi négativement à cette annonce du « jour de la libération ».

Ce jeudi, on observait des baisses spectaculaires sur les marchés boursiers, une situation qu'on n'avait pas vue depuis cinq ans. La dégringolade s'est poursuivie ce vendredi avec une autre journée extrêmement difficile.

Le Dow Jones a chuté de 5,5 %, tandis que le NASDAQ a perdu 5,82 %. Le S&P 500 s'en sort encore moins bien, enregistrant une baisse de 5,97 % en ce vendredi 4 avril.

Pour mieux comprendre ce que veulent dire ces chiffres, prenons une compagnie comme Apple, qui en deux jours a perdu 9,25 % de sa valeur boursière. Cela représente une perte de plus de 300 milliards de dollars en capitalisation boursière. D'autres géants technologiques ont également été durement touchés, comme Nvidia (-7,81 %), Broadcom (-10,51 %), et HP (-14,74 %).

Ce qui va en fin de compte avoir de lourdes conséquences sur la vie des gens.

  1. Augmentation des coûts pour les entreprises : Les droits de douane élevés imposés sur les importations affectent directement les entreprises qui dépendent de chaînes d'approvisionnement internationales. Cela inclut les géants de la technologie, les fabricants de vêtements et les équipementiers sportifs, qui voient leurs coûts de production augmenter considérablement.
  2. Inflation et ralentissement économique : Les tarifs douaniers risquent de provoquer une hausse des prix des produits importés, ce qui pourrait alimenter l'inflation. Parallèlement, la réduction des échanges commerciaux pourrait ralentir la croissance économique mondiale.
  3. Impact sur les consommateurs : En fin de compte, ce sont les consommateurs qui paieront le prix fort. Les produits importés deviendront plus chers, ce qui réduira le pouvoir d'achat des ménages. De plus, les pertes d'emplois dans les secteurs touchés pourraient aggraver la situation économique pour de nombreuses familles.
  4. Réactions internationales : Plusieurs pays ont exprimé leur mécontentement face à ces mesures et envisagent des représailles, ce qui pourrait exacerber les tensions commerciales et nuire davantage à l'économie mondiale.

Ces mesures ont des implications profondes, non seulement pour les entreprises et les marchés, mais aussi pour les individus qui ressentiront les effets dans leur quotidien. 

On peut déjà voir la grogne qui monte et plus de 1200 manifestations sont prévues aujourd’hui, rien qu’aux États-Unis et d’autres un peu partout dans le monde. Malgré tout Donald Trump continue d’affirmer que les États-Unis ressortiront « plus forts » de la situation engendrée par son annonce sur les droits de douane réciproques. À l’évidence il n’y a plus grand monde qui croit encore à ses promesses farfelues. Donald Trump jugé comme un très mauvais président par un grand nombre d'Américains

À noter : Le Canada a mis à jour ses conseils aux voyageurs se rendant aux États-Unis, les avertissant qu'ils pourraient faire l'objet d'un « examen minutieux » de la part des gardes-frontières et d'une possible détention en cas de refus d'entrée. 

Mise à jour  Les droits de douane sur les importations chinoises aux États-Unis atteindront 104 % le 9 avril, selon la Maison-Blanche. Après une riposte chinoise avec des contre-tarifs de 84 %, ces droits ont été portés à 125 %. Donald Trump affirme que les États-Unis gagnent 2 milliards de dollars par jour grâce à ces taxes, sans mentionner les pertes potentielles.

Le 2 avril, lors du « Jour de la Libération des États-Unis », Trump a annoncé des hausses tarifaires : 20 % sur les produits européens, 54 % sur les produits chinois et 10 % sur les importations britanniques. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a proposé des droits de douane nuls pour les produits industriels afin d'apaiser les tensions, mais Trump a jugé ces efforts insuffisants.

Pour lever les tarifs, Trump exige que l'UE achète 350 milliards de dollars d'énergie américaine, affirmant que cela résoudrait rapidement le déficit commercial de 350 milliards de dollars avec l'Europe. Il a également laissé entendre que les tarifs pourraient être permanents ou révisés selon les négociations.

Il devient de plus en plus clair que Trump cherche à imposer sa volonté au monde à travers ses tarifs douaniers. Depuis le Bureau ovale, il se vante : « Ces pays m’appellent pour me lécher le cul.» Il exploite cette position pour imposer ses exigences, prêt à tout pour atteindre ses objectifs, sous le slogan « L’Amérique d’abord ». Cependant, son ambition démesurée et son obsession pour le pouvoir l’aveuglent face aux conséquences de ses actions, qui unissent les peuples derrière leurs dirigeants.

Cela a commencé avec le Canada, lorsqu’il a évoqué l’idée de l’annexer aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est la Chine qui, plutôt que de céder, semble prête à endurer les effets des tarifs pour préserver sa dignité face à Trump. Si l’Union européenne venait à suivre l’exemple de la Chine, Trump pourrait bien se heurter à une résistance inattendue. Se lancer dans une guerre commerciale avec la certitude de la gagner ne garantit en rien la victoire.

M.j. de 15h49 : les droits de douanes additionnels appliqués aux produits chinois par les États-Unis atteignent désormais 145%, selon un décret de la Maison-Blanche publié jeudi précisant les conditions d'application de la nouvelle offensive visant la Chine annoncée la veille.

À la suite de quoi Howard Lutnick secrétaire au Commerce des É.U. s’est permis cet avertissement au Canada.

« Si le Canada décide de garder ses tarifs réciproques je lui suggère de regarder ce qui se passe avec la Chine. C’est un très, très, mauvais choix. Ce sont évidemment mes attentes que tous ces pays réalisent qu’il faut attendre et négocier pour voir ce qu’on peut accomplir ensemble. »

Je répondrai à Howard Lutnick (certains l’appellent le clown de service), que ces tarifs réciproques sont une réponse à la guerre tarifaire que Donald Trump a lancée au monde. À quoi s’attend-il ? À ce que le Canada, accepte tout ce que Trump décide de nous imposer? Ce serait mal connaître le peuple canadien. Un peuple, fière qui se tient debout face à l’adversaire.

Mise à jour le 14-04-2025 Guerre commerciale: la Chine suspend l’exportation de métaux rares face aux tarifs américains — RT en français  

C’est une décision logique. Les tarifs douaniers ne profitent à personne. Tout le monde le sait, mais Donald Trump persiste à vouloir justifier l’injustifiable. Il cherche à éliminer la dette nationale sur le dos de ses partenaires commerciaux, sans comprendre que ce sont les consommateurs américains qui en paieront le prix.

Prenons un exemple pour illustrer cela : Un article importé d’une valeur de 100 $ passe à 125 $ dès que le pays importateur y applique un tarif douanier de 25 %. Et qui, selon vous, assumera ces 25 $ supplémentaires ? L’importateur, dans un premier temps, mais nous savons tous que ces frais seront répercutés sur l’acheteur.

Des études ont été menées pour estimer l’impact de ces tarifs sur le pouvoir d’achat des Américains. Si Donald Trump maintient ses tarifs tels qu’annoncés, chaque Américain verra son pouvoir d’achat diminuer d’environ 3 000 $ US par an.

Il est important de comprendre qu’à chaque augmentation des prix correspond une diminution du pouvoir d’achat des individus, tant que leurs salaires ne suivent pas. Ainsi, une personne qui gagne et dépense 4 000 $ par mois devra réduire ses achats si tous les produits qu’elle consomme sont soudainement soumis à un droit de douane de 25 %. Son pouvoir d’achat ne sera plus que de 3 000 $ (4 000 x 25 % = 1 000), soit 4 000 – 1 000 = 3 000 $.

Voilà, en termes simples, comment un président peut, par de mauvaises décisions, affaiblir son pays, lui qui prétendait vouloir rendre sa grandeur à l’Amérique.

Trump en guerre commerciale : des droits de douane de 200% sur le champagne et les vins européens Une autre décision dépourvue de sens et qui ne mènera nul part. « Si les États-Unis veulent véritablement résoudre le problème par le dialogue et la négociation, ils doivent cesser d’exercer une pression extrême, cesser de menacer et de faire du chantage, et discuter avec la Chine sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuel. »

Par bonheur, nombre d’Américains le savent.

Un Américain s’excuse auprès des Canadiens avec une publicité touchante



mardi 11 mars 2025

Droit de douane de 250 % sur les produits laitiers canadiens vers les États-Unis

"Trumpflation" le président américain joue avec le feu avec l’économie

Donald Trump reconnaît que les droits de douane entraîneront des temps difficiles pour l'économie américaine.

Sur Fox News, M. Trump a répondu aux rumeurs de récession cette année aux États-Unis, qu'il n'a pas pu démentir : « Je déteste prédire ce genre de choses, mais il y a une période de transition, car ce que nous faisons est tellement formidable que nous ramenons la richesse aux États-Unis. »

Personnellement, je remplacerais « tellement formidable » par « tellement stupide », et voici pourquoi : le fait de taxer les produits importés fait inévitablement augmenter les prix. En fin de compte, ce sont les consommateurs qui paient plus cher. Mais, pour compenser cela, l’administration leur promet de baisser leurs impôts. Le plus simple serait donc de ne rien changer. Les consommateurs pourraient ainsi continuer d’acheter des produits à un prix abordable, et l’administration n’aurait pas à réduire leurs impôts. En résumé, cette manœuvre n’apporte aucun véritable bénéfice. C’est comme donner un coup d’épée dans l’eau. Voilà pourquoi je considère que « formidable » devrait être remplacé par « stupide ».

Prenons un exemple, celui des œufs :

Aux États-Unis, une douzaine d’œufs se détaille entre 12 et 13 USD. Au Canada, une douzaine d’œufs coûte entre 4 et 8 CAD. Cette variation de prix s’explique par des facteurs comme l’élevage en liberté ou non des poules pondeuses, et leur alimentation biologique ou non. Entre vous et moi, je mets au défi quiconque de différencier un œuf pondu par une poule nourrie aux grains biologiques et/ou élevée en liberté, d’un œuf pondu par une poule dont on ne sait rien.

Pourquoi les œufs sont-ils si chers aux États-Unis ?  Réponse : à cause de la grippe aviaire. Ils sont tellement chers que l’Américain moyen les achète à l’unité. Dans ce contexte, l’importation d’œufs canadiens devient intéressante, surtout grâce au taux de change.

En ce 10 mars 2025 : 1,00 CAD = 0,69 USD. Ainsi, même au prix maximum de 8,00 CAD, une douzaine d’œufs canadiens revient à 5,54 USD pour un Américain. À ce prix, ils peuvent à nouveau se permettre de les acheter à la douzaine.

Mais voilà que Donald Trump a décidé d’imposer des tarifs douaniers de 250 % sur les produits laitiers venant du Canada, incluant les œufs. Résultat : cette douzaine d’œufs à 5,54 USD passe désormais à 19,39 USD. Pensez-y !

Aux dernières nouvelles, Donald Trump poursuit l’escalade de sa guerre commerciale contre le Canada. Dans une récente publication sur Truth Social, il a déclaré : « L’Ontario, au Canada, ayant imposé un droit de douane de 25 % sur l’électricité entrant aux États-Unis, j’ai ordonné à mon secrétaire au Commerce d’ajouter un tarif supplémentaire de 25 %, portant ainsi à 50 % les droits sur tout l’acier et l’aluminium en provenance du Canada. Une des nations appliquant les tarifs les plus élevés au monde. Cette mesure entrera en vigueur demain, le 12 mars. »

Ce message illustre bien le pouvoir de Donald Trump : il peut imposer des tarifs douaniers à qui bon lui semble, au pourcentage qu’il souhaite, sans que l’on puisse s’y opposer. Malheureusement, pour le Canada comme pour les États-Unis, si cette hausse des tarifs se poursuit, elle risque de mettre fin au commerce entre nos deux pays.

Élu sur une promesse de réduire l’inflation, le président américain met en place des politiques qui, au contraire, alimentent l’incertitude : des milliers de suppressions de postes dans l’administration et des tarifs douaniers qui font chuter les marchés boursiers. Si Donald Trump ne change pas de cap, comme le réclament les dirigeants des grandes entreprises, il plongera l’Amérique dans une récession qu’il aura lui-même provoquée.

Mise à jour le 31 mars 2024 L’ordre mondial est en train de changer.

Donald Trump s’enhardit, et à la guerre tarifaire s’ajoute désormais une guerre culturelle :

Diversité en entreprise : Trump exporte sa croisade, la France s’indigne Une lettre officielle venue imposer la ligne Trump.

Le 28 mars 2025, plusieurs entreprises françaises ont reçu une lettre pour le moins inattendue de l’ambassade des États-Unis à Paris. Ce courrier officiel les somme de renoncer à toute politique interne de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), sous peine d’exclusion des appels d’offres fédéraux. La lettre s’appuie sur le décret présidentiel 14173, signé le 21 janvier 2025 par Donald Trump.

Pendant ce temps, Elon Musk s’achète un juge à la Cour suprême du Wisconsin. Elon Musk distribue des chèques d'un million de dollars à des électeurs du Wisconsin | Watch

Tout ceci n’est pas sans rappeler cette époque sombre de 1933 à 1945. L’histoire nous enseigne que des périodes de crise ou d’instabilité peuvent ouvrir la voie à des idéologies extrêmes. Or, les signes d’une centralisation du pouvoir, de suppression des libertés et de politiques discriminatoires sont évidents.

Dans un tel contexte, il est essentiel que les partenaires commerciaux des États-Unis s’unissent, malgré leurs intérêts nationaux divergents, et réagissent de concert pour contrer des politiques perçues comme agressives ou unilatérales. Il ne faudrait surtout pas sous-estimer les ambitions ou les impacts des politiques mises en place par le président Trump. L’histoire montre aussi que l’inaction et la division face à des défis globaux peuvent avoir des conséquences durables. D’autant plus que : Trump ne plaisante pas, il veut un troisième mandat Même si « La Constitution des États-Unis », via le 22e amendement, interdit explicitement à une personne d’être élue président plus de deux fois, que ces mandats soient consécutifs ou non. Si Donald Trump tentait de briguer un troisième mandat, cela constituerait une violation directe de cet amendement.


mardi 4 mars 2025

À 00h01, le président Trump a déclenché la plus grande guerre commerciale de l’histoire

Il commence avec le Canada, le Mexique et la Chine. Mais il dit aussi que l'Union européenne (UE) sera prochainement visée par une taxe de 25% sur ses produits à destination du marché américain. Son but premier étant de rééquilibrer la balance commerciale américaine, financer en partie sa promesse de baisser les impôts et imposer «le respect» aux partenaires des Etats-Unis. Cette taxe de 25% sera éventuellement imposée à tous les pays qui commercent avec les États-Unis.

Une menace qu’il martèle depuis sa réélection. Mais pourquoi ? Les avis divergent, mais, en résumé, il semble tirer parti de l’expérience acquise durant son premier mandat pour redonner sa grandeur à l’Amérique.

D’ailleurs il suffit d’écouter ce qu’il dit.

Après la tentative d’assassinat dont il a été victime en juillet 2024, il a déclaré devoir sa survie à une intervention divine. Selon lui, Dieu lui aurait permis de survivre pour qu’il puisse continuer à œuvrer à la restauration de la grandeur de l’Amérique.

Beaucoup le qualifient d’imprévisible, mais il ne l’est pas. Il annonce clairement, et à plusieurs reprises, ses intentions. Cependant, celles-ci sont si invraisemblables que personne ne les prend au sérieux ou ne veut y croire. Parmi ses projets figurent :

Pour atteindre ses objectifs, il n’hésite pas à utiliser tous les moyens à sa disposition, y compris l’imposition de tarifs douaniers qu’il justifie souvent à l’aide de données exagérées, voire erronées. Il a même déclaré qu’il pourrait recourir à la force si nécessaire.

Peu de gens osent le contredire. Quant à son entourage, il est inutile d’en parler : il a été soigneusement sélectionné par lui pour sa loyauté indéfectible. Ceux qui ont accès à la Maison-Blanche savent qu’il vaut mieux être en accord avec ses propos, sous peine d’être rapidement écartés. Nous avons tous été témoins de ce qui s’est passé avec le président Zelensky. Et il faut dire que l’homme impressionne, d’autant plus qu’il dirige la nation la plus puissante du monde.

Cependant, être à la tête de la nation la plus puissante du monde ne signifie pas être plus fort que l’ensemble des pays qu’il projette d'affronter dans une guerre tarifaire. Face à cela, la réponse est simple : s’unir et riposter. Ainsi, il comprendra, ou le peuple américain lui fera comprendre, que ce n’est pas de cette manière qu’il restaurera la grandeur de l’Amérique. Le plus difficile, c’est de s’allier, parce qu’évidemment, les mesures à prendre vont faire mal. Mais le monde libre n’a pas d’autre choix que de répliquer.

Déjà, les marchés boursiers s’effondrent. C’est le premier signe que ça va faire mal.

Mise à jour 05-03-2025 : Donald Trump, cet homme qui se plaint, à qui veut bien l’écouter, que le Canada ne respecte pas les États-Unis, n’hésite pourtant pas à qualifier le Canada de « naughty - vilain » et à tourner en dérision son premier ministre en le désignant comme le gouverneur du 51e État américain. Lui, le président des États-Unis, qui ne respecte ni les institutions ni les accords, même ceux qu’il a lui-même signés, comme l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), censé protéger le Canada, les États-Unis et le Mexique contre des droits de douane de 25 %. Ce même Donald Trump qui a récemment cité cette phrase attribuée à Napoléon Bonaparte : « Celui qui sauve son pays ne viole aucune loi. » Était-ce pour justifier ses actions controversées, voire pour se placer au-dessus des lois, comme le prétendent certains critiques ?

Et voilà qu’il en rajoute une couche à la suite d’une conversation téléphonique avec Justin Trudeau, le premier ministre du Canada.

Traduction :

Justin Trudeau, du Canada, m’a appelé pour discuter des tarifs douaniers. Je lui ai expliqué que de nombreuses personnes avaient perdu la vie à cause du fentanyl traversant les frontières du Canada et du Mexique, et rien ne m’avait convaincu que cela avait cessé. Il m’a assuré que la situation s’était améliorée, mais j’ai répondu que « ce n’était pas suffisant ». L’appel s’est terminé de manière « plutôt » amicale. Cependant, il n’a pas été en mesure de me dire quand les élections canadiennes auraient lieu, ce qui m’a intrigué. Je me suis demandé : que se passe-t-il ici ? J’ai alors réalisé qu’il tentait probablement d’utiliser ce problème pour rester au pouvoir. Bonne chance, Justin !

Au risque de me répéter, la vérité c'est que le fentanyl entrant aux États-Unis depuis le Canada représente moins de 1 %. De plus, 90 % des trafiquants de fentanyl sont des citoyens américains, selon la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum. Le fentanyl est un fléau qu’il faut combattre, et Donald Trump a raison sur ce point. On ne peut donc pas lui en vouloir de demander au Canada d'éliminer le 1% du fentanyl qui traverse la frontière vers les États-Unis. Mais cela ne changera pas grand-chose si lui-même ne fait rien contre 90% des trafiquants de fentanyl qui sont des citoyens américains. Ce serait comme « voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien » et ne rien faire.

Donald Trump le sait, mais ce qu'il veut réellement, c’est annexer le Canada pour s’emparer de ses richesses naturelles : son pétrole, son gaz naturel, son eau, ses forêts, son électricité, son aluminium et ses métaux critiques. Et pour y parvenir, il utilise de faux prétextes : le fentanyl pour justifier les tarifs douaniers, et les tarifs douaniers pour anéantir l’économie canadienne. Il espère ainsi que les Canadiens finiront par accepter de devenir le 51e État américain. Mais cela n’arrivera pas. Comme l’a dit Jean Chrétien, ancien premier ministre du Canada : « Trump a accompli une chose : il a uni les Canadiens comme jamais auparavant ! Tous les dirigeants du pays se sont rassemblés pour défendre les intérêts du Canada. »


vendredi 28 février 2025

La rencontre entre Zelensky et Trump, en ce 28 février 2025, s’est soldée par un échec total.

Pourquoi ? Parce que Zelensky exigeait, avant de céder des droits miniers ukrainiens, une paix juste assortie de garanties de sécurité. De son côté, Donald Trump semblait vouloir tout obtenir sans offrir la moindre contrepartie.

Face à ces échanges houleux, qualifier cette rencontre de "dérapage" relève de l’euphémisme. Et selon plusieurs médias américains, la Maison-Blanche a demandé à Volodymir Zelensky et à la délégation ukrainienne, qui voulait rester pour les discussions à huis clos prévues ensuite, de partir.)

Pendant la campagne, Donald Trump a dit que, s’il était réélu, il mettrait fin en une seule journée à la guerre en Ukraine. Avec cette rencontre abrégée, bien malin qui pourrait dire quand elle finira.

Tout le monde aspire à la paix, mais les chemins pour y parvenir paraissent, pour l’instant, irréconciliables. À l’issue de cette rencontre, le président Zelensky a publié sur le réseau X : « Merci à l’Amérique, merci pour votre soutien, merci pour cette visite. Merci à vous président des États-Unis, au Congrès et au peuple américain. L’Ukraine a besoin d’une paix juste et durable et nous travaillons précisément pour cela. »

En Russie, c’est l’exultation : « Le cochon insolent a finalement reçu une véritable gifle dans le bureau ovale. Et @realDonaldTrump a raison : le régime de Kiev joue avec la 3e guerre mondiale. »

À quatre jours de l'entrée en vigueur des tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens, le président Zelensky, par son exemple lors de cette rencontre avec le président Trump, nous rappelle, au Canada et dans le reste du monde, l'importance de rester fermes et fidèles à nos valeurs. Unis, nous triompherons.

Je n’en dis pas plus pour l’instant. Regardez la vidéo de cette rencontre et chacun pourra se forger son opinion, selon son point de vue et sa propre interprétation. "L'Amérique ne supportera pas plus longtemps Zelensky"

Mise à jour le 01-03-2025: Quelques précisions pour comprendre pourquoi cette rencontre était vouée à l’échec.

On se souviendra qu’avant cette rencontre, le président américain Donald Trump avait qualifié son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, de « dictateur sans élections ». Il avait également tenu un discours susceptible de plaire au Kremlin, accusant le pays de Volodymyr Zelensky d’avoir déclenché la guerre et remettant en question la légitimité démocratique du président ukrainien. Pour Emmanuel Macron « Il y a un agresseur qui est la Russie, il y a un peuple agressé qui est l’Ukraine »

Sans l’intervention d’Emmanuel Macron, cette rencontre n’aurait probablement jamais eu lieu. Mais le président Donald Trump et son vice-président J. D. Vance, attendaient le président Zelensky de pied ferme, davantage porté à imposer une entente inacceptable qu’à négocier.

Selon Donald Trump, les États-Unis auraient donné 350 G $US en aide à l’Ukraine. « Donné », même si, « donner c’est donner, reprendre c’est voler » pour Donald Trump, cela ne signifie rien. « Nous voulons récupérer cet argent », a-il déclaré, cité par la BBC. « Nous aidons le pays à surmonter un très, très gros problème... mais le contribuable américain va maintenant récupérer son argent et plus encore. » Le mot « plus » est central dans cette phrase, car initialement, il réclamait 500 G $US en produits miniers.

Avant de poursuivre, il est essentiel de rétablir la vérité sur le montant réel de l’aide apportée à l’Ukraine.

Non, les États-Unis n’ont pas dépensé 350 milliards $US en Ukraine. Donald Trump exagère les dépenses américaines en citant des chiffres deux fois trop élevés. En réalité, l’Union européenne a promis – et dépensé – 198 milliards $US, tandis que les États-Unis ont fourni 183 milliards $US d’aide à l’Ukraine, malgré les affirmations contraires du président Trump depuis décembre. Le Kiel Institute, un groupe de réflexion allemand qui compile les financements octroyés à l’Ukraine, arrive à des conclusions similaires en utilisant une méthodologie différente.

On peut supposer que le président américain a réduit sa revendication à 350 G $US, puisqu’il martèle ce chiffre depuis le début. Cependant, il continue de réclamer un montant presque deux fois supérieur à la réalité, sans offrir aucune garantie de protection contre l’envahisseur. Pour l’Ukraine, aucune entente ne saurait être négociée sans cette garantie essentielle. Vladimir Poutine ayant démontré à plusieurs reprises qu'il pouvait rompre tout accord à n'importe quel moment.

En terminant, Donald Trump, fidèle à lui-même, a menacé son invité de "laisser tomber" l'Ukraine s'il n’acceptait pas de faire des concessions à la Russie.