mercredi 4 juin 2025

Donald Trump relance son offensive de guerre commerciale qu’il mène depuis sa réélection

Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium sont désormais passés de 25 % à 50 %. Cette décision intervient alors que ses précédentes mesures sont contestées en justice, certains jugements remettant en question leur légalité.

Malgré tout, Trump reste fidèle à lui-même : imprévisible, illogique et potentiellement nuisible à l’économie de son propre pays. La meilleure stratégie à adopter face à un dirigeant qui n’écoute que lui-même est de répondre en réduisant notre dépendance aux produits américains.

Et cela est possible, à condition de prendre des mesures concrètes :

1. Nouer des partenariats commerciaux fiables

Bien que cette question soit déjà discutée, il est impératif pour le Canada d’en faire une urgence nationale. Le Canada pourrait, par exemple, vendre son acier et son aluminium en Europe et ailleurs en échange de contrats militaires.

À ce titre, pourquoi continuer à acheter des F-35, dont le contrôle restera américain, alors que nous pourrions nous tourner vers les Rafale, moins coûteux et plus faciles à entretenir ? Voici quelques points à considérer :

  • Si la furtivité et la technologie avancée sont prioritaires, le F-35 est le meilleur choix.
  • Si la maniabilité, la polyvalence et la fiabilité sont essentielles, le Rafale est plus adapté.
  • En combat rapproché, le Rafale pourrait avoir l’avantage grâce à sa maniabilité et ses deux moteurs.
  • En guerre électronique et en missions furtives, le F-35 est supérieur.

À l’époque, on peut penser que le choix du F-35 était motivé par la volonté de préserver des liens solides avec notre principal partenaire commercial, un allié et un ami. Mais sommes-nous encore amis aujourd’hui ?

2. Valoriser l’aluminium canadien

Outre l’acier, l’aluminium canadien est frappé d’un droit de douane injustifié de 50 %. Trump a lui-même admis que les droits de douane sur l’aluminium, comme sur les autres produits exportés aux États-Unis, sont autant de leviers qu’il utilise pour affaiblir l’économie canadienne et générer des centaines de milliards de dollars pour son pays.

La réponse logique serait donc d’optimiser cette ressource en construisant des usines au Canada afin de fabriquer nous-mêmes nos canettes avec notre propre aluminium. Actuellement, nous exportons cette ressource aux États-Unis, qui la transforme en contenants qu’ils nous revendent ensuite pour nos bières et boissons gazeuses. Avec la hausse des tarifs, ces contenants coûteront forcément plus cher.

De plus, nous pourrions cesser d’acheter leur bière en canette, tout comme certaines provinces ont cessé d’acheter leurs vins américains.

3. Exercer une pression économique et diplomatique

Avec un interlocuteur autre que Trump, nous pourrions faire valoir plusieurs points essentiels :

  1. Impact sur les prix des biens de consommation : Une hausse des tarifs douaniers entraîne une augmentation des coûts de production, ce qui se répercute sur les prix des produits finis.
  2. Répercussions sur l’emploi : Les industries canadiennes dépendantes des exportations vers les États-Unis pourraient être affectées, entraînant des pertes d’emplois.
  3. Distorsion des marchés financiers : Des tensions commerciales prolongées peuvent affecter la confiance des investisseurs et provoquer des fluctuations boursières.
  4. Répercussions diplomatiques : Une escalade commerciale affecte aussi les relations politiques entre les pays.

Mais avec Trump, à quoi bon ?

Sa méthode de négociation est bien connue : imposer sans rien concéder en retour. Dans ce contexte, pourquoi ne pas appliquer ses propres règles en instaurant un droit de douane de 50 % à l’exportation sur l’électricité et les matériaux critiques, ainsi que sur d’autres ressources comme le bois d’œuvre ?

De cette manière, Trump constaterait que les Américains sont plus dépendants de nos produits qu’ils ne veulent bien l’admettre. Ce serait un levier de négociation efficace pour conclure des ententes profitables aux deux parties.


En bout de ligne, la réponse viendra du premier ministre du Canada, Mark Carney « Nous sommes en train d’avoir des discussions intensives avec les Américains maintenant. On va prendre un peu de temps, mais pas plus, pour répondre » a-t-il a déclaré à son entrée au caucus libéral, ce matin.

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