Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium sont désormais passés de
25 % à 50 %. Cette décision intervient alors que ses précédentes mesures sont
contestées en justice, certains jugements remettant en question leur légalité.
Malgré tout, Trump reste fidèle à lui-même : imprévisible, illogique et
potentiellement nuisible à l’économie de son propre pays. La meilleure
stratégie à adopter face à un dirigeant qui n’écoute que lui-même est de
répondre en réduisant notre dépendance aux produits américains.
Et cela est possible, à condition de prendre des mesures concrètes :
1. Nouer des partenariats commerciaux fiables
Bien que cette question soit déjà discutée, il est impératif pour le
Canada d’en faire une urgence nationale. Le Canada pourrait, par
exemple, vendre son acier et son aluminium en Europe et ailleurs en échange de
contrats militaires.
À ce titre, pourquoi continuer à acheter des F-35, dont le
contrôle restera américain, alors que nous pourrions nous tourner vers les Rafale,
moins coûteux et plus faciles à entretenir ? Voici quelques points à considérer
:
- Si la
furtivité et la technologie avancée sont prioritaires, le F-35
est le meilleur choix.
- Si la
maniabilité, la polyvalence et la fiabilité sont essentielles, le Rafale
est plus adapté.
- En
combat rapproché, le Rafale pourrait avoir l’avantage
grâce à sa maniabilité et ses deux moteurs.
- En
guerre électronique et en missions furtives, le
F-35 est supérieur.
À l’époque, on peut penser que le choix du F-35 était motivé par
la volonté de préserver des liens solides avec notre principal partenaire
commercial, un allié et un ami. Mais sommes-nous encore amis aujourd’hui ?
2. Valoriser l’aluminium canadien
Outre l’acier, l’aluminium canadien est frappé d’un droit de douane injustifié
de 50 %. Trump a lui-même admis que les droits de douane sur l’aluminium, comme
sur les autres produits exportés aux États-Unis, sont autant de leviers qu’il
utilise pour affaiblir l’économie canadienne et générer des centaines de
milliards de dollars pour son pays.
La réponse logique serait donc d’optimiser cette ressource en
construisant des usines au Canada afin de fabriquer nous-mêmes nos canettes
avec notre propre aluminium. Actuellement, nous exportons cette ressource aux
États-Unis, qui la transforme en contenants qu’ils nous revendent ensuite pour
nos bières et boissons gazeuses. Avec la hausse des tarifs, ces contenants
coûteront forcément plus cher.
De plus, nous pourrions cesser d’acheter leur bière en canette,
tout comme certaines provinces ont cessé d’acheter leurs vins américains.
3. Exercer une pression économique et
diplomatique
Avec un interlocuteur autre que Trump, nous pourrions faire valoir
plusieurs points essentiels :
- Impact
sur les prix des biens de consommation : Une hausse des
tarifs douaniers entraîne une augmentation des coûts de production, ce qui
se répercute sur les prix des produits finis.
- Répercussions
sur l’emploi : Les industries canadiennes dépendantes
des exportations vers les États-Unis pourraient être affectées, entraînant
des pertes d’emplois.
- Distorsion
des marchés financiers : Des tensions commerciales prolongées
peuvent affecter la confiance des investisseurs et provoquer des
fluctuations boursières.
- Répercussions
diplomatiques : Une escalade commerciale affecte aussi
les relations politiques entre les pays.
Mais avec Trump, à quoi bon ?
Sa méthode de négociation est bien connue : imposer sans rien
concéder en retour. Dans ce contexte, pourquoi ne pas appliquer ses propres
règles en instaurant un droit de douane de 50 % à l’exportation sur
l’électricité et les matériaux critiques, ainsi que sur d’autres ressources
comme le bois d’œuvre ?
De cette manière, Trump constaterait que les Américains sont plus
dépendants de nos produits qu’ils ne veulent bien l’admettre. Ce serait un levier
de négociation efficace pour conclure des ententes profitables aux deux
parties.
En bout de ligne, la réponse viendra du premier ministre du Canada, Mark Carney « Nous sommes en train d’avoir des discussions intensives avec les Américains maintenant. On va prendre un peu de temps, mais pas plus, pour répondre » a-t-il a déclaré à son entrée au caucus libéral, ce matin.
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