vendredi 28 février 2025

La rencontre entre Zelensky et Trump, en ce 28 février 2025, s’est soldée par un échec total.

Pourquoi ? Parce que Zelensky exigeait, avant de céder des droits miniers ukrainiens, une paix juste assortie de garanties de sécurité. De son côté, Donald Trump semblait vouloir tout obtenir sans offrir la moindre contrepartie.

Face à ces échanges houleux, qualifier cette rencontre de "dérapage" relève de l’euphémisme. Et selon plusieurs médias américains, la Maison-Blanche a demandé à Volodymir Zelensky et à la délégation ukrainienne, qui voulait rester pour les discussions à huis clos prévues ensuite, de partir.)

Pendant la campagne, Donald Trump a dit que, s’il était réélu, il mettrait fin en une seule journée à la guerre en Ukraine. Avec cette rencontre abrégée, bien malin qui pourrait dire quand elle finira.

Tout le monde aspire à la paix, mais les chemins pour y parvenir paraissent, pour l’instant, irréconciliables. À l’issue de cette rencontre, le président Zelensky a publié sur le réseau X : « Merci à l’Amérique, merci pour votre soutien, merci pour cette visite. Merci à vous président des États-Unis, au Congrès et au peuple américain. L’Ukraine a besoin d’une paix juste et durable et nous travaillons précisément pour cela. »

En Russie, c’est l’exultation : « Le cochon insolent a finalement reçu une véritable gifle dans le bureau ovale. Et @realDonaldTrump a raison : le régime de Kiev joue avec la 3e guerre mondiale. »

À quatre jours de l'entrée en vigueur des tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens, le président Zelensky, par son exemple lors de cette rencontre avec le président Trump, nous rappelle, au Canada et dans le reste du monde, l'importance de rester fermes et fidèles à nos valeurs. Unis, nous triompherons.

Je n’en dis pas plus pour l’instant. Regardez la vidéo de cette rencontre et chacun pourra se forger son opinion, selon son point de vue et sa propre interprétation. "L'Amérique ne supportera pas plus longtemps Zelensky"

Mise à jour le 01-03-2025: Quelques précisions pour comprendre pourquoi cette rencontre était vouée à l’échec.

On se souviendra qu’avant cette rencontre, le président américain Donald Trump avait qualifié son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, de « dictateur sans élections ». Il avait également tenu un discours susceptible de plaire au Kremlin, accusant le pays de Volodymyr Zelensky d’avoir déclenché la guerre et remettant en question la légitimité démocratique du président ukrainien. Pour Emmanuel Macron « Il y a un agresseur qui est la Russie, il y a un peuple agressé qui est l’Ukraine »

Sans l’intervention d’Emmanuel Macron, cette rencontre n’aurait probablement jamais eu lieu. Mais le président Donald Trump et son vice-président J. D. Vance, attendaient le président Zelensky de pied ferme, davantage porté à imposer une entente inacceptable qu’à négocier.

Selon Donald Trump, les États-Unis auraient donné 350 G $US en aide à l’Ukraine. « Donné », même si, « donner c’est donner, reprendre c’est voler » pour Donald Trump, cela ne signifie rien. « Nous voulons récupérer cet argent », a-il déclaré, cité par la BBC. « Nous aidons le pays à surmonter un très, très gros problème... mais le contribuable américain va maintenant récupérer son argent et plus encore. » Le mot « plus » est central dans cette phrase, car initialement, il réclamait 500 G $US en produits miniers.

Avant de poursuivre, il est essentiel de rétablir la vérité sur le montant réel de l’aide apportée à l’Ukraine.

Non, les États-Unis n’ont pas dépensé 350 milliards $US en Ukraine. Donald Trump exagère les dépenses américaines en citant des chiffres deux fois trop élevés. En réalité, l’Union européenne a promis – et dépensé – 198 milliards $US, tandis que les États-Unis ont fourni 183 milliards $US d’aide à l’Ukraine, malgré les affirmations contraires du président Trump depuis décembre. Le Kiel Institute, un groupe de réflexion allemand qui compile les financements octroyés à l’Ukraine, arrive à des conclusions similaires en utilisant une méthodologie différente.

On peut supposer que le président américain a réduit sa revendication à 350 G $US, puisqu’il martèle ce chiffre depuis le début. Cependant, il continue de réclamer un montant presque deux fois supérieur à la réalité, sans offrir aucune garantie de protection contre l’envahisseur. Pour l’Ukraine, aucune entente ne saurait être négociée sans cette garantie essentielle. Vladimir Poutine ayant démontré à plusieurs reprises qu'il pouvait rompre tout accord à n'importe quel moment.

En terminant, Donald Trump, fidèle à lui-même, a menacé son invité de "laisser tomber" l'Ukraine s'il n’acceptait pas de faire des concessions à la Russie.



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