C'est le jour où Donald Trump a lancé sa guerre commerciale contre plus de 180 États, incluant les îles Heard et McDonald, des territoires uniquement peuplés des manchots. Peu de pays échappent à ce qu'il qualifie de « droits de douane réciproques », destinés, selon lui, à « faire renaître » l'industrie américaine et à mettre fin au « pillage » des États-Unis.
Sans surprise, les marchés ont
réagi négativement à cette annonce du « jour de la libération ».
Ce jeudi, on observait des
baisses spectaculaires sur les marchés boursiers, une situation qu'on n'avait
pas vue depuis cinq ans. La dégringolade s'est poursuivie ce vendredi avec une
autre journée extrêmement difficile.
Le Dow Jones a chuté de 5,5 %,
tandis que le NASDAQ a perdu 5,82 %. Le S&P 500 s'en sort encore moins
bien, enregistrant une baisse de 5,97 % en ce vendredi 4 avril.
Pour mieux comprendre ce que veulent
dire ces chiffres, prenons une compagnie comme Apple, qui en deux jours a perdu
9,25 % de sa valeur boursière. Cela représente une perte de plus de 300
milliards de dollars en capitalisation boursière. D'autres géants
technologiques ont également été durement touchés, comme Nvidia (-7,81 %),
Broadcom (-10,51 %), et HP (-14,74 %).
Ce qui va en fin de compte avoir
de lourdes conséquences sur la vie des gens.
- Augmentation
des coûts pour les entreprises : Les droits de douane élevés imposés
sur les importations affectent directement les entreprises qui dépendent
de chaînes d'approvisionnement internationales. Cela inclut les géants de
la technologie, les fabricants de vêtements et les équipementiers sportifs,
qui voient leurs coûts de production augmenter considérablement.
- Inflation
et ralentissement économique : Les tarifs douaniers risquent de
provoquer une hausse des prix des produits importés, ce qui pourrait
alimenter l'inflation. Parallèlement, la réduction des échanges
commerciaux pourrait ralentir la croissance économique mondiale.
- Impact
sur les consommateurs : En fin de compte, ce sont les
consommateurs qui paieront le prix fort. Les produits importés deviendront
plus chers, ce qui réduira le pouvoir d'achat des ménages. De plus, les
pertes d'emplois dans les secteurs touchés pourraient aggraver la situation
économique pour de nombreuses familles.
- Réactions
internationales : Plusieurs pays ont exprimé leur
mécontentement face à ces mesures et envisagent des représailles, ce qui
pourrait exacerber les tensions commerciales et nuire davantage à
l'économie mondiale.
Ces mesures ont des implications profondes, non seulement pour les entreprises et les marchés, mais aussi pour les individus qui ressentiront les effets dans leur quotidien.
On peut déjà voir la grogne qui monte et plus de 1200 manifestations
sont prévues aujourd’hui, rien qu’aux États-Unis et d’autres un peu partout
dans le monde. Malgré tout Donald Trump
continue d’affirmer que les États-Unis ressortiront « plus forts » de la
situation engendrée par son annonce sur les droits de douane réciproques. À l’évidence
il n’y a plus grand monde qui croit encore à ses promesses farfelues.
À noter : Le Canada a mis à jour ses conseils aux voyageurs se rendant aux États-Unis,
les avertissant qu'ils pourraient faire l'objet d'un « examen minutieux » de la
part des gardes-frontières et d'une possible détention en cas de refus
d'entrée.
Mise à jour Les droits de douane sur les
importations chinoises aux États-Unis atteindront 104 % le 9 avril, selon la
Maison-Blanche. Après une riposte chinoise avec des contre-tarifs de 84 %, ces
droits ont été portés à 125 %. Donald Trump affirme que les États-Unis gagnent
2 milliards de dollars par jour grâce à ces taxes, sans mentionner les pertes
potentielles.
Le 2 avril, lors du « Jour de
la Libération des États-Unis », Trump a annoncé des hausses tarifaires : 20 %
sur les produits européens, 54 % sur les produits chinois et 10 % sur les
importations britanniques. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission
européenne, a proposé des droits de douane nuls pour les produits industriels
afin d'apaiser les tensions, mais Trump a jugé ces efforts insuffisants.
Pour lever les tarifs, Trump
exige que l'UE achète 350 milliards de dollars d'énergie américaine, affirmant
que cela résoudrait rapidement le déficit commercial de 350 milliards de
dollars avec l'Europe. Il a également laissé entendre que les tarifs pourraient
être permanents ou révisés selon les négociations.
Il devient de plus en plus clair que Trump cherche à imposer sa volonté au monde à travers ses tarifs douaniers. Depuis le Bureau ovale, il se vante : « Ces pays m’appellent pour me lécher le cul.» Il exploite cette position pour imposer ses exigences, prêt à tout pour atteindre ses objectifs, sous le slogan « L’Amérique d’abord ». Cependant, son ambition démesurée et son obsession pour le pouvoir l’aveuglent face aux conséquences de ses actions, qui unissent les peuples derrière leurs dirigeants.
Cela a commencé avec le Canada, lorsqu’il a évoqué l’idée de l’annexer aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est la Chine qui, plutôt que de céder, semble prête à endurer les effets des tarifs pour préserver sa dignité face à Trump. Si l’Union européenne venait à suivre l’exemple de la Chine, Trump pourrait bien se heurter à une résistance inattendue. Se lancer dans une guerre commerciale avec la certitude de la gagner ne garantit en rien la victoire.
M.j.
de 15h49 : les droits de
douanes additionnels appliqués aux produits chinois par les États-Unis
atteignent désormais 145%, selon un décret de la Maison-Blanche publié jeudi
précisant les conditions d'application de la nouvelle offensive visant la Chine annoncée la veille.
À la suite de quoi Howard
Lutnick secrétaire au Commerce des É.U. s’est permis cet avertissement au
Canada.
« Si le
Canada décide de garder ses tarifs réciproques je lui suggère de regarder ce
qui se passe avec la Chine. C’est un très, très, mauvais choix. Ce sont évidemment
mes attentes que tous ces pays réalisent qu’il faut attendre et négocier pour
voir ce qu’on peut accomplir ensemble. »
Je répondrai à Howard
Lutnick (certains l’appellent le clown de service), que ces tarifs réciproques sont
une réponse à la guerre tarifaire que Donald Trump a lancée au monde. À quoi s’attend-il
? À ce que le Canada, accepte tout ce que Trump décide de nous imposer? Ce
serait mal connaître le peuple canadien. Un peuple, fière qui se tient debout
face à l’adversaire.
Mise
à jour le 14-04-2025 Guerre commerciale: la Chine suspend l’exportation de métaux
rares face aux tarifs américains — RT en français
C’est une décision logique. Les
tarifs douaniers ne profitent à personne. Tout le monde le sait, mais Donald
Trump persiste à vouloir justifier l’injustifiable. Il cherche à éliminer la
dette nationale sur le dos de ses partenaires commerciaux, sans comprendre que
ce sont les consommateurs américains qui en paieront le prix.
Prenons un exemple pour
illustrer cela : Un article importé d’une valeur de 100 $ passe à 125 $ dès que
le pays importateur y applique un tarif douanier de 25 %. Et qui, selon vous,
assumera ces 25 $ supplémentaires ? L’importateur, dans un premier temps, mais
nous savons tous que ces frais seront répercutés sur l’acheteur.
Des études ont été menées pour
estimer l’impact de ces tarifs sur le pouvoir d’achat des Américains. Si Donald
Trump maintient ses tarifs tels qu’annoncés, chaque Américain verra son pouvoir
d’achat diminuer d’environ 3 000 $ US par an.
Il est important de comprendre
qu’à chaque augmentation des prix correspond une diminution du pouvoir d’achat
des individus, tant que leurs salaires ne suivent pas. Ainsi, une personne qui
gagne et dépense 4 000 $ par mois devra réduire ses achats si tous les produits
qu’elle consomme sont soudainement soumis à un droit de douane de 25 %. Son
pouvoir d’achat ne sera plus que de 3 000 $ (4 000 x 25 % = 1 000), soit 4 000
– 1 000 = 3 000 $.
Voilà, en termes simples,
comment un président peut, par de mauvaises décisions, affaiblir son pays, lui
qui prétendait vouloir rendre sa grandeur à l’Amérique.
Trump
en guerre commerciale : des droits de douane de 200% sur le champagne et les
vins européens Une autre décision dépourvue de sens et qui ne mènera nul part.
« Si les États-Unis veulent véritablement résoudre le problème par le dialogue
et la négociation, ils doivent cesser d’exercer une pression extrême, cesser de
menacer et de faire du chantage, et discuter avec la Chine sur la base de
l’égalité, du respect et du bénéfice mutuel. »
Par bonheur, nombre
d’Américains le savent.
Un
Américain s’excuse auprès des Canadiens avec une publicité touchante
Aucun commentaire:
Publier un commentaire