jeudi 3 décembre 2020

Le nombre de décès monte en flèche au Québec

En septembre on a eu +/- 200 décès, en octobre 400 et en novembre 800.  Et depuis 2 semaines 28 % de l’ensemble des décès au Québec viennent des RPA (résidence pour aînés).  Sachant qu’à la première vague le taux des décès dans les RPA/CHSLD (Centre d'hébergement et de soins de longue durée) étaient de 17 % on peut se demander si l’on a appris des erreurs du passé.

Pourquoi cette montée en flèche du nombre de cas de covid-19 et par voie de conséquence du nombre de décès?

Depuis qu’on a procédé au déconfinement, je ne cesse de le répéter, en réouvrant l’économie, on a aussi augmenté les contacts entre les personnes. Et comme on a affaire à une maladie très contagieuse, la maladie se répand d’autant plus vite et facilement que les contacts se multiplient : au travail, dans les écoles, dans les commerces et surtout dans les milieux hospitaliers où le nombre de cas augmente à la vitesse grand V. Au 13 octobre 2020 on comptait plus de 13 000 travailleurs de la santé infectés par la COVID-19Quoi qu’on fasse, c’est inévitable à moins de retourner en confinement. C’est comme la grippe saisonnière, on n’a pas le contrôle, même avec les campagnes de vaccination qu’organise la santé publique chaque année.  Pourquoi en serait-il autrement avec la covid-19 ?

Faute de vaccins pour la covid-19, les gouvernements d’ici et d’ailleurs multiplient les mesures sanitaires pour essayer de ralentir la progression de la maladie.  Sans dire que ces mesures sont totalement inefficaces, chacun peut voir que cela ne sert pas à grand-chose.  D’autant plus que le gouvernement ne tient pas compte de la transmission par aérosol : « Une lettre signée par 94 scientifiques demandant au ministre de la Santé, Christian Dubé, de reconnaître les dangers de la transmission par aérosol. » Québec ne respecte pas son propre « contrat moral », accuse l'opposition | La Presse

C’est peut-être pour cette raison que le gouvernement resserre les mesures en limitant le nombre de clients dans les commerces? Si oui, il devrait le dire, cela nous aiderait à comprendre sa démarche.

Quoi qu’il en soit dès vendredi, le 4 novembre 2020, Québec imposera un nombre maximal de clients dans les commerces et les centres commerciaux.  

La formule est simple nous dit-on. (En théorie peut-être mais dans la pratique c’est plus facile à dire qu’à faire.)

1 client par 20 m2
Une grande surface de 9000 m2 pourra laisser entrer 450 personnes;
Une épicerie de 1500 m2 pourra laisser entrer 75 personnes;
Un commerce de 100 m2 pourra laisser entrer 5 personnes.

Tous les commerçants devront s’assurer que les clients portent un masque et garde une distance de 2 mètres en tout temps.  Pour le port du masque, c’est possible, mais garder une distance de 2 mètres en tout temps, par expérience je peux vous dire que c’est impossible et je mets quiconque au défi de me prouver le contraire.

« Si un magasin n’a pas fixé sa capacité maximum de clients dans le magasin et ne l’affiche pas très, très, ostensiblement à l’entrée de son magasin il sera en contravention et s’exposera à des amendes, » nous dit la ministre de la sécurité publique, Geneviève Guibault, avant d’ajouter « La santé publique à le pouvoir de fermer un commerce » et pour ce qui est des amendes elles peuvent aller de 1000 à 6000 dollars. 

Tout ceci, selon moi, ne fait qu’ajouter au stress des commerçants dont certains disent déjà avoir perdu 85% de leur chiffre d’affaire, par rapport à l’année passée.  Et je ne parle pas de tous ceux que cette situation a déjà acculés à la faillite.    

Je regarde ça et je me dis… comment le Gouvernement peut-il nous demander d’encourager l’achat local, pour soutenir les commerçants du Québec, alors qu’il adopte une panoplie de mesures pour restreindre l’accès aux commerces?  Chaque année des journalistes sont dépêchés pour recueillir les commentaires des commerçants.  C’est une façon de voir si l’économie se porte bien.  Les ventes de fin d’année pouvant représenter plus de la moitié du chiffre d’affaires annuel, il est primordial que les ventes d’avant Noël soient bonnes. En limitant le nombre de clients dans les commerces, les gens doivent attendre sur le trottoir. Et plutôt que d’attendre, beaucoup se tournent vers les géants du Web, qui en plus vendent moins cher. Tout cela, on le comprend, se fait au détriment des commerçants locaux qui voient leur chiffre d’affaires s’effondrer.

Évidement vous risquez moins d’attraper la covid-19, à faire la file sur le trottoir, qu’à faire vos provisions dans un magasin bondé.  Mais à attendre une demi-heure où plus dans le froid glacial de l’hiver québécois, vous risquez d’attraper votre coup de mort. Et si à cause de ça vous vous retrouvez à l’hôpital, vous risquez encore d’attendre en raison du délestage des services provoqué par la covid-19.

Bref, le gouvernement a beau nous proposer son contrat moral, qu’il ne cesse de modifier, de distribuer des amendes salées et de nous accuser de ne pas respecter les mesures sanitaires, la situation continue de se dégrader.  Et elle continuera de se dégrader tant qu’on n’adoptera pas des mesures susceptibles de faire une différence, et/ou qu’on n’aura pas vacciné une bonne partie de la population.

Et parlant de mesures susceptibles de faire une différence, il faudrait tout simplement supprimer les rencontres du temps des fêtes.  

Évidemment, ce n’est pas une mesure qui va rendre le Premier ministre Legault très populaire en ce moment, mais bon… « Aux grands maux, les grands moyens ! » dit le proverbe.

Un choix crève-cœur.  Alors ! La popularité et fêter Noël ou la santé publique? 

Pour nous aider à faire le bon choix, il faut se souvenir de ce qui s’est passé lors de la première vague : en Italie, en Espagne, en France et à New York. Au pire moment de la pandémie les médecins en étaient réduits à prendre en charge que ceux qui avaient le plus de chances de survivre.  C’est ainsi que beaucoup de patients, parmi les plus vieux, ont dû être abandonnés. Tout ça parce que les hôpitaux étaient débordés, qu’il manquait de personnel et de matériel. 

N’oublions pas qu’après les fêtes, les urgences des hôpitaux sont déjà débordées rien que par la grippe saisonnière.  Et c’est sans parler des 6000 milles infirmières qui, cette année, manquent à l’appel à la grandeur du Québec.  Soit parce qu’elles ont contracté la covid-19 ou qu’elles ont été placées en retrait préventif, en attendant un résultat de test à la covid-19

Et pour ceux qui voudraient privilégier les rencontres de fin d’année comme une condition de santé mentale, dites-vous qu’avec le vaccin qui s’en vient, on peut voir la lumière au bout du tunnel.  Et encore un peu de patience et d’effort n’est pas cher payé en regard des vies qu’on peut sauver.

Consignes pour le temps des fêtes dans le contexte de la COVID-19

Mise à jour du 18-12-2020: Les hauts dirigeants sont confrontés à un dilemme face à la vaccination.

Se faire vacciner maintenant ou attendre?

Depuis qu’on sait que le Président Macron a été testé positif à la covid-19, les enjeux ont quelque peu changés.

Nos dirigeants se doivent de rester en santé pour prendre les décisions qui s’imposent.

De plus, en se faisant vacciner dans les premiers, ils démontrent que le vaccin est sécuritaire en plus d’encourager les récalcitrants à se faire vacciner aussi.

Par contre, cela peut être perçu comme une forme de favoritisme, dans la mesure ou la santé publique recommande de donner la priorité au personnel de la santé, aux gens vivant dans les foyers pour personnes âgées, etc., selon le principe des femmes et des enfants d’abord.

Mise à jour du 03-01-2021: 


Pour ceux qui croient que la covid-19 n’est qu’un vaste complot ou ceux qui pensent que seuls les 70 ans et plus peuvent développer des complications.  Je vous suggère de lire ce témoignage poignant d’une rescapée qui 9 mois après avoir contracté la maladie lutte toujours contre les symptômes. 

LETTRE OUVERTE A TOI, SRAS COV 2 ! Par une victime de cette infection au long cours - Alertes Crises sanitaires UPGCS

jeudi 29 octobre 2020

L’ampleur de la deuxième vague vient du relâchement des mesures sanitaires ?

Je suis exaspéré d’entendre les gouvernements en rejeter la faute sur leur population.

Il n’est pas un point de presse au Québec où les autorités nous disent que c’est à cause du relâchement des mesures sanitaires.  Autrement dit, c’est parce que la population n’écoute pas les consignes.

Je veux bien admettre qu’avec le temps, un certain relâchement s’installe mais cela n’a que très peu d’impact sur la propagation du virus.  Quand va-t-on admettre qu’on ne peut pas contrôler la propagation d’une maladie contagieuse autrement qu’en confinant tout le monde?  Peut-on confiner tout le monde?  La réponse est NON. On peut, à la limite, confiner une grande partie de la population pour une courte période et obtenir de bons résultats, comme lors de la première vague, mais c’est tout.

Dès qu’on repart la machine, les gens se côtoient à nouveau et la contagion reprend.  C’est inévitable.  Prenons par exemple la grippe saisonnière. Chaque année, les urgences des hôpitaux sont débordées. Même les campagnes de vaccination n’en viennent pas à bout.  Blâme-t-on les gens? NON.  Pourquoi?   Parce qu’on est habitué, parce qu’on ne peut pas confiner les gens pour une grippe, et parce que le taux de mortalité est faible.  Alors on se fait une raison en attendant que le beau temps revienne, et qu’il prenne le dessus sur la grippe.

Évidemment la covid-19 a un taux de mortalité supérieur à la grippe saisonnière, ce qui fait qu’on augmente les précautions mais ça ne change pas grand-chose.  Le virus continue et continuera de se propager à la vitesse grand V.  Et tant qu’on ne trouvera pas un vaccin efficace, on devra accepter le risque d’attraper la maladie, à moins qu’on reconfine les gens comme lors de la première vague.  En attendant, chacun peut y aller de son jugement pour éviter d’être infecté.

On a beau fermer les secteurs de l’économie, les uns après les autres, les seuls résultats notables sont que : des entreprises font faillites, les enseignants sont exténués et les infirmières quittent en grand nombre. La liste des opérations chirugicales en attente s’allonge, et des effets sur la santé mentale commencent à se manifester. Du coup, les gens croient de moins en moins aux mesures qu’on leur impose et la tension monte.  D’autant plus que certaines mesures semblent être prises plus pour satisfaire des groupes de pression ou une certaine morale, que la santé publique. Je pense à l’Halloween qu’on permet de courir, à Noël qu’on veut sauver, etc. 

Et si le Gouvernement pense régler les problèmes à coup de décrets, il se trompe.  Donner des amendes salées à des propriétaires qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver leur entreprise, pour laquelle certains y ont consacré leur vie, est totalement injuste.  Cela ne peut mener qu’à la désobéissance civile.  D’ailleurs c’est déjà commencé ici et ailleurs dans le monde.

La Maison Blanche a admis qu’elle n’avait pas le contrôle sur la pandémie. 

Notre gouvernement pense-t-il vraiment avoir le contrôle?

Et pour mettre les choses en perspective, il y a un autre virus qui tue plus de monde que la covid-19, il s’appelle la faim. Selon les Nations Unies, chaque jour 25 000 personnes meurent de faim dans le monde. Et pour ça nous avons un vaccin qui s’appelle la nourriture, mais personne ne fait rien ou si peu. 

lundi 12 octobre 2020

Avez-vous vu la dernière pub du gouvernement du Québec pour nous faire comprendre que la covid-19 c’est sérieux?

 C’est toujours la même question qui revient. Quoi faire pour se débarrasser de la covid-19?

 À la première vague, n’ayant pas de vaccin, les gouvernements du monde ont adopté pour la solution de confinement. Et ça a marché. Forcément! En réduisant les contacts au minimum, on a aussi réduit la contagion au minimum. Mais, comme on ne pouvait pas garder les populations en confinement jusqu’à la découverte d’un vaccin, et devant la spectaculaire diminution du nombre de cas de covid-19, les gouvernements du monde ont procédé au déconfinement. Mais ce faisant, on a repris les contacts et le virus c’est à nouveau propagé.

C’est on ne peut plus simple. Et peu importe les protocoles mis en place pour diminuer les contacts, on ne peut pas les diminuer autant qu’en période de confinement.

Pourquoi est-ce que les gouvernements ne peuvent pas le comprendre? Je dis ça mais au fond, je sais bien qu’ils le comprennent. Par contre ils ne peuvent pas l’admettre, sous peine de perdre la confiance des populations dans leur capacité à nous diriger. Alors, ils rejettent la faute sur la population ce qui, on le voit, ne change rien puisque le virus continu de se propager. Et de fermer les bars, les restaurants et les salles de spectacle n’a que très peu d’effet, de même que de distribuer des contraventions et forcer l’entrée dans les maisons, en brandissant un mandat. On se croirait revenu au temps la crise d’octobre 1970.

Et pour ajouter à son arsenal de mesures restrictives, pour masquer son impuissance, le gouvernement du Québec y ajoute des publicités-chocs pour nous faire prendre conscience que la covid-19, c’est sérieux. Je vous laisse l’écouter. Cliquez sur le lien ci-dessous.

Témoignage sur la covid-19

C’est ce que j’ai fait et ce qu’on y dit m’a choqué, si bien que j’ai envoyé un commentaire au diffuseur qui se trouve être Radio Canada, le 7 octobre 2020, pour dire ce que je pensais de cette publicité : 

«Je viens de voir la dernière publicité qui vise à prendre conscience de la gravité de la covid-19.  Pas fort! Quand la mère dit :  Je suis contente d’avoir survécu.  Je n’aurais pas voulu que ma fille ait à vivre avec la culpabilité de m’avoir donné le virus, et que j’en sois morte ».  En disant ça on sous-entend qu’une personne, qui en contamine une autre, est responsable de sa mort éventuelle. Je veux bien qu’on fasse des publicités qui frappent l’imaginaire, comme le demande M. Legault, mais là je trouve que c’est pousser le bouchon un peu loin. C’est le virus qui est responsable de tuer les gens, pas ceux qui en sont porteurs et qui le transmettent. On n’accuse pas quelqu’un de nous avoir donné une maladie contagieuse. Pourquoi le fait-on pour la covid-19 ? Qu’est-ce qu’on cherche à faire ici? Que les gens s’accusent les uns les autres? Je trouve que cette publicité est une incitation à la provocation, et j’espère qu’elle sera modifiée ou retirée. Merci de me répondre pour me dire ce que vous comptez faire. 

Cordialement. »

Réponse de Radio Canada : « Votre message a été envoyé. Le point de vue des citoyennes et citoyens est très important pour nous et soyez assurés que votre commentaire sera lu attentivement. Toutefois, nous ne pouvons malheureusement vous garantir que nous répondrons à tous vos commentaires. »  

À part cet accusé réception automatique, personne n’a daigné répondre. Remarquez que je m’y attentais. Depuis le début de la pandémie, j’ai essayé à plusieurs reprises d’informer le gouvernement sur des fausses informations, mais sans jamais avoir de retour hormis les accusés réceptions automatiques. Et pour cause, on s’en fout de ce que vous dites ou pensez.

L’année dernière, il pleuvait et beaucoup ont supprimé l’Halloween. Cette année, on fait face à un virus très contagieux et mortel, et on peut passer l’Halloween. Et l’on nous dit ça une journée où l’on enregistre : 969 nouveaux cas et 29 morts dans les dernières 24 heures. 

Dans un contexte où le gouvernement fait appel au bon sens des citoyens, ne serait-il pas préférable que les parents organisent un party d’Halloween chez eux? (En respectant la bulle familiale­) Les maisons sont décorées, les enfants sont déguisés, il ne reste plus qu’à leur faire faire le circuit à l’intérieur de la maison et/ou dans la cour à la recherche des bonbons qu’on prévoyait distribuer. C’est simple, sécuritaire et les enfants seront ravis. 

Une suggestion basée, non pas sur la science, mais par des grands-parents soucieux de la santé de leurs enfants et petits-enfants. Dans deux ou trois semaines, les statistiques nous diront qui avait raison.

jeudi 1 octobre 2020

Le Québec est-il devenu un État policier?

Un État policier est un gouvernement qui exerce son pouvoir de manière autoritaire et arbitraire, par le biais des forces policières. 

Après la fermeture des bars, des restaurants, des bibliothèques, des salles de spectacle et l’interdiction de se rassembler, à l’heure où le port du masque est obligatoire, voilà que les policiers peuvent maintenant obtenir un mandat pour entrer dans les maisons, simplement pour vérifier le nombre de personnes qui s’y trouve.

Et à cela pourrait s’ajouter le port du masque dans les écoles en tout temps.

Selon la Dre Caroline Quach, microbiologiste infectiologue « c’est quelque chose qui pourrait être recommandé » disait-elle au journal télévisé de Radio Canada.

Un masque pour les élèves dans les écoles.  Durant les déplacements (c'est déjà ce qui se fait), on peut comprendre, mais en classe?  Avez-vous déjà essayé de garder un masque pour une longue période de temps?  Essayez pour voir et vous comprendrez que de demander aux écoliers (surtout aux plus jeunes), de garder un masque 8 heures de temps est complètement irréaliste.  Va-t-on aussi leur demander de porter le masque pendant les récréations, pour aller aux toilettes et durant les périodes de sport? Il le faudrait, et tant pis pour ceux qui ont des problèmes respiratoires. On ne peut pas faire d’exception (le virus n’en fait pas), c’est le prix à payer si l’on veut que cette mesure soit le moindrement efficace.

Et les enseignants, qui devront veiller à ce qu’il le conserve, y avez-vous songé?  L’année scolaire vient à peine de commencer que déjà un grand nombre d’enseignants n’en peuvent plus avec les contraintes actuelles. Plusieurs sont au bout du rouleau, quand ils ne sont pas déjà en arrêt de travail à cause des nouvelles règles de santé.  L’absentéisme augment à un point tel que la direction des écoles doit recruter du personnel en renfort.  Ajoutez-leur la surveillance du port du masque et je vous prédis des démissions en bloc. 

À l’heure où les règles de santé publique changent si vite qu’il devient impossible pour quiconque de s’y retrouver, tout devient sanctionnable et la porte est grande ouverte pour les abus policiers, puisqu’ils peuvent désormais donner des contraventions à peu près pour tout et pour rien.

Ceci n’est pas la solution. 

En fait il y a deux solutions :

La première, c’est le retour au confinement.  La première vague nous a donné la preuve que ça permet de maîtriser la pandémie.   Mais il y a des conséquences énormes sur la santé mentale et sur l’économie.

La deuxième, c’est la réouverture de l’économie et du système scolaire.  La deuxième vague que nous connaissons en ce moment est la preuve qu’il est impossible de garder le contrôle sur l’escalade du nombre de cas. Peu importe les mesures qu’on prend.

Voici donc les deux seuls choix que nous avons. 

Les deux choix offrent des avantages et des désavantages qu’il appartient aux gouvernements d’évaluer.  C’est un exercice rigoureux et méthodique, mais pas compliqué.  Il s’agit de faire deux listes.  Les avantages d’un côté et les désavantages de l’autre. À la fin de l’exercice, la réponse vient d’elle-même. 

Une fois ce choix fait, il convient de l’expliquer et le plus important, d’accepter qu’il y ait des sacrifices et des pertes. 

Vouloir ménager la chèvre et le chou complique tout et ne mène à rien. De même que rejeter la faute sur le peuple, comme on le fait présentement, ne peut conduire qu’à empirer les choses.

Note: C’est drôle de voir comment le décret du 1er octobre 2020, qui permet aux policiers de pénétrer dans les maisons, ressemble à la loi sur les mesures de guerre. 

Il y a 50 ans, le 16 octobre 1970, le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau promulguait la Loi sur les mesures de guerre. Il s'agissait d'une date charnière des événements de la crise d'octobre 1970 au Québec. Un décret qui suspendait les libertés civiles. 

Le 13 septembre dernier, en conférence de presse, Monsieur Legault, expliquait qu’il était difficile d’entrer dans une maison. « Ça prend un mandat. Donc, effectivement, ce n’est pas simple, mais on n’exclut rien à ce moment-ci, là. » Aujourd’hui on peut dire que la menace qui planait vient de nous tomber dessus comme « l'épée de Damoclès ».  Et même si son application est moins brutale qu’en 1970, ce décret rogne une fois de plus sur nos libertés individuelles et survira à la covid-19.

mercredi 23 septembre 2020

Coronavirus - La deuxième vague

Le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda vient de le dire. Nous sommes entrés dans la deuxième vague. Jusqu’à ce lundi après-midi du 21 septembre 2020, c’était sur toutes les lèvres, mais personne n’osait le dire. Surtout pas les journalistes. Question de protocole et de complaisance.  Le soir au téléjournal et ailleurs, tous en cœur, ils répétaient « nous sommes entrés dans la deuxième vague. »

Selon moi, nous y étions depuis le 9 septembre, date à laquelle la résurgence de la covid-19 s’est accélérée de façon significative.  On pourra me contredire, mais je compile les données sur l’évolution de la pandémie, au Québec et ailleurs, depuis le 3 mars 2020.  Les chiffres ne mentent pas.  D’un creux à 46 cas enregistrés sur 24 heures le 18 août, suivi par +/- 100 nouveaux cas par jour jusqu’au 29 août. Et fin août début septembre, on pouvait voir une tendance soutenue vers le haut, pour atteindre 216 nouveaux cas par jour le 7 septembre.  Laquelle hausse s’est confirmée lorsqu’on a atteint les 303 nouveaux cas par jour le 16 septembre, et 427 le 19 septembre. Il a fallu attendre d’avoir 586 nouveaux cas en 24 heures le 21 septembre, pour qu’on admette qu’on était entré dans la deuxième vague. 

Pourquoi cette deuxième vague?  Encore là, on vous répétera ce que les autorités disent : C’est à cause d’un relâchement général.  Et la solution, passe par la collaboration et le sens civique de la population.

Si seulement c’était aussi simple que ça.

Je ne blâme personne.  Tous et chacun vous diront qu’ils font ce qu’ils croient juste et bon de faire, bien que personne ne le sache vraiment.  Le fait est que personne ne pouvait prévoir ce qui allait se passer. Ce virus a pris tout le monde par surprise. Rien à voir avec Ébola, le SRAS ou la grippe aviaire.  Quant à la grippe espagnole ou la peste noire, c’était à une autre époque.  Donc sans utilité réelle sur comment agir avec cette pandémie.

En Chine, là où le virus a émergé, les autorités ont pris un certain nombre de mesures dont le confinement, pour essayer d’enrayer l’épidémie, et l’on peut dire qu’ils y sont parvenus, si l’on en croit les statistiques fournies par les autorités. En date du 21 septembre, la Chine comptait 85 297 cas de coronavirus, et de ce nombre 4 634 personnes en sont mortes.  Compte tenu de sa population de 1,439,323,776 habitants, c’est assez exceptionnel et devant un tel succès, tous les pays où le virus s’est propagé ont suivi le modèle chinois.  Sans obtenir le même succès, cela dit, ce qui fait dire aux mauvaises langues que la Chine ne nous dit pas tout.

Mais revenons au Québec. Nul doute que plus de civisme et de collaboration chez certains individus aideraient.  Mais même sans eux, le nombre de cas continuerait d’augmenter et de là le nombre de décès.  Simplement parce que, comme je le disais dans mon dernier article, cette augmentation est dûe et coïncide, compte tenu du délai de 3 à 4 semaines entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes à : la réouverture des divers secteurs de l’économie, à davantage de vacanciers au Québec cette année et finalement, au retour en classe des écoliers. 

Et pour les gens du Bas-Saint-Saint-Laurent et de la Gaspésie, qui se demandent encore pourquoi ils ont été épargnés lors de la première vague, mais pas cette fois-ci, la réponse est simple elle aussi : lors de la première vague, les déplacements interrégionaux étaient limités à l’essentiel.  Puis quand les choses se sont calmées, et que les déplacements ont repris sur tout le territoire québécois, mais pas en dehors du pays, les frontières restant fermées, plusieurs parmi ceux qui avaient prévu de s’envoler vers Cuba, le Mexique et l’Europe ont dû revoir leur plan.  Et c’est ainsi qu’ils ont choisi le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie pour leurs vacances estivales.  On peut maintenant dire que le fait d’habiter une belle région, comporte aussi des inconvénients.

Voilà donc les raisons pour lesquelles on assiste à une deuxième vague, et le fait d’avoir établi un code de couleur pour faire état de la progression du virus dans les différentes régions du Québec, ne l’endiguera pas.  À moins que nous restreignons à nouveau les déplacements entre régions, ce qui est difficilement envisageable tant et aussi longtemps qu’on voudra faire tourner la roue de l’économie.

Mais il y a d’autres raisons qui font que ce qu’on fait donne de piètres résultats.  Et cela énerve tout le monde : le gouvernement, les autorités et la population en générale.

·       Des règles sanitaires tellement compliquées qu’elles deviennent ingérables;

o   Ex. Autoriser les rencontres familiales, d’un maximum de 10 personnes provenant de trois familles, en zone verte.

o   Autoriser les rencontres familiales de 6 personnes provenant de 6 familles ou de 6 personnes provenant de deux familles en zone jaune.  Celle-là je vous avoue que j’y perds mon latin.  Donc, excusez-moi si je me trompe.   

·       Des changements de direction trop fréquents;

o   Ex. Déconseiller le port du masque et plus tard le rendre obligatoire.

·       Des contradictions dans le discours;

o   Ex. demander aux gens de venir se faire tester et 2 jours plus tard leur dire:  «Seulement si vous avez les symptômes de la covid» en voyant qu’on ne peut pas répondre à la demande.

     E                           Envoyer un mauvais message.

o   Ex. Le Premier Ministre, François Legault, a été en contact avec une personne testée positive, mais lui a été testé négatif.  Malgré tout, il s’isole de façon préventive.  Pourquoi? Par excès de zèle ou parce qu’il ne fait pas confiance au résultat du test? À ma connaissance, la santé publique ne demande pas l’isolement à quelqu’un qui a reçu un test négatif.  Si au lieu du Premier Ministre il s’agissait d’un travailleur, croyez-vous que son patron accepterait qu’il reste chez lui pour s’isoler?

·       Des règles qui ne s’appliquent pas de la même façon pour tout le monde;

o   Ex. publié sur Twitter par un haut gradé de la police: « Une intervention brève (moins de 15 min) à moins de deux mètres, avec une personne, ne nécessite pas de mesures supplémentaires (p. ex. : constat de vitesse)», peut-on lire dans un document destiné aux policiers, publié par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

o   S’il est vrai que la police a reçu cette directive, à l’effet que des équipements spéciaux (Je pense en l’occurrence, qu’il s’agit du masque), ne sont pas requis, il est aussi vrai que la Santé publique dit que des gouttelettes peuvent être projetées jusqu’à 2 mètres.  On comprend que c’est par tout le monde, même les policiers.   C’est le bon sens qui le dit.

S’il l'on impose une règle sanitaire parce qu’on croit qu’elle est bonne, elle doit s’appliquer à tous sans distinction. Le virus ne fait pas de différence entre un policier et un civil.

Le pire, c’est que certains commencent à penser que le virus pourrait se propager dans l’air bien au-delà de 2 mètres, surtout dans les endroits clos et mal ventilés.

On n’est pas sorti du bois.

Je pense à tous ces gens dont les soins médicaux ont été reportés en raison de la covid-19, des soins qui leur auraient peut-être sauvé la vie.

Je pense aussi aux ainés. Plus de 80 % des 5800 décès ont été enregistrés dans les CHSLD, RPA et RI en grande partie à cause de la mobilité du personnel. Si nous ne voulons pas revivre le passer il est temps d’y mettre fin. Les ainés méritent de vivre dans le respect et la dignité.



dimanche 13 septembre 2020

Port du masque: des amendes de 400 $ à 6 000$ pour les récalcitrants

Pour un cas de covid-19 dans un karaoké, on les ferme tous.

50 cas de covid-19 dans les écoles et non seulement on les laisse ouvertes, mais en plus on ajoute le volet sport étude.  On a cédé aux critiques.  Et comme si ce n’était pas assez, on ajoute les classes de théâtre.  Oui, mais on crée des bulles, nous dit-on.  On applique le même modèle que les bulles classes.

Qu’est-ce qu’une bulle classe?  C’est un groupe d’élève dispensé de porter le masque, et d’observer les règles de distanciation pourvu qu’ils restent entre eux. 

Ce concept de « Bulle » fait que les élèves pourront potentiellement être dans 3 bulles : celle de l’école, celle du sport et celle du théâtre.  Ça commence à faire beaucoup de monde avec qui les élèves auront des contacts.  Et forcément quand on augmente les contacts, on augmente les risques de contamination.

De plus, comme le concept « Bulle » ne tient pas compte de tous les rapprochements qui ont lieu en dehors du cadre scolaire, on ne prévient pas la propagation du virus.

La preuve, l’augmentation, dans la population en générale, des cas de covid-19 des deux dernières semaines coïncide avec la reprise économique.  C’est ce que tout le monde peut voir.  Évidemment, les autorités vous diront que c’est à cause des karaokés, à cause des bars de danseuses et des partys privés, bref du relâchement général.  Ce qui sous-entend que c’est de notre faute.

Solution: Il faut sévir.   Et pour nous ramener dans le droit chemin, quoi de mieux que de donner des amendes : de 400 $ à 6 000 $ (excusez du peu), à ceux qui ne porteront pas de masque dans les lieux publics intérieurs, à compter de samedi, le 12 septembre 2020.  Mais on ne règlera rien de cette façon.

Je me souviens, comme beaucoup d’entre vous j’en suis certain. Au début de la pandémie, quand tout le monde cherchait des masques sans en trouver. Le docteur Arruda disait, pour minimiser ce manque, qu’il déconseillait le port du masque parce que, selon lui, cela donnait un faux sentiment de sécurité, d’autant plus que personne ne l’utilisait comme il faut.  Il n’avait pas tort. Et ce qu’il disait est toujours vrai.

Mais maintenant que la question de l’approvisionnement en masque est réglée, puisque les gens font leurs propres masques, et que la plupart des pays l’ont rendu obligatoire, notre gouvernement s’est, lui aussi, senti obligé de rendre le port du masque obligatoire. 

Les gouvernements se copient les uns les autres.  Du coup, ils adoptent plus ou moins les mêmes mesures, lesquelles provoquent inévitablement les mêmes effets.  Et comme la tendance est à la hausse, il est facile de conclure que ce qu’on nous force à faire n’est pas la solution.

La solution est simple et on a pu voir qu’elle est efficace, car elle avait considérablement ralenti la progression du virus.  Cette solution c’est le confinement.  

Le problème c’est que le confinement ne peut être qu’une solution temporaire.   Comme je le disais dans mon dernier article: « On ne pouvait pas rester confiné jusqu’à ce qu’on trouve un vaccin, compte tenu du temps que ça prend.  Et il fallait aussi relancer l’économie, les gouvernements n’avaient pas les moyens de nous payer à ne rien faire jusqu’à la fin des temps. »

Résultat, en attendant un vaccin les gouvernements essaient différentes mesures, et retiennent celles qui rencontrent l’acceptation sociale du plus grand nombre.

En terminant, le tableau ci-dessous permet de comparer le nombre de cas positifs et le nombre de morts par 100 000 habitants en date du 12 septembre 2020, parmi les pays en liste.

On peut voir, par exemple, que si le Québec était un pays, nous serions au 5e rang ayant eu le plus de cas et au 1er rang pour ce qui est du nombre de morts par 100 000 habitants.  La situation est pire au Québec qu’aux États-Unis et au Royaume-Unis, des pays qu’on n’hésite pas à critiquer pour leur gestion de la pandémie. 

La cause principale, au Québec, tout le monde la connait. Elle vient d’une mauvaise gestion dans les CHSLD et les foyers pour personnes âgées. La deuxième vague appréhendée nous dira si une solution a été trouvée.

Mise à jour 17-09-2020  Entrer dans une maison sans mandat


Monsieur Legault « C’est difficile, a-t-il reconnu en mêlée de presse. Vous savez qu’au Québec, pour pouvoir entrer dans une maison, ça prend un mandat. Donc, effectivement, ce n’est pas simple, mais on n’exclut rien à ce moment-ci, là. »

Vouloir stopper la propagation du coronavirus est louable mais de là à entrer chez les gens sans mandat? Déjà au mois de mars 2020 plusieurs réclamaient « La loi sur les mesures de guerre ». 

Pour info : La loi sur les mesures de guerre a été adoptée le 18 août 1914 par la 12e législature du Canada dans la foulée de la Première Guerre mondiale. La loi donnait à la police des pouvoirs d'appréhender et de chercher les personnes sans justification et de retenir les citoyens durant 90 jours sans donner de raisons.

Il y a 50 ans, le 16 octobre 1970, le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau promulguait la Loi sur les mesures de guerre. Il s'agit d'une date charnière des événements de la crise d'Octobre 1970 au Québec. Un décret qui suspendait les libertés civiles. 

Est-ce cela que nous voulons ?

Personne ne veut voir la police débarquer chez soi sans crier gare.  D’autant que le modèle Suédois tend à prouver que la solution est ailleurs. Comme on peut le voir sur tableau, ils ont 57 morts par 100 000 habitants alors qu’au Québec on déplore 68 morts par 100 000 habitants.  Il faut savoir que le modèle Suédois favorise l’éducation et la responsabilisation de la population plutôt que l’adoption de mesures contraignantes.

À lire aussi: Taux d'adhésion aux théories du complot par pays (%)

jeudi 3 septembre 2020

L’école et le travail en temps de pandémie.

Je suis un peu fatigué d’entendre que la recrudescence des cas de covid-19 vient du relâchement des règles sanitaires établies par les autorités et la santé publique.  On sous-entend par là que c’est de notre faute, nous le public.  Et pour le prouver, on se précipite pour pointer du doigt les bars, dès qu’il y a une éclosion, sans jamais mentionner ou presque qu’il n’y a pas que dans les bars qu’on voit apparaitre des nouveaux cas de covid-19. Le discours suggère même que c’est parce qu’on n’écoute pas les autorités.  On tire des conclusions hâtives et erronées la plupart du temps.   

La vérité est pourtant simple.  Avec le déconfinement on augmente les contacts, et en augmentant les contacts on augmente les risques de contamination.  C’est inévitable. Penser autrement serait faire une mauvaise analyse de la situation. 

Bien sûr on ne pouvait pas rester confiné jusqu’à ce qu’on trouve un vaccin, compte tenu du temps que ça prend.  Et il fallait aussi relancer l’économie, les gouvernements n’avaient pas les moyens de nous payer à ne rien faire jusqu’à la fin des temps.  Il fallait donc retourner au travail et à l’école un jour où l’autre.  Et une chose en appelant une autre, avec le retour à la vie, vient le retour aux loisirs.  Et forcément les deux provoquent des rassemblements.  Bref, plus de gens qui se côtoient égal plus de risque d’attraper le virus.  Quelles que soit les mesures sanitaires qu’on nous impose, rien ne peut nous isoler totalement du virus.  Et ça, les autorités le savaient ou auraient dû le savoir.  C’est pourquoi elles ne peuvent pas rejeter tout le blâme sur le dos des gens.  D’autant plus que les autorités elles-mêmes sont aussi en partie responsables de l’augmentation du nombre de cas de covid-19.  Entre des règles compliquées, les changements de cap, et les incohérences, les gens ne savent plus sur quel pied danser.  Autant de cafouillage qui permet au virus de se faufiler.  

Parlant d’incohérence, les «bulles-classes» 

© Adil Boukind
Pour garder les écoles ouvertes nous dit-on.  C’est louable.  N’empêche que de garder les élèves confinés en classe et les laisser s’agglutiner dans les autobus, est incohérent.  De toute façon, il est utopique de penser que les élèves, surtout les élèves en bas âge, pourront suivre les règles qu’on leur impose jusqu’à la fin de l’année scolaire.  Et ça ne sera pas de leur faute.  La faute revient à ceux qui imposent les règles sans anticiper les comportements humains. 

Les rassemblements publics de 250 personnes sont permis, mais pour les rassemblements privés, c’est seulement 10 personnes.  Dans les deux cas, les gens finissent par se rapprocher.  C’est un réflexe humain. Et pas besoin d’avoir fait un cours classique pour comprendre, que les risques de contamination sont plus grands dans un groupe de 250 personnes, que dans un groupe de 10 personnes.  Le fait d’être dans un rassemblement public ou privé ne devrait même pas faire partie de l’équation. 

Comme la plupart des gens, je n’ai rien contre les règles sanitaires, mais à condition qu’elles soient simples et pareilles pour tous.  Quand on complique les choses et qu’on multiplie des exceptions, on force en quelque sorte, les gens à ignorer les règles. Non pas parce qu’ils sont contre, mais parce qu’ils ne les comprennent pas et/ou qu’ils les trouvent injustes. 

Mise à jour du 5 septembre 2020

2 jours après la rentrée des classes, une cinquantaine d’écoles rapportent des cas de covid-19.  Et avec les + ou – 175 nouveaux cas par jours, quoiqu’en disent les autorités, il est clair que nous sommes à la porte d’une deuxième vague.  

Mise à jour du 8 septembre 2020

Entendu au journal télévisé du midi sur les ondes de Radio Canada. Christian Dubé, ministre de la santé « Ce qui est arrivé avec Le bar Karaoké, qui est rendu malheureusement, pis j’ai pas peur de le dire, avoir un impact sur les écoles ». 

Ai-je bien compris? C’est tellement confus. Est-ce que le ministre nous dit qu’il y a un lien entre « Le bar Karaoké » et les cas de covid-19 dans des écoles?   J’aurai aimé qu’il nous explique.  On sait déjà que les enfants ne sont pas admis dans les bars et que les bars ne sont pas admis dans les écoles.

Mise à jour du 9 septembre 2020

Des tête-à-tête de politiciens qui font jaser

© Chris Young La Presse canadienne 

« Les premiers ministres du Québec et de l’Ontario, François Legault et Doug Ford, trinquent à une distance que certains ont jugé non réglementaire. »

Quoi qu’il en soit, c’est un très mauvais exemple à donner à un moment où l’on s’apprête à distribuer des amendes à ceux qui ne respectent pas les règles. 

Morale.  « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais »


jeudi 16 juillet 2020

Vague de dénonciation sur les réseaux sociaux

Suis-je le seul à refuser d’ostraciser un présumé agresseur sexuel sans lui permettre de se défendre, sans réfléchir et avant même de savoir qui se cache derrière une dénonciation anonyme sur un réseau social quelconque?

Cette vague de dénonciation sexuelle sur les réseaux sociaux n’est pas sans rappeler une autre vague de dénonciations sexuelles contre des enseignants et des parents, il y a quelques années.

Des dénonciations d’enfants ou d’élèves, accusant un parent ou un enseignant.  Parfois simplement à cause d’un différent ou d’une mauvaise note à un examen.
Mais, à cette époque, pour que la justice suive son cours, il fallait que le ou la plaignante porte plainte auprès d’une autorité compétente. Ce qui permettait d’identifier la présumée victime.  Et si au terme de l’enquête, la plainte s’avérait fausse, le ou la plaignante risquait d’être poursuivie.

Combien de carrières, combien de réputations, combien de vies ont-elles été ainsi détruites.  Car même lorsque la plainte était non fondée, un doute indélébile subsistait dans l’esprit des gens quant à la culpabilité du présumé agresseur.

Avec les réseaux sociaux, c’est encore pire car il suffit maintenant d’ouvrir un compte, sous un vrai ou un faux nom, et de porter des accusations contre quelqu’un pour détruire sa réputation.  La réponse est immédiate, il n’y a qu’à voir comment les gens s’empressent de réagir, sans même chercher à voir plus loin que le bout de leur nez.

Est-ce cela qu’on veut?

Je sais que la pandémie de coronavirus en a frustré plus d’un : à cause du confinement, de la perte de revenu, de l’oisiveté forcée et du masque obligatoire.  Mais est-ce suffisant pour déverser son fiel en tirant à boulets rouges sur tout le monde?

Je trouve navrant de voir qu’à chaque fois que quelqu’un à une idée porteuse, autant de gens la suivent comme des moutons de Panurge.

Je ne dis pas que toutes les dénonciations sont fausses, tant s’en faut.  Mais pour celles qui sont vraies, qu’on ait au moins le courage de faire une plainte officielle.  Pourquoi?

1.     Parce que tout accusé a le droit de connaitre son accusateur;
2.     Parce que tout accusé a droit à une défense juste et entière.

Surtout lorsque les faits reprochés remontent à x nombres d’années, et plus encore lorsqu’ils se sont produits au cours d’une soirée bien arrosée.  Qui n’a jamais fait la fête et qui n’a jamais dit des niaiseries lors d’une de ces fêtes? Sans dire qu’il peut être difficile d’interpréter les intentions réelles d’un individu, lorsque les uns et les autres n’ont pas les idées tout à fait claires.
   
Par ailleurs je trouve dangereux que des politiciens se rangent d’emblée du côté des dénonciateurs en prêtant foi à ce qui est écrit, sans attendre de faire des vérifications.  On peut penser qu’ils veulent rester dans « le politically correct », de peur de passer pour les défenseurs d’une morale inacceptable. Le public est capable de faire la part des choses, selon moi. 
Je ne comprends pas non plus les dirigeants des réseaux sociaux qui permettent ce genre d’écrit potentiellement haineux.  La liberté d’expression a le dos large. À ce propos une demande d’action collective contre Facebook a été déposée mardi, le 21 juillet, devant la Cour supérieure

Et finalement, pour les personnes qui choisissent la facilité et l’instantanéité des réseaux sociaux pour lancer des accusations, même vraies, ça ne les met pas à l’abri des poursuites pour atteinte à la réputation, ou pour diffamation si elles ne peuvent pas prouver leurs dires. Il serait naïf de penser que toutes ces personnes publiques, qui présentement font l’objet de dénonciations, qui leur fait perdent des milliers de $ ne réagiront pas.