Un État policier est
un gouvernement qui exerce son pouvoir de manière autoritaire et arbitraire,
par le biais des forces policières.
Après la fermeture des bars, des
restaurants, des bibliothèques, des salles de spectacle et l’interdiction de se
rassembler, à l’heure où le port du masque est obligatoire, voilà que les
policiers peuvent maintenant obtenir un mandat pour entrer dans les maisons,
simplement pour vérifier le nombre de personnes qui s’y trouve.
Et à cela pourrait s’ajouter le port
du masque dans les écoles en tout temps.
Selon la Dre Caroline Quach,
microbiologiste infectiologue « c’est quelque chose qui pourrait être
recommandé » disait-elle au journal télévisé de Radio Canada.
Un masque pour les élèves dans les
écoles. Durant les déplacements (c'est déjà ce qui se fait), on peut comprendre, mais en classe?
Avez-vous déjà essayé de garder un masque pour une longue période de
temps? Essayez pour voir et vous comprendrez que de demander aux écoliers
(surtout aux plus jeunes), de garder un masque 8 heures de temps est
complètement irréaliste. Va-t-on aussi leur demander de porter le masque pendant
les récréations, pour aller aux toilettes et durant les périodes de sport? Il
le faudrait, et tant pis pour ceux qui ont des problèmes respiratoires. On ne
peut pas faire d’exception (le virus n’en fait pas), c’est le prix à payer si
l’on veut que cette mesure soit le moindrement efficace.
Et les enseignants, qui devront
veiller à ce qu’il le conserve, y avez-vous songé? L’année scolaire vient
à peine de commencer que déjà un grand nombre d’enseignants n’en peuvent plus
avec les contraintes actuelles. Plusieurs sont au bout du rouleau, quand ils ne
sont pas déjà en arrêt de travail à cause des nouvelles règles de santé. L’absentéisme augment à un point tel que la
direction des écoles doit recruter du personnel en renfort. Ajoutez-leur la surveillance du port du masque
et je vous prédis des démissions en bloc.
À l’heure où les règles de santé
publique changent si vite qu’il devient impossible pour quiconque de s’y
retrouver, tout devient sanctionnable et la porte est grande ouverte pour les
abus policiers, puisqu’ils peuvent désormais donner des contraventions à peu
près pour tout et pour rien.
Ceci n’est pas la solution.
En fait il y a deux solutions :
La première, c’est le retour au
confinement. La première vague nous a donné la preuve que ça permet de
maîtriser la pandémie. Mais il y a des conséquences énormes sur la
santé mentale et sur l’économie.
La deuxième, c’est la réouverture de
l’économie et du système scolaire. La deuxième vague que nous connaissons
en ce moment est la preuve qu’il est impossible de garder le contrôle sur
l’escalade du nombre de cas. Peu importe les mesures qu’on prend.
Voici donc les deux seuls choix que
nous avons.
Les deux choix offrent des avantages
et des désavantages qu’il appartient aux gouvernements d’évaluer. C’est
un exercice rigoureux et méthodique, mais pas compliqué. Il s’agit de
faire deux listes. Les avantages d’un côté et les désavantages de
l’autre. À la fin de l’exercice, la réponse vient d’elle-même.
Une fois ce choix fait, il convient
de l’expliquer et le plus important, d’accepter qu’il y ait des sacrifices et
des pertes.
Vouloir ménager la chèvre et le chou
complique tout et ne mène à rien. De même que rejeter la faute sur le peuple,
comme on le fait présentement, ne peut conduire qu’à empirer les choses.
Note: C’est drôle de voir comment le décret du 1er octobre
2020, qui permet aux policiers de pénétrer dans les maisons, ressemble à la loi
sur les mesures de guerre.
Il y a 50 ans, le 16 octobre 1970, le gouvernement
fédéral de Pierre Elliott Trudeau promulguait la Loi sur les mesures de guerre.
Il s'agissait d'une date charnière des événements de la crise d'octobre 1970 au
Québec. Un décret qui
suspendait les libertés civiles.
Le 13 septembre dernier, en conférence de presse, Monsieur Legault, expliquait qu’il était difficile d’entrer dans une maison. « Ça prend un mandat. Donc, effectivement, ce n’est pas simple, mais on n’exclut rien à ce moment-ci, là. » Aujourd’hui on peut dire que la menace qui planait vient de nous tomber dessus comme « l'épée de Damoclès ». Et même si son application est moins brutale qu’en 1970, ce décret rogne une fois de plus sur nos libertés individuelles et survira à la covid-19.
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