Martin Beaumont PDG du CHU de Québec-Université Laval. Il est le seul que
j’ai entendu dire, à ce jour, qu’on est dans la cinquième vague. Quoiqu’il soit,
la direction du CHU de Québec est contrainte de procéder à un important
délestage. Dès mercredi 5 janvier 2022 : 27 salles d’opération sur 48
devront fermer. Résultat 300 opérations
devront être annulées chaque semaine. De plus 50% des services ambulatoires
seront aussi délestés, ce qui représente 10 000 consultations/rendez-vous d’un
jour qui devront être reportés chaque semaine. Tout ça parce qu’il manque 723
intervenants qui sont en isolement ou testés positifs à la covid-19. À
l’échelle du Québec, c’est 20 000 travailleurs de la santé qui sont sur la
touche.
DÉLESTAGE DANS LES HÔPITAUX. Au 7 janvier 2022, trois
autres régions ont atteint le niveau 4 (le niveau maximal), il s’agit de l’Estrie,
la Mauricie-et-Centre-du-Québec, et la Montérégie-Est. Et d’autres régions vont atteindre le niveau 4 sous peu soit : Lanaudière, Laurentides, Montérégie-Centre et
Montérégie-Ouest. Devant la virulence du variant omicron, il est facile
d’imaginer que le délestage risque de se généraliser à l’ensemble de la
province.
Du
côté de la vaccination, on vaccinerait plus si l’on avait plus de personnel.
Pour tenter de remédier à ce manque, 200 militaires seront déployés pour assurer
la logistique.
Même chose du côté des cliniques de dépistage. Elles ne fournissent plus à la demande et doivent refuser des gens, même parmi ceux qui ont attendu des heures en ligne, dans la rue, dans des conditions hivernales. Et le manque de personnel n’est pas le seul problème en cause, car il semblerait qu’on commence à manquer de matériel pour analyser les prélèvements.
Plan B.
Pour diminuer l’affluence aux cliniques de dépistage afin d’obtenir
un test PCR, le gouvernement du Québec s’est rangé à l’idée de distribuer, gratuitement, des tests rapides à la population. Les gens qui le désirent
peuvent maintenant se rendre à leur pharmacie, et se procurer gratuitement une
trousse de 5 tests rapides. Le problème c’est que la distribution en pharmacie
se fait au compte-goutte, et que les gens peuvent attendre des semaines avant d’obtenir
cette fameuse trousse.
Plan C.
Devant l’échec du plan B on passe au plan C, ce qui veut dire que Québec
renonce aux tests PCR offerts à tous. Ils seront désormais réservés au
personnel soignant et à risque. Le gouvernement s’en remet aux tests rapides
pour la population, mais comme je le disais, ils ne sont pas disponibles pour
le moment. Résultat, le nombre de cas quotidiens de COVID-19 ne reflétera plus
l’ampleur de la propagation de la maladie dans la province. Une réalité inquiétante.
Quoi faire pour endiguer la pandémie?
On renforce les mesures sanitaires : fermeture des
bars, des restaurants, des gyms, des salles de spectacle, on ferme aussi les
épiceries le dimanche (pour 3 semaines) et on réintroduit le couvre-feu.
Par contre, on réduit la période d’isolement.
Québec avait même publié, la semaine dernière, une
directive stipulant que les éducatrices en service de garde, et les enfants qui
ont été en contact avec une personne ayant contracté la COVID-19, ne sont plus
tenus de s’isoler, à moins de présenter des symptômes associés au
coronavirus. Mais le gouvernement s’est
ravisé après que la Santé publique de Montréal a jugé plus prudent de suspendre
cette directive.
Rien ne va plus.
Avec le variant OMICRON, le gouvernement a perdu le
contrôle de la propagation de la covid-19 puisqu’il n’est même plus en mesure
de savoir à quelle vitesse le virus se répand.
Quoi faire quand on ne sait plus quoi faire?
On cherche un coupable.
Le coupable n’est pas difficile à trouver et vous l’aurez deviné, depuis
le temps qu’on en parle et qu’on l'ostracise. Il s’agit des non-vaccinés. À les entendre, au gouvernement, ils sont responsables
de la pandémie. Et pendant que le peuple s'acharne sur les non-vaccinés (c'est une façon de détourner l'attention), le gouvernement
peut agir à sa guise en minimisant les risques d’être critiqués. Les autorités
en disent tellement de mal qu’on assiste à une véritable chasse aux sorcières.
Exemple : Dan Bigras « Je te vaccinerais ça à la
sarbacane :) » il y en a d’autres comme lui qui se laissent berner par ce qu'on leur raconte.
Et du côté du gouvernement, en France, dans un entretien
accordé au Parisien, le 4 janvier, Emmanuel Macron a déclaré vouloir « emmerder
les non-vaccinés ».
Au Québec, dans sa conférence de presse du 6 janvier 2022,
Christian Dubé, en réponse à un journaliste, disait « Je comprends qu’on
pourrait être tenté de dire que ça serait plaisant de
les emmerder, je pense que c’est M Macron à qui vous référez là, mais
heu…moi je pense que le premier objectif c’est de limiter les contacts, et le
deuxième objectif c’est de les protéger contre eux-mêmes ». Je vous laisse apprécier le « ça serait
plaisant de les emmerder » avec un sourire dans la voix.
Pour moi c’est indigne d’un président de dire et de vouloir emmerder les citoyens. Vers quel genre de société se dirige-t ’on lorsqu’on qu’un chef d’État se permet de tels propos.
Et pour ajouter aux mesures déjà en place, Québec exigera
le passeport vaccinal à la SAQ et la SQDC à compter du 18 janvier. « Et dans les prochains jours, on va
ajouter des services ou des commerces non essentiels, par exemple les soins
personnels, où le passeport vaccinal va être exigé », a également annoncé
Christian Dubé. Comme si ça allait
stopper la progression.
On le voit, le système craque de partout.
Et cette nouvelle tendance à vouloir rappeler au travail
des travailleurs infectés par la covid-19, mais asymptomatiques n’est pas pour
nous rassurer.
Et en attendant que tous ces décideurs du gouvernement et
de la santé publique accordent leurs violons, le peuple doit naviguer au milieu
de toutes ces contradictions sans faire d’erreur sous peine d’amendes
salées.
Pas étonnant si certains disent en avoir ras le bol.
La solution
Faire le tri parmi les mesures mises en place, et éliminer les incohérences, les exceptions, les changements d’orientation et ne garder que ce qui s’est avéré être efficace dans le passé. Peut-être même un retour au confinement presque total pour 2 semaines, pour casser la 5e vague. Et tant pis si cela va à l’encontre des intérêts sociaux économiques.
Note : Le collège des
médecins demande que le passeport vaccinal soit étendu pour les commerces non
essentiels. On souhaite aussi que le passeport vaccinal soit le plus rapidement
possible valide pour seulement ceux qui ont reçu 3 doses.
Si en date d’aujourd’hui en rendait le passeport vaccinal valide a seulement ceux qui ont reçus 3 doses de vaccins, on détruirait l’économie du Québec. Il faut savoir qu’à ce jour seulement 1 733 122 personnes ont reçus 3 doses (selon l'INSPQ). Ce qui correspond à 20,21% de la population. Résultat, si après la fermeture des bars, des restaurants, des gyms, des salles de spectacle, etc…on devait priver les autres commerces non essentiels de 80% de leur chiffre d’affaires, on les mettrait tous en faillite.
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