vendredi 7 janvier 2022

Le Gouvernement à perdu le contrôle avec le variant omicron

Martin Beaumont PDG du CHU de Québec-Université Laval Il est le seul que j’ai entendu dire, à ce jour, qu’on est dans la cinquième vague. Quoiqu’il soit, la direction du CHU de Québec est contrainte de procéder à un important délestage. Dès mercredi 5 janvier 2022 : 27 salles d’opération sur 48 devront fermer.  Résultat 300 opérations devront être annulées chaque semaine. De plus 50% des services ambulatoires seront aussi délestés, ce qui représente 10 000 consultations/rendez-vous d’un jour qui devront être reportés chaque semaine. Tout ça parce qu’il manque 723 intervenants qui sont en isolement ou testés positifs à la covid-19. À l’échelle du Québec, c’est 20 000 travailleurs de la santé qui sont sur la touche.

DÉLESTAGE DANS LES HÔPITAUX. Au 7 janvier 2022, trois autres régions ont atteint le niveau 4 (le niveau maximal), il s’agit de l’Estrie, la Mauricie-et-Centre-du-Québec, et la Montérégie-Est. Et d’autres régions vont atteindre le niveau 4 sous peu soit : Lanaudière, Laurentides, Montérégie-Centre et Montérégie-Ouest. Devant la virulence du variant omicron, il est facile d’imaginer que le délestage risque de se généraliser à l’ensemble de la province.

Du côté de la vaccination, on vaccinerait plus si l’on avait plus de personnel. Pour tenter de remédier à ce manque, 200 militaires seront déployés pour assurer la logistique.

Même chose du côté des cliniques de dépistage. Elles ne fournissent plus à la demande et doivent refuser des gens, même parmi ceux qui ont attendu des heures en ligne, dans la rue, dans des conditions hivernales. Et le manque de personnel n’est pas le seul problème en cause, car il semblerait qu’on commence à manquer de matériel pour analyser les prélèvements.

Plan B. 

Pour diminuer l’affluence aux cliniques de dépistage afin d’obtenir un test PCR, le gouvernement du Québec s’est rangé à l’idée de distribuer, gratuitement, des tests rapides à la population. Les gens qui le désirent peuvent maintenant se rendre à leur pharmacie, et se procurer gratuitement une trousse de 5 tests rapides. Le problème c’est que la distribution en pharmacie se fait au compte-goutte, et que les gens peuvent attendre des semaines avant d’obtenir cette fameuse trousse.

Plan C.

Devant l’échec du plan B on passe au plan C, ce qui veut dire que Québec renonce aux tests PCR offerts à tous. Ils seront désormais réservés au personnel soignant et à risque. Le gouvernement s’en remet aux tests rapides pour la population, mais comme je le disais, ils ne sont pas disponibles pour le moment. Résultat, le nombre de cas quotidiens de COVID-19 ne reflétera plus l’ampleur de la propagation de la maladie dans la province.  Une réalité inquiétante.

Quoi faire pour endiguer la pandémie?

On renforce les mesures sanitaires : fermeture des bars, des restaurants, des gyms, des salles de spectacle, on ferme aussi les épiceries le dimanche (pour 3 semaines) et on réintroduit le couvre-feu.

Par contre, on réduit la période d’isolement.

Québec avait même publié, la semaine dernière, une directive stipulant que les éducatrices en service de garde, et les enfants qui ont été en contact avec une personne ayant contracté la COVID-19, ne sont plus tenus de s’isoler, à moins de présenter des symptômes associés au coronavirus.  Mais le gouvernement s’est ravisé après que la Santé publique de Montréal a jugé plus prudent de suspendre cette directive.

Rien ne va plus. 

Avec le variant OMICRON, le gouvernement a perdu le contrôle de la propagation de la covid-19 puisqu’il n’est même plus en mesure de savoir à quelle vitesse le virus se répand.

Quoi faire quand on ne sait plus quoi faire?

On cherche un coupable.  Le coupable n’est pas difficile à trouver et vous l’aurez deviné, depuis le temps qu’on en parle et qu’on l'ostracise. Il s’agit des non-vaccinés.  À les entendre, au gouvernement, ils sont responsables de la pandémie. Et pendant que le peuple s'acharne sur les non-vaccinés (c'est une façon de détourner l'attention), le gouvernement peut agir à sa guise en minimisant les risques d’être critiqués. Les autorités en disent tellement de mal qu’on assiste à une véritable chasse aux sorcières. Exemple : Dan Bigras « Je te vaccinerais ça à la sarbacane :) » il y en a d’autres comme lui qui se laissent berner par ce qu'on leur raconte.

Et du côté du gouvernement, en France, dans un entretien accordé au Parisien, le 4 janvier, Emmanuel Macron a déclaré vouloir « emmerder les non-vaccinés ».

Au Québec, dans sa conférence de presse du 6 janvier 2022, Christian Dubé, en réponse à un journaliste, disait « Je comprends qu’on pourrait être tenté de dire que ça serait plaisant de les emmerder, je pense que c’est M Macron à qui vous référez là, mais heu…moi je pense que le premier objectif c’est de limiter les contacts, et le deuxième objectif c’est de les protéger contre eux-mêmes ».  Je vous laisse apprécier le « ça serait plaisant de les emmerder » avec un sourire dans la voix.

Pour moi c’est indigne d’un président de dire et de vouloir emmerder les citoyens. Vers quel genre de société se dirige-t ’on lorsqu’on qu’un chef d’État se permet de tels propos.

Et pour ajouter aux mesures déjà en place, Québec exigera le passeport vaccinal à la SAQ et la SQDC à compter du 18 janvier.  « Et dans les prochains jours, on va ajouter des services ou des commerces non essentiels, par exemple les soins personnels, où le passeport vaccinal va être exigé », a également annoncé Christian Dubé.  Comme si ça allait stopper la progression.

On le voit, le système craque de partout.

Et cette nouvelle tendance à vouloir rappeler au travail des travailleurs infectés par la covid-19, mais asymptomatiques n’est pas pour nous rassurer.

Et en attendant que tous ces décideurs du gouvernement et de la santé publique accordent leurs violons, le peuple doit naviguer au milieu de toutes ces contradictions sans faire d’erreur sous peine d’amendes salées. 

Pas étonnant si certains disent en avoir ras le bol.

La solution

Faire le tri parmi les mesures mises en place, et éliminer les incohérences, les exceptions, les changements d’orientation et ne garder que ce qui s’est avéré être efficace dans le passé. Peut-être même un retour au confinement presque total pour 2 semaines, pour casser la 5e vague.  Et tant pis si cela va à l’encontre des intérêts sociaux économiques. 

Note : Le collège des médecins demande que le passeport vaccinal soit étendu pour les commerces non essentiels. On souhaite aussi que le passeport vaccinal soit le plus rapidement possible valide pour seulement ceux qui ont reçu 3 doses. 

Si en date d’aujourd’hui en rendait le passeport vaccinal valide a seulement ceux qui ont reçus 3 doses de vaccins, on détruirait l’économie du Québec. Il faut savoir qu’à ce jour seulement 1 733 122 personnes ont reçus 3 doses (selon l'INSPQ). Ce qui correspond à 20,21% de la population. Résultat, si après la fermeture des bars, des restaurants, des gyms, des salles de spectacle, etc…on devait priver les autres commerces non essentiels de 80% de leur chiffre d’affaires, on les mettrait tous en faillite. 


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