mercredi 12 janvier 2022

Être ou ne pas être vacciné : telle est la question

Dans les deux cas, on peut en mourir, sachez-le.  Et même si le risque de mourir de la covid-19 est plus grand que le risque de mourir du vaccin, vous pourriez être ce malchanceux, mort du vaccin. Et sans aller jusqu’à en mourir, la vaccination pourrait entrainer des effets secondaires graves. Mais ça on n’en parle pas.

D’ailleurs, même vacciné, vous pouvez toujours attraper la covid-19 et en mourir. C’est notre premier ministre, François Legault, qui nous en fait la preuve.  Mardi 11 janvier, M. Legault disait, lors de sa conférence de presse, que le pourcentage des non-vaccinés est de 10% et qu’il compte pour 50% des gens qui occupent les lits aux soins intensifs. C’est donc dire que l’autre 50% est occupé par des gens vaccinés. Et comme la plupart des gens passent par les soins intensifs avant de mourir, on peut en conclure sans l’ombre d’un doute, que certains parmi ceux qui n’ont pas survécu étaient vaccinés.

Voici pourquoi, fondamentalement, on ne peut pas rendre la vaccination obligatoire. Et c’est sans parler du fait que « tout être humain a le droit de prendre des décisions concernant son corps. »

Aussi, avant de partir à la chasse aux sorcières, on devrait regarder plus loin que le bout de son nez, et ne pas croire aveuglément tout ce qu’on nous dit. Certains n’hésitent pas à exagérer, à surinterpréter et même à déformer les faits pour orienter l’opinion publique. Exemple :  Dire que la cinquième vague est celle des non-vaccinés. Avec 28 757 cas actifs au Canada en date du 11-01-2022 du variant omicron, je dirais que la 5e vague c’est celle du variant omicron.  Ou encore de dire que le Dr Arruda a remis sa démission. Dans sa lettre, le Dr Horacio Arruda écrit « Les propos récents tenus sur la crédibilité de nos avis et sur notre rigueur scientifique causent sans doute une certaine érosion de l’adhésion de la population. Dans un tel contexte, j’estime approprié de vous offrir la possibilité de me remplacer avant l’échéance du terme de mon mandat, du moins à titre de DNSP».  Le Dr Arruda n’a donc pas donné sa démission, contrairement à ce qui est rapporté dans les différents médias, il offre au premier ministre la possibilité de le remplacer.

La liberté.

Dieu nous a donné le libre arbitre, les gouvernements et les hommes veulent nous enlever la liberté de choisir.

Et s’il vous plait, ne me dites pas que « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres », car cette maxime a aussi ses limites.   Pour moi la liberté de pensé, la liberté de choisir et la liberté de religion, font partie des libertés fondamentales et inaliénables.

Et à ceux qui disent, « oui, mais MOI j’ai été cherché mes trois doses, je contribue à l’effort collectif, qu’ils en fassent autant ».  Je vous félicite, mais ça ne vous donne pas le droit de forcer vos semblables à faire comme vous.  Essayer d’inverser les rôles avec quelque chose que vous ne feriez jamais, même au prix de votre vie.

Et à ceux qui disent que les réfractaires à la vaccination devraient payer le coût de leur hospitalisation, s’engager sur cette voie pourrait se retourner contre vous. Certains pourraient en effet ne plus vouloir payer pour vous soigner de votre cancer du fumeur, de votre alcoolisme, de vos vices de jeu, etc. Qui n’a pas un jour été soigné, aux frais de la collectivité, pour quelque chose qui sort du cadre des bonnes mœurs? S’engager sur cette voie conduit à l’arbitraire. Pour éviter ça, le Canada s’est doté d’un système de soins de santé universel. Pour ceux qui ne le savent pas, « le principe d'universalité de la Loi canadienne sur la santé exige que tous les résidents d'une province ou d'un territoire aient droit, selon des modalités uniformes, aux services de santé financés par l'État couverts par les régimes provinciaux territoriaux ».  Êtes-vous prêt à sacrifier ce principe? Moi je préfère m’en orgueillir, car je sais comment ça se passe dans les pays où les gens meurent, faute de pouvoir se payer des soins de santé.

Les non-vaccinés paient parfois de leur vie lorsqu’il contracte la covid-19.  Les vaccinés paient aussi de leur vie lorsque le vaccin est sans effet sur eux ou à cause d’une maladie préexistante et non à cause des non-vaccinés.

La covid-19 nous fait payer le prix fort à tous, mais encore plus aux non-vaccinés. Ex. La fonction publique fédérale les prive de leur emploi, sans possibilité de toucher leurs allocations de chômage! Aux non-vaccinés, on les prive du droit fondamental au travail et de leurs allocations de chômage, un droit qu’ils ont acquis avec leurs cotisations à l’assurance emploi.

À cela s’ajoute l’interdiction d’accès aux commerces dits « non essentiels », dont la liste ne cesse de s’allonger. Et même à des magasins pourtant définis par le gouvernement comme essentiels : la Société des alcools du Québec (SAQ) et la Société Québécoise du Cannabis (SQDC). Soit dit en passant, les employés de la SAQ et de la SQDC doivent s’assurer que les clients sont vaccinés, mais eux-mêmes n’ont pas à l’être.  Comme c’est le cas partout où le passeport vaccinal et requis.

Et ça ne s’arrête pas là, puisque le gouvernement Legault planche aussi sur comment leur imposer une contribution santé « significative » au travers de leur rapport d’impôt.  Si le gouvernement espère regarnir ses coffres avec cette nouvelle taxe covid, il risque d’être déçu, car il faut savoir que 40% des Québécois ne paient pas d’impôt.  Et il y a forcément, parmi ces Québécois, des non-vaccinés. Si encore cette mesure contribuait à réduire les contacts, on pourrait comprendre, mais ce n’est pas le cas.

Tout ce qui ressort de ces mesures c’est : vas te faire vacciner. Tu ne le fais pas, t’es puni. Comme je l’ai déjà dit, les gens qui ne se font pas vacciner ne sont pas tous des complotistes. Il y a parmi eux des itinérants, des gens qui souffrent d’un blocage psychologique, d'autres qui ont des problèmes de communication, de mobilité, ou encore qui ont souffert d’effets secondaires graves lors d’une précédente vaccination. Tous des gens qui souffrent de problèmes non reconnus par le gouvernement, faisant que exemptions médicales sont pratiquement impossibles à obtenir.  Et on va leur demander de l’argent qu’ils n’ont pas. Tout ce que ça va faire c’est de les marginaliser encore plus, faire souffrir des gens qui souffrent déjà. Est-ce que c’est ça qu’on veut? Est-ce que c’est ça la bienveillance du gouvernement envers les exclus du partage?

Au Québec on ne dit pas, comme en France, qu’on veut emmerder les non-vaccinés, mais on fait tout pour, c’est évident. Après l’échec des loteries et des primes, le gouvernement, on le voit, est prêt à tout pour obliger les gens à se faire vacciner. Pourquoi s’acharner ainsi? De plus en plus de gens y voient une tentative du premier ministre pour détourner l’attention vers les non-vaccinés et nous faire oublier tout ce qui aurait dû être fait : l’installation des systèmes de ventilation dans les écoles, la vaccination dans les écoles (Près de 50 % des éclosions avant les fêtes avaient lieux dans les écoles), la distribution des tests rapides et la distribution des masques N95.

On ne déteste pas quelqu’un parce qu’il a fait le choix d’être non vacciné, surtout que nous, les vaccinés, sommes protégés. C’est du moins ce que nous disent les gouvernements.  

Et finalement, quand allons-nous comprendre que le méchant c’est le virus de la covid-19, pas les gens qui en sont victimes. Et pour le combattre selon, les experts en santé et l’OMS, la solution passe par la vaccination de tous les peuples de la terre.  Tant qu’on ne mettra pas suffisamment de vaccins à la disposition des pays pauvres, des nouveaux variants risquent d’apparaitre et nous pourrir la vie. 

Mise à jour du 13-01-2022.  Comment le premier ministre peut-il dire que le pic de la vague est atteint alors qu’on ne fait plus de tests PCR pour la population en générale et que le nombre de décès oscille entre 80 et 100 morts par jour? Il faut remonter a avril et mai 2020, au moment de l’hécatombe dans les CHSLD / RPA pour avoir autant de décès sur une base  quotidienne.  Et c’est sans parler du retour en présentiel des écoliers dont la majorité n’est toujours pas adéquatement vaccinée? Évidemment en l’absence de test PCR, il sera difficile de savoir si le nombre de cas augmente ou diminue.    

 Une situation qui crée du désarroi chez certains et suscite des attentes chez d’autres. Les centres culturels, les restaurants et les établissements sportifs s’impatientent (msn.com) 

Mise à jour du 15-01-2022.  La situation est critique dans les hôpitaux, surtout à cause du manque de personnel. Et pour contrer ce manque de personnel, il y a des régions qui vont faire revenir au travail des travailleurs infectés, c’est le cas en Outaouais. 

Par ailleurs, depuis la nuit dernière la vaccination est obligatoire pour les camionneurs qui entrent au Canada.  Ils doivent être doublement vaccinés sinon c’est la quarantaine qui les attend.  Une industrie qui est déjà durement frappé par la pénurie de main-d’œuvre. En raison de cette mesure un peu plus de 26 000 camionneurs transfrontaliers ne peuvent plus venir ici au Canada.  Ce qui représente environ 15% de tous les routiers qui traversent d’un pays à l’autre chaque semaine. À terme on risque de manquer de certains produits dans les magasins en plus d’accélérer la montée de l’inflation. 

D’un côté on fait revenir au travail des employés de la santé dans des milieux ou le risque de transmission et le plus élevé qui soi, à cause de la multitude de contacts.  D’un autre on se prive de 26 000 camionneurs qui ont très peu de contact.  C’est d’ailleurs pour cette raison que même au plus fort de la pandémie, ils ont toujours pu traverser la frontière qu’on partage avec les États-Unis.  Cherchez l’erreur. 

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