dimanche 5 décembre 2021

Covid-19, la 5e vague est au Québec.

Les graphiques ne laissent aucun doute sur cet état de fait.  Alors qu’attend notre gouvernement pour en parler et prendre les mesures qui s’imposent?  Serait-ce qu’il est trop occupé à regarder ce qui se passe ailleurs dans le monde, pour voir ce qui se passe chez nous? Ou encore qu’il est aveuglé par sa « bonne gestion de la covid-19 », et de ce que le pourcentage de gens vaccinés au Québec est plus élevé qu’ailleurs?  Mais au fait… ce taux de vaccination est-il vraiment plus élevé qu’ailleurs?  Il faut savoir que la méthode de calcul employée au Québec n’inclut pas les enfants de zéro à 11 ans. Alors bien sûr, on obtient un taux de vaccination plus élevé qu’ailleurs, mais qui ne reflète pas la réalité.  La réalité, c’est la population totale du Québec qui est de : 8 575 911 habitants, incluant 650 000 enfants entre 5 ans, et 11 ans et un nombre X d’enfants de zéro à 5 ans.  Or comme ces enfants peuvent aussi contracter la covid-19 et la transmettre, il faut absolument les inclure dans l’équation, si l’on veut connaitre le portrait exact du taux de vaccination au Québec. Lequel, en date du 4 décembre 2021 était de 85,44 % pour les gens ayant reçu 1 dose, et de 77,13 % pour les gens ayant reçu 2 doses.

Ce qui est très bien, mais hélas insuffisant pour enrayer la covid-19, contrairement à ce qu’on nous disait. En tout cas pas avec le variant delta. Et encore moins avec le variant omicron, dont on sait déjà qu’il est hautement transmissible. Sachant par ailleurs que la plupart des éclosions surviennent dans le milieu scolaire, ce qui est logique quand on pense que les enfants de 5 ans à 11 ans n’étaient pas vaccinés.  Mais maintenant que la vaccination est ouverte à ce groupe d’âge, il faut souhaiter que les parents consentent à les faire vacciner. Plus vite ont obtiendra un taux de vaccination élevé, et plus vite on s’approchera de l’immunité collective.

Mise en garde. Avec le variant omicron et la montée de la 5e vague, l’urgence du moment plaide en faveur d’une 3e dose, de peur d’une baisse de l’immunité.  Mais, dans cette course à la vaccination, il est à craindre qu’on passe sous silence cet avis très important fait aux 70 ans et plus qui ont souffert de la COVID-19, une troisième dose de vaccin n’est plus recommandée. Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a changé son fusil d’épaule, après que des aînés en CHSLD qui avaient déjà contracté la maladie, ont été victimes d’importants effets secondaires lors de la dose de rappel.  Voir : Une troisième dose de trop pour les aînés ayant eu la COVID-19 (msn.com) Toutefois un problème subsiste pour les aînés qui ont contracté la covid-19 sans le savoir. Une troisième dose pourrait effectivement leur causer plus de mal que de bien.

Pour votre santé et votre sécurité, on supprime vos libertés.  C’est cette phrase qui me revient à l’esprit, à chaque fois qu’on implante des nouvelles restrictions et/ou qu’on tarde à les supprimer, même quand on sait qu’elles sont inutiles. Par exemple, Les plexiglas et la désinfection des surfaces, ce n’est pas efficace contre la COVID-19 (msn.com)

Au début de la pandémie, les experts croyaient que le virus se propageait surtout par de grosses gouttelettes, ce qui explique pourquoi il a d'abord été conseillé d'installer ces barrières physiques.

Mais rapidement, les experts en ventilation et en bioaérosols ont conclu que le SRAS-CoV-2 se transmet surtout par aérosols, et que les particules du virus peuvent se propager plus loin que deux mètres.

Un plexiglas peut stopper les grosses particules éjectées par un éternuement à proximité, mais n’arrête pas ces aérosols qui continuent de flotter dans l’air ambiant.

Comme pour la fumée de cigarette, un plexiglas n'arrêtera pas les aérosols de se propager dans une pièce, dit Mme Kahan. « Avec un plexiglas, on sentirait encore la fumée. C’est le même principe avec les aérosols. Il faudrait être dans une boîte de plexiglas avec de la filtration pour que ça marche!»

« Écouter la science ».  Depuis le temps qu’on nous rabâche les oreilles avec cette phrase, il serait temps que le gouvernement en fasse autant et informe la population sur des procédures révisées.

Il est temps que la gestion de la covid-19 cesse d’être un copier-coller de ce qui se fait ailleurs dans le monde.  Et en dernier ressort, quand va-t-on simplifier les règles? Si l’on veut que le monde les comprennes et les suives?

L’hécatombe dans les CHSLD aurait-elle pu être évitée.

Au lieu de regarder CNN, François Legault aurait eu avantage à regarder ce qui se passait dans ses ministères.

Un gouvernement précédent avait préparé dès 2006 un rapport sur l’état de la situation à la suite de la pandémie au H1N1 pour voir comment le réseau de la santé devrait se comporter advenant une autre pandémie. Plan québécois de lutte à une pandémie d'influenza - Mission Santé - Publications du ministère de la Santé et des Services sociaux (gouv.qc.ca)

On y présente des stratégies qui s’articulent autour de cinq volets pour répondre à la mission du réseau :

• protéger la santé de la population (santé publique);

• soigner les personnes (santé physique);

• assurer le bien-être psychosocial des personnes (intervention psychosociale);

• offrir une information claire, valide et mobilisatrice (communication);

• maintenir le fonctionnement du réseau (maintien des services).

Ce rapport a été remis à tous les ministres de la Santé qui se sont succédés depuis la publication du rapport. C’est pourquoi le gouvernement ne peut pas se rabattre en disant, pour défendre sa gestion de la covid-19 et surtout, le cafouillage dans les CHSLD « on préparait l’avion en vol », car comme on peut le voir, un plan existait.  Et si l’on s’était donné la peine de le lire, on aurait pu voir qu’une pandémie d’influenza pouvait affecter non seulement la santé et le bien-être de la population, mais l’économie, l’éducation, les loisirs, la fréquentation des lieux culturels. Bref, toute la vie de notre société au quotidien.

Ce plan nous aurait permis d’agir plus vite, car il précisait aussi comment le gouvernement et le ministère devaient se comporter après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ait déclaré, le 30 janvier 2020, une urgence de santé publique de portée internationale.  Le plus haut niveau d’alerte possible pour cet organisme, alors qu’on rapportait à ce moment-là 99% des cas en Chine sur 7 800 infections.

Le plan faisait aussi état du besoin de matériel de protection et de prévoir un manque de personnel. En appliquant la même hypothèse pour le réseau de la santé que pour la population en générale, il est logique de penser que 35% du personnel du réseau pourrait être atteint et non disponible, ce qui représente plus de 81 000 personnes ou 67 000 travailleurs.

En résumé, avant même d’être frappé par la pandémie de covid-19, le gouvernement avait un mode d’emploi qui décrivait de A à Z tout ce qu’il devait faire, mais qui n'a pas servi.  Pourquoi?   C’est la grande question, qui trouvera peut-être sa réponse si le gouvernement Legault permet une enquête publique. Une enquête que de plus de gens réclament, à la suite des révélations qui ressortent dans le cadre l’enquête sur la pandémie en CHSLD de la coroner Géhane Kamel.

Mise à jour du 20-12-2021 :  Le gouvernement du Québec annonce de nouveaux resserrements des mesures sanitaires devant la flambée des cas de COVID-19 dus au variant Omicron.

Concernant la vaccination : Christian Dubé, Ministre de la Santé du Québec, « On doit chercher une dose de protection supplémentaire qui globalement fait passer la protection contre le variant omicron d’environ 30% avec les 2 doses à 75% avec 3 doses. »

Mise à jour du 30-12-2021 Québec interdit les rassemblements privés et réintroduit un couvre-feu vendredi (msn.com)

Interdire les rassemblements privés on peut comprendre, car effectivement, moins de contact égale moins de contamination. Quant au couvre-feu, soyons clair, c’est une mesure de contrôle qui permet de sévir contre les récalcitrants, mais ça n’a jamais été une mesure sanitaire.  De fait on n’a jamais pu prouver que cette mesure a effectivement fait diminuer le nombre de cas de covid-19 lorsqu’on l’a utilisé dans le passé.  La contamination ne commence pas à partir de 22 h. C’est ce que les décideurs ont compris ailleurs au Canada et à travers le monde, c’est pourquoi ils ne l’utilisent plus. Chez nous beaucoup de gens s’interrogent sur cette mesure qui au final ne fait que semer la grogne. Ça va du « Un peu aberrant » au « aucun bon sens » à « une manière d'écœurer le peuple ». Voir aussi : Martin Matte réagit aux nouvelles mesures de façon brève et cinglante (msn.com) Martin Matte, qui a simplement écrit : « Tabar… ». Un sentiment partagé par beaucoup de Québécois. La publication a été aimée plus de 25 000 fois.

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