jeudi 18 juin 2020

Pandémie de coronavirus; incohérences et contradictions.

Le coronavirus, certains en parlent comme d’un complot.  Pas moi.  Même s’il est vrai qu’il y a eu de vrais complots dans l’histoire récente.  On a qu’à penser au scandale du Watergate, ou au récit sur les armes de destruction massive en Irak.  Il n’en fallait pas plus pour que certaines personnes se demandent si la pandémie de COVID-19 ne serait pas elle aussi un vaste complot.  Et ils affirment, du même souffle, que les statistiques sur les décès sont trafiquées par les autorités. 

Vous imaginez un complot d’une telle envergure?
Il faudrait que des millions de gens soient de connivence : les gouvernements, les chercheurs, les universités, les agences de santé publique, les médias, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Bill Gates (Bill Gates voudrait tuer de 10 à 15 % de la population mondiale avec un vaccin contre la COVID-19), les compagnies de télécommunications, et bien d’autres. Une machination d’une telle ampleur serait impossible à contenir, selon Kathryn Olmsted, professeure d’histoire à l’Université de Californie à Davis, qui s’intéresse aux complots dans l’histoire des États-Unis.

Le tableau de bord du Center for Systems Science and Engineering (CSSE) at Johns Hopkins University (JHU), indique que 188 pays sont touchés par le coronavirus.  Et un grand nombre de ces pays n’ont d’autre choix que de soutenir leur population à coup de milliards de $ pour éviter le chaos. Du jamais vu dans l’histoire.  Or chacun sait que les gouvernements ont plus pour objectif de vider nos poches que de les remplir comme ils le font en ce moment.  Alors, penser que les gouvernements de la terre auraient comploté pour se ruiner est complètement farfelu, pour ne pas dire absurde.  

Un complot NON, mais qu’on profite de la pandémie pour nous manipuler et évaluer nôtre docilité OUI.

Si on est « dociles », on va réussir notre plan de réouverture sans relancer la pandémie, a dit en substance Geneviève Guilbault. « Docile » un mot qui inquiète lorsque prononcé par la vice-première ministre du Québec.

Faire le tri entre les bonnes et les fausses nouvelles.
Comment? 

Ce n’est pas facile et cela requière une certaine rigueur intellectuelle. Tout d’abord, il convient de ne pas faire sienne de la dernière nouvelle qui sort dans les médiats. Il y a tellement de gens en mal de popularité que certains disent un peu n’importe quoi.  Mieux vaut donc faire ses propres vérifications. En bout de ligne, le bon sens est notre meilleur guide. 
Exemple de bon sens à propos d’une info qui a circulé dernièrement. L’OMS a commencé par dire que les gens asymptomatiques ne pouvaient pas transmettre le virus.  Puis elle s’est ravisée en disant le contraire. On avait mal compris ou mal interpréter disait-on. Bien voyons donc… l’OMS dire une chose et son contraire.  Toujours est-il qu’avec le décalage, toutes sortes de nouvelles circulaient et l’on n’était plus sûr de rien.  Mais au fond, quand on y pense et qu’on se renseigne, on peut voir que les personnes infectées d’une quelconque maladie, pas juste de la covid-19, peuvent effectivement transmettre leur maladie même si elles sont asymptomatiques. 

Comment ajuster le discours pour avoir l’assentiment de la population.

Au début de la pandémie, tout le monde faisait état des dangers pour nous faire accepter le confinement.  Maintenant que le déconfinement est commencé, on nous dit que tout ira bien pourvu qu’on prenne des précautions.  Il est clair que ce qu’on veut c’est l’acceptation sociale. Et pour cela on n’hésite pas à manipuler les faits comme de dire « Le virus n’existe plus cliniquement en Italie » « Il serait temps d’arrêter de terroriser ce pays », avait affirmé dimanche à la télévision RAI Le Dr Alberto Zangrillo 

Tout ceci à bien évidement été contredit par l’OMS, les intérêts des partis n’étant pas les mêmes.  En fin de compte une question demeure… où est la vérité?
La vérité ce sont les faits et ils n’ont pas changé depuis le début de la pandémie.  Si le virus était dangereux au début de la pandémie, il l’est tout autant maintenant et le restera aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé un vaccin.

Les masques chirurgicaux versus les masques respiratoires N95.
Au dé but de la pandémie, on ne faisait pas la différence entre un masque et un autre. De toute façon les autorités sanitaires les déconseillaient en prétextant que ça donnait un faux sentiment de sécurité, en plus d’être mal utilisés la plupart du temps. On disait presque qu’ils étaient inutiles sauf pour ceux qui travaillaient dans les milieux de soin de santé.  Puis, avec le temps, les masques sont devenus de plus en plus disponibles et avant d’accumuler des stocks à ne plus savoir qu’en faire, le discours a changé.  D’inutiles, on a commencé à les recommander, puis à les recommander fortement.  Certains pays ont même décidé de les rendre obligatoires dès qu’on sort de chez soi.  Une obligation qui est en passe de se généraliser. Toronto va rendre obligatoire le port du masque dans les transports en commun

Encore une fois, qu’est-ce qui a changé entre le début de la pandémie et maintenant? Rien, selon moi, sinon que de répondre à des impératifs économiques et/ou politiques. 

Mais ce n’est pas tout.  Quand l’approvisionnement des masques a cessé d’être un enjeu, on a commencé à être plus pointilleux.  Des masques chirurgicaux qu’on disait plus adaptés pour la population en général, on est passé aux masques N95. 


Même si ces derniers peuvent présenter un risque d’hypoxie lorsque portés trop longtemps.  Ces masques N95 protègent mieux contre les aérosols infectieux nous dit-on, et ont une capacité de filtration minimale de 95 %.  Une protection supérieure aux masques chirurgicauxlesquels ont en revanche l’avantage d’être plus souples et plus amples. 
19-06-2020 Avec la canicule, le port du masque est à nouveau remis en question, et qui d’autre pour nous en parler que la directrice de la Santé publique du Canada, Dre Theresa Tam « Par temps très chaud/humide, il peut être difficile de respirer avec un masque non médical/couvre-visage.  À l’extérieur pendant une vague de chaleur.  Une distance de 2 m est préférable. Réservez le masque pour l’intérieur où l’éloignement physique est impossible. » 


Déclaration aussitôt contredite par le Dr Karl Weiss, président de l'Association des médecins microbiologistes-infectiologues du Québec.  Le masque dit il est porté en tout temps dans des pays où il fait très chaud, en Asie, à Singapour près de l’équateur et ça ne semble pas être un problème.

Et nous, citoyens dociles, sommes la balle de pingpong que ces gens de la santé envoient valser de tous les côtes aux grés de leurs humeurs.

Les sacs de plastique.

Vous vous souvenez de tout le tapage médiatique qu’on a fait à leur endroit il y a quelques mois?
Avec la pandémie, les sacs de plastique ont retrouvé leurs lettres de noblesse. D’une source de pollution importante qu’ils étaient, on les trouve tout d’un coup plus hygiéniques que les sacs réutilisables. Même si l’on admet que le risque de transmission par le biais de surface inerte reste faible.   Et à propos de surface inerte, on disait au début que le virus pouvait y survivre jusqu’à 3 heures, puis jusqu’à quelques jours, ce matin on parlait même de semaines.  Si vous voulez mon avis, je pense que personne ne sait, mais tout le monde en parle comme s’il savait.

Est-ce que la pandémie perd ou gagne du terrain?

La pandémie s’accélère dans le monde, elle est passée de 7 227 869 cas confirmés en date 9 juin à 8 320 288 au 17 juin.  C’est plus de 100 000 cas par jour, plus de 1 million de nouveaux cas en 8 jours (8 320 288 -7 227 869 =   1 092 419), même si elle diminue dans certains pays. 
Pour ce qui est du Québec, si c’était un pays, il serait le deuxième le plus touché au monde, en terme du nombre de cas de coronavirus par 100 000 habitants comme en témoigne les quelques exemples qui suivent en date du 17 juin 2020.

États-Unis : 656
Québec : 637
Espagne : 622
Suède : 518
Royaume-Uni : 437
Brésil : 411
Italie : 392
France : 290

Au Canada et au Québec le coronavirus est en régression même si au 100e jour de la pandémie on a dépassé les 100 000 cas au Canada dont plus de la moitié se retrouvent au Québec.
Et comme la contagion diminue au Québec, le gouvernement se voit obligé de rouvrir d’autres secteurs de l’économie, ce qui ne fait pas que des heureux.
Le 08 juin 2020, Québec annonçait la réouverture des restaurants, sous certaines conditions, dans toutes les régions du Québec, à l’exception de Montréal et de la MRC de Joliette, dès le 15 juin. Les régions exclues pourront retrouver leurs tables favorites le 22 juin.
En plus, il sera de nouveau permis de recevoir famille et amis chez soi, à l’intérieur, sous certaines conditions.
Youpi! disent certains quand d’autres crient à l’injustice. Pourquoi?
Si les restaurants et les restos-bars peuvent rouvrir en respectant les mesures de distanciations, pourquoi pas les bars? Les bars aussi peuvent adopter les mesures qui s’imposent. C’est quoi cette mesure discriminatoire? En plus c’est une mesure qui risque d’inciter les restaurateurs à laisser leurs clients boire aux tables, sans qu’ils aient à commander un repas, disent les tenanciers de bars.
si bien que le lendemain le Gouvernement leur a permis d’ouvrir.

Les enfants (06-06-2020)

Au début de la pandémie, il fallait fermer les écoles et les garderies de toute urgence, avant même que le Gouvernement ne décide de fermer les secteurs non essentiels. On imagine sans mal le casse-tête que cela a dû causer chez certains parents, qui devaient alors concilier travail à l’extérieur et gardiennage à la maison.  Et ça sans l’aide des grands-parents, car on disait d’eux qu’ils étaient plus à risque de développer des complications.
Pour justifier son geste, le Gouvernement a fait valoir que même si les enfants étaient moins à risque que les adultes, ils étaient néanmoins des vecteurs importants de la transmission du virus.  Et il fallait agir rapidement pour éviter que les enfants ne contaminent les adultes autour d’eux. 

Le Gouvernement a été tellement efficace à nous vendre cette idée, qu’au moment où « La santé publique » a donné son feu vert pour rouvrir les écoles et les garderies, les parents ne voulaient plus y envoyer leurs enfants. Certains groupes allant même jusqu’à faire circuler des pétitions pour retarder cette réouverture.  Et ils ont gagné.  Le Gouvernement a dû reporter la réouverture face à la pression populaire.  Ce n’est qu’après avoir fait la preuve que les enfants seraient en sécurité (en promettant de réduire le nombre d’enfants par classe, et en les gardant à 2 mètres de distance les uns des autres dans les cours de récréation), que les parents ont finalement accepté ce retour à l’école et à la garderie.
Mais malgré le bon vouloir des enseignants et des éducateurs, il est illusoire de penser qu’on peut effectivement garder les enfants à distance.  Du coup on change de discours.  Et l’on parle maintenant de Bulles dans les classes, et de réduire la distanciation à 1 m pour les élèves de 16 ans et moins à partir du 22 juin.  Aussi : fin des distances à respecter pour les enfants en garderie, une mesure qui ne surprend personne. Et d’ici peu on nous dira également que la distanciation n’est plus nécessaire chez les enfants de tous âges en prétextant ce que certains bonzes de la santé publique disent déjà « Les enfants courent très peu de risque d’attraper la maladie, et si toutefois ils venaient qu’à l’attraper les risques de complication seraient quasi-inexistants. »  Ça on le savait déjà, mais ce qui est nouveau, c’est de dire que les enfants ne seraient plus des transmetteurs de la maladie, qu’ils aient les symptômes ou pas, contrairement aux adultes.  Là-dessus j’ai des doutes, de gros doutes, que les adultes asymptomatiques transmettent la maladie, mais pas les enfants. Et à quel âge est-ce qu’un enfant asymptomatique commence à être un vecteur de transmission?  Il faudrait le savoir avant qu’on permette aux enfants de renouer avec leurs grands-parents, puisqu’il en est question.

Au début de la pandémie, alors que la menace de contagion ne pouvait venir que des visiteurs étrangers et des Canadiens de retour au pays, on a séparé tout le monde. Maintenant que la menace de contagion peut venir de partout, puisque le virus est dans la communauté, on permet les rapprochements.  Si ça c’est logique, je n’y comprends plus rien.
Évidemment, quand un pédiatre vient nous dire que la distanciation prolongée est néfaste au développement des enfants, forcément on y croit et on a tendance à laisser la logique de côté.
Chacun peut voir que le discours change peu à peu, plus pour répondre aux pressions politiques, économiques et citoyennes qu’aux mesures d’hygiène.

Au final ce qu’on nous dit n’a pas besoin d’être vrai, il suffit juste d’être convaincant. Et comme on a pas assez de recul avec la maladie, il est difficile de prétendre, avec certitude, qu’une chose est vraie ou fausse. 

Hydroxychloroquine  (Le 3-06-2020)

L’OMS l’avait pratiquement condamné après l’étude « The Lancet » qui prétendait que l'hydroxychloroquine et la chloroquine étaient non seulement inutiles, mais même potentiellement dangereuses dans le traitement du coronavirus.  Surtout après que le Président Trump ait annoncé, le 18 mai dernier, qu’il prenait de l'hydroxychloroquine depuis une semaine et demie.  On ne voulait pas que le monde suive son exemple.  Quoiqu’on peut penser que beaucoup de gens ont cessé de suivre son  exemple après sa suggestion d’injecter du désinfectant aux malades atteint de la covid-19.  Bref, voilà maintenant que l'OMS annonce la reprise des essais cliniques sur l'hydroxychloroquine.  Serait-ce à cause des tirs groupés de milliers d'internautes, qui n'ont mis que quelques jours à mettre du plomb dans l'aile dans l’étude The Lancet?  Des interrogations graves ont été soulevées en ligne dès la publication de l'étude. Et exactement une semaine plus tard, quelques 140 chercheurs provenant de partout dans le monde ont publié une lettre ouverte, qui remettait sérieusement en question l'intégrité des données utilisées et, conséquemment, les conclusions qu'on pouvait en tirer.  Si « The Lancet » prend des raccourcis pour pondre une étude plus rapidement, à qui peut-on encore se fier? 

La distance entre les personnes 

Élastique dans les mots et dans les faits. Chez nous c’est 2 m, ailleurs ça peut être 1.2 m ou 1 m. J’entendais le Dr Arruda dire qu’en septembre on pourrait peut-être raccourcir la distanciation à 1 m.  Pourquoi?  Doit-on en conclure que les gouttelettes qui transportent le virus voyageront moins loin en septembre?
Quand je vois le triumvirat du Gouvernement déambuler à distance variable dans le couloir, en chemin pour le point de presse, avec le masque pour nous donner l’exemple de le porter.  Arrivés à destination, ils ont l’air si pressés de les enlever que ça gâche le message du bien-fondé du masque.  Même en y mettant beaucoup de volonté on n’y croit pas, et ça se reflète partout, dans les rues et dans les magasins.  

Les magasins et leurs mesures d’hygiène.  

C’est vraiment n’importe quoi.  Chaque magasin à ses règles.  Dans certains vous êtes accueilli, 1 à la fois (pendant que la queue s’allonge à l’extérieur, parfois sous la pluie), et l’on vous demande de répondre à un questionnaire, avant d’être escorté dans les allées muni d’un masque. À l’autre bout du spectre, il y a ces magasins où vous rentrez comme dans un moulin, comme avant la pandémie finalement.  Est-ce à dire que le risque de transmission diffère d’un magasin à l’autre? 
Si l’on veut vraiment faire obstacle à la transmission du virus, il faudrait cesser cette mascarade et adopter les mêmes règles d’hygiène partout.   Il suffirait d’établir un guide, le même pour tous, et le scotcher sur la porte d’entrée des magasins.
C’est toute cette incohérence dans les faits et gestes qui est frustrante, et qui pousse certaines personnes à perdre patience.

Les ainés.
Finalement c’est aux aînés que je pense, car ce sont eux les grands perdants.  Les services qu’on leur offrait les rendaient vulnérables, beaucoup de gens le savaient, mais personne n’a rien fait. On a été prévoyant à l’extrême en réservant des sections d’hôpitaux, mais on n’avait rien prévu pour les CHSLD et les RPA.  On les a laissés dans les conditions déplorables qui étaient les leurs depuis des années.  Et forcément, quand les éclosions de covid-19 se sont multipliés, ils ont payé le prix fort puisque près de 90% des décès au Québec touchent des aînés. 
La pandémie a révélé une négligence dans certains établissements qu’on ose à peine imaginer. Certains mourant de faim et de déshydratation quand ce n’était pas de la covid-19. 
Abandonnés par un personnel débordé, et mourants, privés de leurs proches sans comprendre pourquoi.  Quelle tristesse! 
Espérons que ceci changera la façon qu’on traite nos ainés.


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