samedi 16 mars 2013

Vive le CHAMPAGNE !!!

À votre santé!
Ce vin est exceptionnellement riche en sels minéraux : sodium, calcium, magnésium...

Ce composé minéral a la propriété de favoriser la tonicité et la contraction des fibres musculaires lisses et striées.

1.         Il renforce la systole cardiaque.

2.         Riche en phosphore, aliment du système nerveux, il est un euphorisant naturel.

3.         Bactéricide, surtout intestinal.

4.         Il a une action tonique sur l'estomac.

5.         Par son acidité naturelle, combat le colibacille qui se développe.

6.         Par son action désintoxicante, il nettoie les vaisseaux, les dépôts calcaires et les  parois vasculaires, et fait obstacle à la sénescence et aux rhumatismes.

7.         Agit contre l'aérophagie et l'estomac paresseux.

On dit de lui qu'il est le « lait du vieillard ».

On l'utilise contre les affections coronariennes et il aide ceux qui relèvent d'un infarctus.

Également contre l'arthrose et la goutte.

Je ne savais pas tout ça, mais je savais bien que j'avais raison d'en boire... !
Avec tous ces effets bénéfiques, le champagne devrait être prescrit et remboursé par les systèmes de santé!
C’est bien dit et ça fait sourire, j’achète!
Soyons sérieux maintenant, comment une chose peut n’avoir que des bienfaits?
Doit-on en déduire que cette étude a été manipulée, biaisée? Pas nécessairement mais ceci démontre que toute étude peut l’être. Il suffit d’en mentionner les bienfaits et taire les effets néfastes.
Par définition, une analyse ciblée peut difficilement être objective dans ses résultats et voici pourquoi :
Si je voulais vendre un produit quelconque, je ferais ce que je soupçonne certaines compagnies de faire.
1.     Je commencerais par faire une liste exhaustive des bienfaits en lien avec ce que les gens recherchent et qui font vendre.  Exemple : pour un produit alimentaire, je demanderais de rechercher  d’éventuelles traces d’omégas 3, l’absence de gras-transes, etc… En d’autres mots tout ce qui est tendance.
2.    Je soumettrais cette liste à un laboratoire de recherche en leur demandant de prouver ce qui est souhaitable.
3.    J’utiliserais le rapport d’analyse de façon à maximiser les ventes.
Entre nous, il faudrait être bien malchanceux pour ne pas trouver au moins 10%  des bienfaits énumérés sur la liste. Même s’il est plus que probable qu’au cours de ses analyses le laboratoire découvre des contre-indications, à quoi bon les mentionner d’amblé?
Vous pensiez que les compagnies vous disaient toute la vérité? Alors pourquoi découvrons-nous régulièrement que tel produit est rappelé, voir retiré du marché?
Quelquefois c’est une surprise, tant pour les compagnies que les acheteurs, mais pas toujours.  Les analyses de laboratoire  souvent décèlent des effets nuisibles à plus ou moins long terme. Une évaluation du risque décide, en bout de ligne, si les irritants doivent être gardés secret jusqu’à ce que le public ne les découvrent. En attendant, l’argent continu de rentrer.
Même si les compagnies veulent votre bien, n’oublions pas qu’elles doivent avant tout satisfaire leurs actionnaires. Prudence et esprit critique est donc de mise.




(P.V.402)

mercredi 13 mars 2013

Les étudiants déçus du gouvernement Marois


Qu’espéraient-ils? Une diminution des frais de scolarité? Sût été le cas avec le gel des frais. L’indexation qu’ils doivent subir ne devrait pas être considérée comme une augmentation.
Les études c’est important, tout le monde est d’accord avec le principe. Mais les études représentent un coût pour la société, alors que pour les étudiants c’est un investissement.

En 2012, les droits de scolarité paient 12 % de l'aide financière aux études, contre 28 % pour le gouvernement provincial et 60 % pour le gouvernement fédéral. La hausse des droits de scolarité prévue de 2012 à 2016, désormais annulée, aurait fait passer le pourcentage de l'aide financière aux études assumé par les étudiants à 28 %, alors que le gouvernement provincial aurait payé 15 % des coûts.

Chacun sait qu’un investissement, contrairement à une dépense, rapporte avec le temps. Les étudiants ne le savent pas? Mais qu’est-ce qu’on leur enseigne ? Ne savent-il pas non plus que les frais de scolarité québécois sont les deuxième plus faibles au Canada après Terre-Neuve-Labrador? Voir les 2 tableaux ci-dessous, fourni par Statistique Canada

Chacun doit faire sa part dans une société. Pourquoi en serait-il autrement des étudiants?

Les étudiants ne sont qu’un groupe parmi d’autres dans la société. Et toute société organisée a ses priorités. Procédons par analogie pour mieux comprendre les intérêts de chacun des groupes :
Schématisons donc les revenus de l’État sous forme de tarte. Cette tarte coupée en pointes, chacunes de taille proportionnelle aux différents groupes que composent la société et de l’argent qui leur est redistribué.
Si l’État cède aux revendications des étudiants, il devra soit s’endetter davantage, soit diminuer l’allocation d’un ou plusieurs de ces groupes (changeant ainsi la dimension des pointes de tarte touchées). La question est de savoir lequel ou lesquelles? La santé, les garderies, les bas salaires, etc…?

Si la santé, les garderies ou les bas salaires pensent que l’État est trop généreux envers eux, transférons une partie de leur allocation vers les étudiants. Quant à moi je doute que l’un de ces groupes ou d’autres pensent que l’État est trop généreux envers eux. La prudence et donc de mise avant de changer quoi que ce soit pouvant créer des injustices et risquer entrainer le chaos sociale.

Selon l’Institut de Recherche en Économie contemporaine (IREC), l'abolition des droits de scolarité au Québec coûterait entre 176 et 405 millions de dollars. Les étudiants pourraient demander des volontaires au sein de la société québécoise pour les alléger de ces coûts.


Note aux lecteurs Les données pour 2012-2013 sont sujettes à révision. Tout changement requis sera fait pour la diffusion des données de 2013-2014 lorsque celles de 2012-2013 deviendront définitives.

Tableau 1
Moyenne des frais de scolarité des étudiants canadiens du premier cycle inscrits à temps plein, par province Date de modification : 2012-09-12

Moyenne des frais de scolarité des étudiants canadiens du premier cycle inscrits à temps plein, par province
2011-2012r
2012-2013p
2011-2012 à 2012-2013
dollars courants
variation en %
Canada
5 313
5 581
5,0
Terre-Neuve-et-Labrador
2 649
2 649
0,0
Île-du-Prince-Édouard
5 258
5 470
4,0
Nouvelle-Écosse
5 722
5 934
3,7
Nouveau-Brunswick
5 728
5 917
3,3
Québec
2 520
2 774
10,1
Ontario
6 815
7 180
5,4
Manitoba
3 638
3 729
2,5
Saskatchewan
5 734
6 017
4,9
Alberta
5 663
5 883
3,9
Colombie-Britannique
4 919
5 015
2,0

Tableau 2 :
Moyenne des frais de scolarité des étudiants canadiens du premier cycle inscrits à temps plein, par province Date de modification : 2012-09-12

Moyenne des frais de scolarité des étudiants canadiens des deuxième et troisième cycles inscrits à temps plein, par province
2011-2012r
2012-2013p
2011-2012 à 2012-2013
dollars courants
variation en %
Canada
5 450
5 695
4,5
Terre-Neuve-et-Labrador
2 456
2 456
0,0
Île-du-Prince-Édouard
3 992
4 100
2,7
Nouvelle-Écosse
7 427
7 613
2,5
Nouveau-Brunswick
5 258
5 449
3,6
Québec
2 718
2 969
9,2
Ontario
7 682
8 041
4,7
Manitoba
4 173
4 292
2,9
Saskatchewan
3 444
3 656
6,2
Alberta
4 676
4 746
1,5
Colombie-Britannique
7 442
7 593
2,0

Doit-on comparer les manifestations étudiantes du printemps 2015 (contre les mesures d’austérité du Gouvernement Couillard), avec les manifestations du printemps érable 2012?  
Manifestation nationale contre l'austérité.
Grève étudiante québécoise de 2012 — Wikipédia

(P.V.374)

lundi 4 mars 2013

La Commission Charbonneau.

Une commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction, mieux connue sous « la Commission Charbonneau ».  La commission d’enquête fût décrétée le 19 octobre 2011 par le gouvernement libéral de Jean Charest, dans le but « d'alimenter la preuve, de faire connaître les stratagèmes de corruption et de collusion, de protéger les témoins et les victimes et d'assurer de meilleures pratiques dans l'avenir». Le processus est présidé par la juge France Charbonneau sur un mandat de deux ans. Mandat qui pourrait être prolongé au besoin et au terme duquel la juge devra produire un rapport.


Historique

À la fin des années 2000, des médias commencent à révéler des cas de discrimination, d'intimidation, de collusion, de corruption et de liens avec le crime organisé au sein de l'industrie de la construction québécoise. Cette série de révélations entraîne la revendication de la création d’une enquête publique par plusieurs acteurs d’importance de la société québécoise, notamment les partis d'opposition de l'Assemblée Nationale et les élus municipaux de la ville de Montréal.

Mandat

 « -Examiner l'existence de stratagèmes et, le cas échéant, dresser un portrait de ceux-ci qui impliqueraient de possibles activités de collusion et de corruption dans l'octroi et la gestion de contrats publics dans l'industrie de la construction, incluant notamment les organismes et les entreprises du gouvernement et des municipalités incluant des liens possibles avec le financement des partis politiques

- Dresser un portrait de possibles activités d'infiltration de l'industrie de la construction par le crime organisé

- Examiner des pistes de solution et de faire des recommandations en vue d’établir des mesures permettant d’identifier, d’enrayer et de prévenir la collusion et la corruption dans l’octroi et la gestion des contrats publics, dans l’industrie de la construction ainsi que l’infiltration de celle-ci par le crime organisé. »

Déroulement des audiences
                                  
À chaque semaine, distingués chefs d’entreprises, hauts fonctionnaires et directeurs de services, défilent devant la Commission pour nous raconter les pratiques auxquelles ils avaient recours pour obtenir des contrats : Pots de vin de toute sorte, corruption, collusion, intimidation, trafic d’influence, coulage d’informations privilégiées, rien ne nous est épargné. Des révélations à faire dresser les cheveux.

À les entendre s’en défendre et nous dire candidement que c’était pour eux le seul moyen d’obtenir des contrats, que tous le faisait depuis toujours, somme toute que ce n’était pas si grave, à les entendre nous suggérer à demi-mot que la faim justifiait les moyens nous renseigne sur leur manque d’éthique et leur mépris envers la société.

Conséquences

Le problème étant que certains y perdaient,  pas les entrepreneurs évidemment, puisqu’ainsi ils obtenaient de lucratifs contrats; non plus que les directeurs, ingénieurs et fonctionnaires qui arrondissaient leur fin de mois en plus de se faire payer des gueuletons, quand ce n’était pas des voyages à l’étranger, mais les contribuables, eh oui toujours les mêmes grands perdants.

Évidemment les affaires tournaient, le peuple travaillait, et les caisses électorales étaient bien remplies.

Mais les vraies questions :

·        Est-ce le seul moyen de faire des affaires?

·        La société est-elle mieux servie ainsi?

·        Peut-on tolérer le statut quo?

·        Peut-on laisser quelques-uns continuer de s’enrichir illégalement et augmenter encore le déjà lourd fardeau fiscal du peuple?

Recommandations

La réponse est NON.  Évidemment!  Comment pourrait-il en être autrement? Mais comment changer des façons de faire si profondément ancrées dans les mœurs, que ceux qui en profitent n’ont même pas le sentiment de mal faire? Le défi est de taille, il va s’en dire.
Pourtant il faudrait que les choses changent, à commencer par des lois qui encadrent mieux tous ces gens experts à profiter des failles du système. Il faut que les choses changent pour justifier l’argent qu’avec cette Commission on vient encore chercher dans nos poches. En effet, puisqu’elle prévoit dépenser quelque 1,2 million de dollars par mois, multiplié par 24 mois, soit un total estimé de 28.8 millions (s’il n’y a pas de prolongation).

À titre de comparaison, la commission Bastarache, sur le processus de nomination des juges, a coûté plus de 6 millions de dollars, soit sensiblement le même montant que la commission sur le viaduc de la Concorde. La commission Gomery, sur le scandale des commandites, a coûté plus de 32 millions.

Mais revenons à la Commission Charbonneau, nous savons déjà que l’exercice nous laissera sur notre faim, puisque la commission peut nommer les coupables, ceux dont on est sûr, (la pointe de l’iceberg) mais non les inquiéter. La Ville de Montréal est le seul parti qui aura des comptes à rendre et des changements à faire dans sa structure. De nombreux fonctionnaires seront mis à la porte, mais seront les seuls. La mafia, les entrepreneurs, les firmes d'ingénieurs ne subiront aucun effet. Et c’est sans parler des partis politiques, qui pour que justice soit faite, devraient se voir intenter un recours collectif pour recouvrer les argents versés par les contribuables.

On voit bien qu’en l’absence de mesures punitives et dissuasives (tout au plus brisera-t-on un système en attendant un encadrement adéquat), on peut craindre de voir tout ce beau monde trouver d'autres stratagèmes, pour continuer à faire de l'argent sur le dos des citoyens.

Parlant de ces citoyens, ils n’étaient pas dupes de ces pratiques, et pour cause, elles ne datent pas d’hier. La marmite bouillait, il fallait donc qu’un jour le couvercle se soulève et libère le scandale. Ce qui surprend toutefois, c’est l’ampleur du phénomène et des sommes colossales ainsi détournées depuis des années. Pire encore, que la chose ait pris tant de temps avant d’être dénoncée et prise en mains.

Mise en garde

Avis à ceux des autres juridictions, canadiennes ou autres, qui seraient tenté de nous jeter la pierre.  Le seul moyen d’éliminer la malhonnêteté est d’éliminer les occasions d’être malhonnête!

Lire aussi : La commission Charbonneau - Dépôt du rapport

(P.V. 246)