Tout a commencé avec les menaces d’imposer des droits de douane de 25 % au Canada. Voir : Opinion-Infochao: Le Retour de Donald Trump
S’en est suivie une rencontre inhabituelle :
Justin Trudeau s’est rendu à la résidence du président élu Donald Trump.
Justin Trudeau à Mar-a-Lago, Journal de Montréal
Quelques jours plus tard, Trudeau assure que «jamais, au grand jamais» le Canada ne deviendra un État américain
Le premier ministre Justin
Trudeau a déclaré que « jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des
États-Unis » après que le président élu Donald Trump a menacé d'utiliser la «
force économique » pour contraindre le Canada à se joindre aux États-Unis. M.
Trudeau, a publié sur les réseaux sociaux que « les travailleurs et les
communautés de nos deux pays bénéficient de notre partenariat commercial et
sécuritaire ».
Quand
Donald Trump dit qu’il subventionne le Canada à hauteur de 200 milliards de
dollars par année dans le cadre de nos échanges commerciaux, il se trompe
doublement. Cela explique pourquoi il menace d’imposer des droits de douane de
25%. En vérité, le Canada vend aux États-Unis pour environ 600 milliards de
dollars par an, tandis que les Américains vendent au Canada pour environ 500
milliards de dollars. Leur déficit commercial est donc de 100 milliards de
dollars, et non de 200 milliards.
De
plus, il est incorrect de dire que ce déficit équivaut à une subvention, car
les États-Unis reçoivent quelque chose en échange, comme du pétrole et de
l’électricité. Environ 20 % du pétrole consommé aux États-Unis provient du
Canada. Donald Trump le sait, mais il joue sur les mots pour renforcer ses
arguments.
Si le Canada devait suspendre
ses exportations de pétrole, de gaz et d’électricité vers les États-Unis en
réponse aux tarifs douaniers, c’est nous qui aurions un déficit commercial. Il
faut savoir que globalement l’énergie représente plus 25% de nos exportations vers
États-Unis. Les Américains, et Donald Trump en particulier, n’apprécieraient
pas cette situation, même s’il prétend pouvoir se passer de nos produits.
Jean Chrétien répond aux menaces de Donald Trump dans une
lettre ouverte | Le Devoir
« À Donald Trump, d’un vieux bonhomme à un
autre : réveillez-vous ! Qu’est-ce qui vous permet de penser que les Canadiens
renonceraient un jour au meilleur pays du monde – et ne vous y trompez pas,
c’est ce que nous sommes – pour rejoindre les États-Unis ? », écrit M. Chrétien.
Celui qui a été premier ministre du pays de 1993 à 2003 souligne
dans la même lettre que les Canadiens « tiennent à leur indépendance », et
qu’ils sont fiers du filet de sécurité sociale en place au pays. Il a aussi mis
l’accent sur les valeurs « de compassion, de compréhension, de tolérance et de
recherche d’un moyen pour les personnes d’origines et de croyances différentes
de vivre ensemble en harmonie » qui définissent le Canada.
« Ce n’est peut-être pas la “méthode américaine” ou la “méthode Trump”. Mais c’est la réalité dont j’ai été témoin et que j’ai vécue tout au long de ma longue vie », peut-on lire.
Pour Jean-François Lisée - Le Devoir cette déclaration d’utiliser la force économique pour contraindre le Canada à se joindre aux États-Unis est une déclaration de guerre économique.
En décembre dernier, Donald Trump avait déjà évoqué son « rêve » troublant de fusion entre les deux pays voisins. Puis en avait rajouté une couche en écrivant sur son réseau, Truth Social, suite à la démission de la vice-première ministre Chrystia Freeland. « Le grand État du Canada est sonné tandis que la ministre des Finances démissionne, ou a été renvoyée, de son poste par le gouverneur Justin Trudeau »
Poilievre à
Trump : « Le Canada ne sera jamais le 51e État »
Le chef conservateur Pierre Poilievre répond
aux suggestions constantes du président élu des États-Unis, Donald Trump, selon
lesquelles le Canada deviendrait le 51e État, affirmant que cela « n’arrivera
jamais ». Il a ajouté plus tard qu’il « devrait réagir par des contre-tarifs
qui feront mal du côté américain ». Plutôt cette semaine, le premier ministre
de l’Ontario, Doug Ford, a réprimandé les commentaires de Trump, affirmant que
le Canada « ne sera jamais le 51e État ».
Elon Musk, ainsi qu’on pouvait s’y attendre n’a pas tardé à s’immiscer dans la conversation en disant : Ce que Justin Trudeau dit n'a plus d'importance, selon le milliardaire Elon Musk
MONTRÉAL — Même si le premier ministre Justin
Trudeau soutient que « jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des
États-Unis », ce qu'il dit « n'a plus d'importance », selon le milliardaire
Elon Musk, puisqu'il a annoncé son intention de démissionner.
Cela-dit, le Canada n’est pas le seul territoire convoité par Trump. En effet : Trump songe à user de la force militaire pour prendre le contrôle de territoires
Le président élu Donald Trump a déclaré qu'il n'exclurait pas le recours à la force militaire pour prendre le contrôle du canal de Panama et du Groenland, car, selon lui, le contrôle des États-Unis sur ces deux territoires est vital pour la sécurité nationale américaine.
Le prophète Osée disait déjà, au VIIIe siècle av. JC.
Et c’est sans parler de ses exigences qu’il veut imposer au « Monde encore libre » Donald Trump intensifie la pression sur l'OTAN
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a pressé les membres de l'OTAN d'augmenter leurs dépenses de défense à 5 % du PIB. Donald Trump continue de marteler ses affirmations selon lesquelles ces pays payent trop peu pour être protégés par les États-Unis. « Ils peuvent tous se le permettre, mais ils devraient le faire à hauteur de 5 %, et non de 2 % », a-t-il déclaré à la presse.
Donald Trump veut faire trembler le monde, et parfois ça marche. C'est ainsi que Meta met fin à son programme de vérification des faits aux États-Unis en remplaçant les vérifications par des notes communautaires. L'annonce de Meta intervient au moment où le camp républicain ainsi que le propriétaire du réseau social concurrent X, Elon Musk, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de vérification de faits, qu'ils assimilent à de la censure. Cela soulève des inquiétudes quant à la propagation de la désinformation.
J'en veux pour preuve toutes les accusations qui pesaient sur Donald Trump et qui tombent les unes après les autres depuis qu’il a gagné ses élections. Voir : La publication d'un rapport sur les affaires de Trump temporairement bloquée
Et
comme si cela ne suffisait pas, il a promis de gracier les 1250 émeutiers,
quatre ans après l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, dès le premier jour de
son second mandat. Ce qui ajoute à la polarisation et aux tensions politiques
déjà présentes.
À terme il faut espérer que nos dirigeants canadiens s’entendent sur l'élaboration d'un plan capable de contrer les ambitions expansionnistes de Donald Trump, en vous disant qu’il n’est pas l’Amérique.
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