Je suis tanné d’entendre « achetez local ». Pourquoi ? Parce qu’il faut encourager ceux de notre village, de notre région, de notre pays ? On fait appel à notre solidarité, mais du même coup on encourage les profiteurs à vendre plus cher en éloignant la concurrence. Et si vous demandez aux fournisseurs du coin pourquoi ils vendent plus cher, invariablement, ils vous diront : « C’est parce qu’ici, nos produits sont meilleurs. » Vraiment ?
Dans les faits, ce que l’on constate, tout le monde vous le
dira. Les prix augmentent en même temps que la quantité diminue et, dans
certains cas, la qualité aussi. Quant au service à la clientèle, il est de plus
en plus inexistant à cause d’un soi-disant manque de personnel. Et comme si ce
n’était pas suffisant, certaines entreprises mettent en place des stratagèmes
pour nous vider les poches. À les voir multiplier les subterfuges, ils doivent
s’imaginer qu’on n’y voit rien, mais les gens ne sont pas dupes et finissent
par aller voir ailleurs.
C’est ce qui explique la fin du Panier Bleu.

« Les prix assomment bon nombre de consommateurs », dit-il.
En effet, de nombreuses familles vont moins au restaurant à cause des prix trop
élevés. « Les familles ressortent souvent des restaurants familiaux sous le
choc. On pensait se donner congé de cuisine et de vaisselle un petit jeudi soir
et voilà que ça vient de coûter solidement dans les trois chiffres. » Mario
Dumont a raison, en vendant plus cher, moins de gens vont au restaurant. À
terme, tout le monde y perd : les restaurateurs qui, malgré des prix plus
élevés, finissent par faire moins d’argent et les clients qui auraient pourtant
bien besoin d’une sortie de temps en temps pour faire contrepoids à une vie de
plus en plus stressante.
Cela dit, on parle ici de quelque chose qui n’est pas
absolument indispensable. Mais que faire avec l’essentiel : la nourriture, le
logement et toutes ces choses qui ont un réel impact sur notre vie de tous les
jours ? Nous ne pouvons pas nous en passer, chacun le sait. Résultat : les
files s’allongent devant les comptoirs de soupe populaire et les sans-abri sont
de plus en plus nombreux. Tellement nombreux qu’on ne cesse de les pousser
ailleurs. On ne veut plus les voir, ils dérangent dans le portrait qu’on veut
projeter. C’est d’une tristesse… et je n’ai même pas abordé le système de santé
qui semble aller nulle part, quoi qu’on fasse.
Pour ceux des politiciens qui aspirent à se faire élire, au fédéral, au Québec et ailleurs au Canada, dans le but d’améliorer la vie des Canadiens et des Canadiennes, l’inflation et la santé devraient être au sommet de la liste des choses à régler pour vrai.
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