Prôner la « cohésion nationale » sans attiser la division | La Presse
À la télévision on pouvait aussi entendre le premier ministre, F.
Legault, dire « Le passeport vaccinal est là pour rester » quel paradoxe avec
cohésion nationale !! Attiser la division, c’est exactement ce que font
nos gouvernements en obligeant le passeport vaccinal. Autant à Québec qu’à
Ottawa. Il faut qu’on arrête de monter une partie de la population contre
une autre en politisant les mesures sanitaires.
Le passeport vaccinal ne protège personne, mais emmerde tout le
monde. Les gens ont vite compris que le passeport vaccinal n’était pas
une mesure sanitaire. La raison étant qu’il ne protège pas ceux qui
doivent le présenter de ceux qui sont chargés de le vérifier. Ces derniers
n’étant pas obligés d’être vaccinés. Ce qui est tout à fait incohérent avec
l’idée même d’une mesure de protection. De plus, au moins 2 millions de
Québécois ont contracté la COVID-19 depuis début décembre, selon le directeur
national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau. Ce qui constitue une
preuve de plus que le passeport vaccinal ne protège personne.
Le passeport vaccinal est la cause première du convoi pour la liberté
des camionneurs transfrontaliers vers Ottawa, le 28 janvier. Même chose à
Coutts, en Alberta, où le blocus continue au poste frontalier principal des
États-Unis. Puis du convoi à Québec, le 4 février 2022. Et maintenant c'est au
tour de Toronto de se préparer à l’arrivée potentielle des camionneurs, ainsi
qu’à Winnipeg au Manitoba. Un mouvement qui prend de l’ampleur, alors que le 8 février,
des manifestants ont décidés de bloquer le pont Ambassador entre Windsor et
Détroit.
Le passeport vaccinal est la goutte qui
a fait déborder le vase. C’est ce qui explique l’appui spontané de la
population au passage des convois. Chacun profitant de cette initiative pour
exprimer son ras-le-bol des mesures « dites sanitaires », mais qui au fond répondent plus aux besoins du moment.
Les gouvernements se demandent comment
sortir de cette impasse. Il faut qu’il y ait une main tendue disent certains,
mais personne ne veut rencontrer les manifestants.
Une concrétisation de cette main tendue
serait de supprimer le passeport vaccinal et tout rentrera dans l'ordre. L’Irlande
la fait, d’autres pays y songent.
Au Canada: l'Alberta met fin au passeport vaccinal dès minuit, le 8 février. En Saskatchewan le passeport vaccinal prendra fin le 14 février. Pour le Manitoba le passeport vaccinal prendra fin le 15 mars. En Ontario ce sera le 1er mars. (Doug Ford « maudit » le masque et dit que les triplement vaccinés attrapent la COVID (msn.com)). Et dans la foulée, Québec annonce (le 15-02-2022), la fin du passeport vaccinal le 14 mars. À mon avis, et même s’ils ne l’admettront jamais, le convoi pour la liberté et les autres manifestations ailleurs au Canada, ont fait réfléchir plusieurs de nos gouvernements provinciaux. Le ton est donné et les autres provinces n’auront pas d'autre choix que d'emboiter le pas.
Le passeport vaccinal a été introduit
faute de pouvoir rendre la vaccination obligatoire. Maintenant que le
taux de vaccination de la population adulte a atteint 93%, le passeport n’a plus
sa raison d'être.
93% est fort probablement le taux maximal
qu’on peut espérer atteindre, lorsqu’on soustrait tous ceux qui, pour des raisons
médicales, reconnues ou pas, ne peuvent pas être vaccinés et les quelques 4% d’anti-vax.
Si bien que de vouloir garder le
passeport vaccinal ou y mettre fin ne changera pas le taux de vaccination de
façon significative. Par ailleurs, depuis le début de la pandémie, c’est
entre 40 % et 50 % des Québécois qui auraient été touchés par le virus. Ce qui
fait dire au Dr Luc Boileau que l’immunité acquise naturellement permet aux
autorités d’envisager un déconfinement sécuritaire.
Malgré tout, le gouvernement
Legault qui habituellement défend ses prises de décisions, basé les recommandations
de l’INSPQ, veut, cette fois-ci, prolonger l’état d’urgence pour maintenir
le passeport vaccinal? Ce qui, aux dires de plusieurs, constitue un abus de
pouvoir. Il faut savoir que l’état d’urgence permet au gouvernement de
gouverner seul, sans que les partis d’opposition n’aient leur mot à
dire.
Il faut savoir aussi qu’il n’y a pas
que les anti-vax qui sont contre le passeport vaccinal. Selon un sondage :
31 % de la population est contre, car il est perçu comme une mesure qui divise.
Certes, les gouvernements détiennent le pouvoir, mais à terme c’est le peuple qui a le dernier mot. Il en a toujours été ainsi.
En terminant, depuis
que la vaccination existe, on a pu constater que c’était le meilleur moyen de
combattre une maladie. Mais l’on doit respecter la liberté de choix de chacun,
car la vaccination comporte des risques, quoi qu’on dise. Et
même si le risque de mourir de la covid-19 est plus grand que le risque de
mourir du vaccin, vous pourriez être ce malchanceux, mort du vaccin. Il ne faut
pas l’oublier.
Mise à jour 14-02-2022: Raz de marée de désinformation sur le thème du Canada | Le Devoir
Quand on entend les âneries que certaines personnes disent
devant la caméra. Et comment certains journalistes semblent prendre plaisir à
les retransmettre, on comprend comment et pourquoi la désinformation circule.
Mise à jour 16-02-2022: Mis en place le 13 mars 2020, L’état d’urgence sanitaire prolongé pour une 100e fois au Québec (msn.com)
Le gouvernement Legault peut ainsi gérer la pandémie à l’aide de décrets. Ce qui signifie qu’il peut gouverner derrière les portes closes sans passer par les débats à l’Assemblée nationale. Tout comme les partis d’opposition, la population pense qu’il est grand temps de «déconfiner la démocratie». Ceci s’ajoute à la grogne envers les mesures sanitaires. Et avec 42% dans les intentions de vote au national, la CAQ devra commencer à faire attention pour que cette baisse ne se transforme pas en une tendance difficilement arrêtable.
Mise à jour 04-04-2022 François Legault, préconise une prolongation du port du masque. Une mesure efficace contre la covid-19, dit-il. De quelqu’un qui se relève de la covid-19, on y croit. On est habitué à se laisser avaler des couleuvres.
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