dimanche 5 décembre 2021

Covid-19, la 5e vague est au Québec.

Les graphiques ne laissent aucun doute sur cet état de fait.  Alors qu’attend notre gouvernement pour en parler et prendre les mesures qui s’imposent?  Serait-ce qu’il est trop occupé à regarder ce qui se passe ailleurs dans le monde, pour voir ce qui se passe chez nous? Ou encore qu’il est aveuglé par sa « bonne gestion de la covid-19 », et de ce que le pourcentage de gens vaccinés au Québec est plus élevé qu’ailleurs?  Mais au fait… ce taux de vaccination est-il vraiment plus élevé qu’ailleurs?  Il faut savoir que la méthode de calcul employée au Québec n’inclut pas les enfants de zéro à 11 ans. Alors bien sûr, on obtient un taux de vaccination plus élevé qu’ailleurs, mais qui ne reflète pas la réalité.  La réalité, c’est la population totale du Québec qui est de : 8 575 911 habitants, incluant 650 000 enfants entre 5 ans, et 11 ans et un nombre X d’enfants de zéro à 5 ans.  Or comme ces enfants peuvent aussi contracter la covid-19 et la transmettre, il faut absolument les inclure dans l’équation, si l’on veut connaitre le portrait exact du taux de vaccination au Québec. Lequel, en date du 4 décembre 2021 était de 85,44 % pour les gens ayant reçu 1 dose, et de 77,13 % pour les gens ayant reçu 2 doses.

Ce qui est très bien, mais hélas insuffisant pour enrayer la covid-19, contrairement à ce qu’on nous disait. En tout cas pas avec le variant delta. Et encore moins avec le variant omicron, dont on sait déjà qu’il est hautement transmissible. Sachant par ailleurs que la plupart des éclosions surviennent dans le milieu scolaire, ce qui est logique quand on pense que les enfants de 5 ans à 11 ans n’étaient pas vaccinés.  Mais maintenant que la vaccination est ouverte à ce groupe d’âge, il faut souhaiter que les parents consentent à les faire vacciner. Plus vite ont obtiendra un taux de vaccination élevé, et plus vite on s’approchera de l’immunité collective.

Mise en garde. Avec le variant omicron et la montée de la 5e vague, l’urgence du moment plaide en faveur d’une 3e dose, de peur d’une baisse de l’immunité.  Mais, dans cette course à la vaccination, il est à craindre qu’on passe sous silence cet avis très important fait aux 70 ans et plus qui ont souffert de la COVID-19, une troisième dose de vaccin n’est plus recommandée. Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a changé son fusil d’épaule, après que des aînés en CHSLD qui avaient déjà contracté la maladie, ont été victimes d’importants effets secondaires lors de la dose de rappel.  Voir : Une troisième dose de trop pour les aînés ayant eu la COVID-19 (msn.com) Toutefois un problème subsiste pour les aînés qui ont contracté la covid-19 sans le savoir. Une troisième dose pourrait effectivement leur causer plus de mal que de bien.

Pour votre santé et votre sécurité, on supprime vos libertés.  C’est cette phrase qui me revient à l’esprit, à chaque fois qu’on implante des nouvelles restrictions et/ou qu’on tarde à les supprimer, même quand on sait qu’elles sont inutiles. Par exemple, Les plexiglas et la désinfection des surfaces, ce n’est pas efficace contre la COVID-19 (msn.com)

Au début de la pandémie, les experts croyaient que le virus se propageait surtout par de grosses gouttelettes, ce qui explique pourquoi il a d'abord été conseillé d'installer ces barrières physiques.

Mais rapidement, les experts en ventilation et en bioaérosols ont conclu que le SRAS-CoV-2 se transmet surtout par aérosols, et que les particules du virus peuvent se propager plus loin que deux mètres.

Un plexiglas peut stopper les grosses particules éjectées par un éternuement à proximité, mais n’arrête pas ces aérosols qui continuent de flotter dans l’air ambiant.

Comme pour la fumée de cigarette, un plexiglas n'arrêtera pas les aérosols de se propager dans une pièce, dit Mme Kahan. « Avec un plexiglas, on sentirait encore la fumée. C’est le même principe avec les aérosols. Il faudrait être dans une boîte de plexiglas avec de la filtration pour que ça marche!»

« Écouter la science ».  Depuis le temps qu’on nous rabâche les oreilles avec cette phrase, il serait temps que le gouvernement en fasse autant et informe la population sur des procédures révisées.

Il est temps que la gestion de la covid-19 cesse d’être un copier-coller de ce qui se fait ailleurs dans le monde.  Et en dernier ressort, quand va-t-on simplifier les règles? Si l’on veut que le monde les comprennes et les suives?

L’hécatombe dans les CHSLD aurait-elle pu être évitée.

Au lieu de regarder CNN, François Legault aurait eu avantage à regarder ce qui se passait dans ses ministères.

Un gouvernement précédent avait préparé dès 2006 un rapport sur l’état de la situation à la suite de la pandémie au H1N1 pour voir comment le réseau de la santé devrait se comporter advenant une autre pandémie. Plan québécois de lutte à une pandémie d'influenza - Mission Santé - Publications du ministère de la Santé et des Services sociaux (gouv.qc.ca)

On y présente des stratégies qui s’articulent autour de cinq volets pour répondre à la mission du réseau :

• protéger la santé de la population (santé publique);

• soigner les personnes (santé physique);

• assurer le bien-être psychosocial des personnes (intervention psychosociale);

• offrir une information claire, valide et mobilisatrice (communication);

• maintenir le fonctionnement du réseau (maintien des services).

Ce rapport a été remis à tous les ministres de la Santé qui se sont succédés depuis la publication du rapport. C’est pourquoi le gouvernement ne peut pas se rabattre en disant, pour défendre sa gestion de la covid-19 et surtout, le cafouillage dans les CHSLD « on préparait l’avion en vol », car comme on peut le voir, un plan existait.  Et si l’on s’était donné la peine de le lire, on aurait pu voir qu’une pandémie d’influenza pouvait affecter non seulement la santé et le bien-être de la population, mais l’économie, l’éducation, les loisirs, la fréquentation des lieux culturels. Bref, toute la vie de notre société au quotidien.

Ce plan nous aurait permis d’agir plus vite, car il précisait aussi comment le gouvernement et le ministère devaient se comporter après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ait déclaré, le 30 janvier 2020, une urgence de santé publique de portée internationale.  Le plus haut niveau d’alerte possible pour cet organisme, alors qu’on rapportait à ce moment-là 99% des cas en Chine sur 7 800 infections.

Le plan faisait aussi état du besoin de matériel de protection et de prévoir un manque de personnel. En appliquant la même hypothèse pour le réseau de la santé que pour la population en générale, il est logique de penser que 35% du personnel du réseau pourrait être atteint et non disponible, ce qui représente plus de 81 000 personnes ou 67 000 travailleurs.

En résumé, avant même d’être frappé par la pandémie de covid-19, le gouvernement avait un mode d’emploi qui décrivait de A à Z tout ce qu’il devait faire, mais qui n'a pas servi.  Pourquoi?   C’est la grande question, qui trouvera peut-être sa réponse si le gouvernement Legault permet une enquête publique. Une enquête que de plus de gens réclament, à la suite des révélations qui ressortent dans le cadre l’enquête sur la pandémie en CHSLD de la coroner Géhane Kamel.

Mise à jour du 20-12-2021 :  Le gouvernement du Québec annonce de nouveaux resserrements des mesures sanitaires devant la flambée des cas de COVID-19 dus au variant Omicron.

Concernant la vaccination : Christian Dubé, Ministre de la Santé du Québec, « On doit chercher une dose de protection supplémentaire qui globalement fait passer la protection contre le variant omicron d’environ 30% avec les 2 doses à 75% avec 3 doses. »

Mise à jour du 30-12-2021 Québec interdit les rassemblements privés et réintroduit un couvre-feu vendredi (msn.com)

Interdire les rassemblements privés on peut comprendre, car effectivement, moins de contact égale moins de contamination. Quant au couvre-feu, soyons clair, c’est une mesure de contrôle qui permet de sévir contre les récalcitrants, mais ça n’a jamais été une mesure sanitaire.  De fait on n’a jamais pu prouver que cette mesure a effectivement fait diminuer le nombre de cas de covid-19 lorsqu’on l’a utilisé dans le passé.  La contamination ne commence pas à partir de 22 h. C’est ce que les décideurs ont compris ailleurs au Canada et à travers le monde, c’est pourquoi ils ne l’utilisent plus. Chez nous beaucoup de gens s’interrogent sur cette mesure qui au final ne fait que semer la grogne. Ça va du « Un peu aberrant » au « aucun bon sens » à « une manière d'écœurer le peuple ». Voir aussi : Martin Matte réagit aux nouvelles mesures de façon brève et cinglante (msn.com) Martin Matte, qui a simplement écrit : « Tabar… ». Un sentiment partagé par beaucoup de Québécois. La publication a été aimée plus de 25 000 fois.

vendredi 15 octobre 2021

Une catastrophe évitée de justesse dans le réseau de la santé du Québec

C’est exactement ce que le gouvernement Legault, par son ministre de la santé Christian Dubé, aurait provoqué en suspendant sans solde ceux des travailleurs de la santé qui n’étaient pas adéquatement vaccinés à la date butoir du 15 octobre 2021.

Un décret qui allait à l’encontre de l’intérêt public.


Retrancher d’un coup 22 446 travailleurs d’un système de santé déjà au bord de craquer, aurait eu des conséquences désastreuses pour la population. Cela aurait entrainé la fermeture de 35 salles d’opération, en plus des 80 déjà fermées sur une capacité de 470.  C’est presque le quart des salles d’opération.  Et que dire des autres bris de service : fermeture des urgences, d’obstétrique, des cliniques médicales avec la conséquence immédiate que des patients se seraient retrouvés abandonnés.

On peut penser que le ministre avait fait le pari, avec ce décret, de mater les récalcitrants en bafouant le droit au travail de ceux, qui depuis 18 mois, ont tout sacrifié : leur santé et leur vie de famille, avec le travail supplémentaire obligatoire (TSO).  A-t-on oublié que, ces travailleurs de la santé, tiennent à bout de bras un réseau de santé qui était déjà en sous-effectif avant la pandémie?

Alors bien sûr, certains rejettent le blâme sur ceux qu’ils appellent les conspirationnistes antivaccins, sans chercher à savoir pourquoi ces travailleurs de la santé refusent de se faire vacciner. Pour la plupart ce sont des personnes qui souffrent de conditions médicales non reconnues comme exemption au vaccin par le gouvernement, ou qui ont subi des réactions allergiques après avoir été vaccinées dans le passé. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous suggère de lire l’article d’Émilie Dubreuil : Il était une fois Mimi, infirmière dévouée, traumatisée et non vaccinée (msn.com).  Vous verrez que le refus de se faire vacciner n’est pas un caprice, comme beaucoup le pensent.

Rappelons que « tout être humain a le droit de prendre des décisions concernant son corps ».  Des gens sont morts à cause du vaccin contre la covid-19.  C’est rare, mais personne ne peut dire que vous ne serez pas celui-là.

Bref, le ministre Dubé, devant l’évidence des faits et du coup humain que son décret aurait provoqué, a eu la bonne idée de retarder son application au 15 novembre 2021, et c’est tant mieux pour tout le monde. 

D’ici là, avec les primes de 12 000 $ à 18 000 $ pour garder les infirmières déjà au travail et convaincre les temps partiels de faire du temps plein, ainsi que ramener les retraitées ou celles exilées au privé, certaines infirmières pourraient prendre le risque de se faire vacciner pour y avoir droit. De même qu’il faut être pleinement vacciné pour conserver la prime de 8 % que touchent tous les professionnels de la santé « en première ligne » et de 4 % au reste des employés du réseau. D’autant que les travailleurs de la santé, non adéquatement vaccinés, devront désormais subir 3 tests de dépistage par semaine en dehors des heures de travail. 

Pour les travailleurs de la santé qui malgré tout choisiront de ne pas se faire vacciner, les tribunaux auront à se prononcer sur la légalité d’une vaccination obligatoire.  Mais quel que soit le résultat et quoi qu’on fasse on n'arrivera jamais à 100% de la population pleinement vaccinée, même lorsqu’on aura déterminé que les enfants de moins de 12 ans peuvent être vaccinés sans danger.  

Finalement, pour ceux qui se posent la question. Non vous ne pouvez pas exiger que la personne qui vous soigne soit pleinement vaccinée.  De même que le personnel soignant ne peut pas exiger que vous que soyez pleinement vacciné contre la covid-19 avant de vous soigner.

Mise à jour du 17-10-2021 Le Québec à franchi le cap des 75% de sa population pleinement vaccinée. 6 434 626 (nombre de personnes ayant reçu 2 doses divisé par 8 575 944 (population du Québec incluant les enfants) multiplié par 100 = 75,03%

Mise à jour du 04-11-2021 - Québec recule à nouveau sur la vaccination obligatoire.

Initialement prévue pour le 15 octobre dernier elle a dû être repoussée au 15 novembre. Mais en raison d’un trop grand nombre de travailleurs toujours non adéquatement vaccinés : 17 100 (aucune dose 12 800 et 1 dose 4 300), « On passe de la vaccination obligatoire au dépistage obligatoire », dit Christian Dubé.  Avait-il le choix? Un précédent faisant qu’il sera désormais très difficile pour quiconque de défendre la vaccination obligatoire devant les tribunaux, advenant qu’elle soit contestée. Notamment par les fonctionnaires fédéraux qui risquent d’être suspendus sans solde s’ils ne sont pas vaccinés d’ici le 15 novembre.

778 statuts vaccinaux inconnus

1 255 non-vaccinés

3 150 demandes d’exemption

7 284 partiellement vaccinés

255 533 entièrement vaccinés

mardi 14 septembre 2021

François Legault et sa gestion de la covid-19

J’ai beaucoup de respect pour l’homme.  Élu Premier Ministre du Québec, le 18 octobre 2018, il était là quand le coronavirus nous est tombé dessus (quand le ciel nous est tombé sur la tête), il était là pour nous dire quoi faire.  Ses points de presse quotidiens étaient comme la messe du dimanche à une autre époque.  On était au rendez-vous, impatient de savoir ce qu’il dirait. Devant l’inconnu, on avait besoin d’entendre des paroles rassurantes et pleines d’espoir.  Du coup on acceptait les contraintes qu’il nous imposait.  Elles étaient perçues comme la seule issue possible pour nous sortir de la crise et personne ne rechignait.  Mais, de contrainte en contrainte, certains ont commencé à « RUER DANS LE BACUL ». Normal! Le confinement, le port du masque, le couvre-feu, tout cela n’est pas naturel.  La patience était mise à rude épreuve et certains ne supportaient plus.

Finalement le vaccin est arrivé et avec lui l’espoir d’un retour à la normale.  Galvanisés par les autorités, nous sommes allés nous faire vacciner en grand nombre faisant ainsi baisser le nombre de nouveau cas de covid-19 jour après jour. Enfin on pouvait voir la lumière au bout du tunnel.

Mais contre toute attente, le vent a tourné et le nombre de nouveaux cas de covid-19 quotidien a de nouveau augmenté.

Pourquoi? Parce que le gouvernement a choisi de ne pas compter les enfants de moins de 12 ans dans ses calculs. C’était une façon d’arriver plus vite à un pourcentage de 75% de la population pleinement vaccinée. On se souviendra que 75% de la population pleinement vaccinée est le seuil à atteindre, selon ce que préconisait la santé publique, avant de relâcher les mesures sanitaires.  En faisant abstraction des enfants, le gouvernement gagnait sur deux tableaux.

1.     Ça le faisait mieux paraitre dans sa capacité à convaincre sa population de se faire vacciner.

2.     Ça lui permettait de céder à la pression populaire en devançant le relâchement des mesures sanitaires.

Tout le monde était content, mais c’était une erreur, car c’est fort probablement ce qui a déclenché la quatrième vague.

Au Québec, la réalité, en date du 14 septembre 2021 c’est que 77,34 % des gens ont reçu une première dose et que 71.55% de la population est pleinement vaccinées (mes calculs sont basés sur la population actuelle du Québec qui est de : 8 575 944 habitants).  Comme on peut le voir nous n’avons toujours pas atteint le seuil de la population pleinement vaccinée, qui aurait permis des allégements sanitaires, tel qu’édicté par la santé publique du Québec.

Voici un exemple de pourquoi il faut tenir compte des enfants.  L’Israël a en ce moment le plus haut taux d’infection du monde et l’une des raisons pour l’expliquer est le fait que le pays a une population très jeune, dont des enfants qui ne sont pas encore admissibles au vaccin.

Heureusement, chez les gens vaccinés qui attrapent la covid-19, peu d’entre eux souffrent de complication.  Il est donc peu probable qu’ils doivent être hospitalisés et encore moins qu’ils finissent aux soins intensifs.

Voilà pour les faits.

Pour en revenir au pourquoi de la 4e vague, c’est évident pour quiconque prend le temps d’y réfléchir, on ne fait pas ce qu’on devrait faire et le virus en profite pour se propager.

Le passé nous a pourtant permis de voir quelles étaient les mesures qui ont données les meilleurs résultats :

Fermeture des frontières, réduction de l’activité économique et confinement.  Avec le confinement, on coupe tout contact, donc toute propagation.  Le problème c’est que cette mesure ne peut pas être maintenue très longtemps, et dès qu’on procède au déconfinement on reprend les contacts et le virus se propage à nouveau.  C’est inévitable.  On a bien essayé des mesures d’atténuation du risque, comme : interdire les réunions familiales, garder les commerces non essentiels fermés, réduit les heures d’ouverture des commerces essentiels, obliger le port du masque et instaurer un couvre-feu.  Tout cela a eu un effet très limité.  D'autant plus que ces mesures étaient tellement compliquées, qu’elles étaient souvent mal comprises, donc peu ou mal appliquées.

Il faut comprendre que le virus ne fait pas de discrimination, ni d'exception, il se propage dès qu’on lui en donne l’occasion : chez les enfants de moins de 12 ans et à chaque fois qu’on a des contacts avec nos semblables, justifiés ou pas : à la maison, au travail, à l'école ou ailleurs.

Conclusion si l’on veut absolument stopper la propagation, il faut revenir en arrière et supprimer les contacts.  Est-ce envisageable?  Si la réponse est non, alors pourquoi continuer avec toutes ces mesures sanitaires puisque, comme je viens d’en faire la démonstration, elles ne servent à rien ou du moins à pas grand-chose.  C’est ce que beaucoup de gens ont compris.  Du coup, les mesures sanitaires, ils s’en balancent, ils s’y conforment que lorsqu’ils n’ont pas le choix.

Ces mesures avaient du sens avant la vaccination, mais dans un contexte où la plupart des gens sont vaccinés et qu'ils ne risquent pas grand-chose, à quoi bon continuer?  Des mesures, sans raison, finissent par avoir des conséquences sur le comportement, qui peut mener à l’agressivité.  Je parle notamment du passeport vaccinal qui n’est exigé que dans les commerces jugés non essentiels. Pourquoi pas dans tous les commerces?  Parce qu’on ne peut pas empêcher les gens, vaccinés ou pas, d’aller faire leur épicerie ou avoir accès à tout autre lieu jugé essentiel?  Je suis d’accord avec ça. Mais en faisant ces exceptions, on annule du même coup l’utilité du passeport vaccinal, parce que le virus, lui, n’en fait pas d’exception. Commerce essentiel ou pas il s’en fou. Sans parler que cette obligation d’être vacciné ne s’applique qu’aux clients, pas au personnel.  Finalement, cette inutilité du passeport vaccinal se vérifie aussi sur le terrain puisque la situation a empiré au Québec depuis l’entrée en vigueur du passeport vaccinal, alors qu’en Ontario, qui n’exige pas le passeport vaccinal, la situation s’est améliorée durant la même période. Voir le graphique ci-dessous.


Alors qu’on arrête de nous dire, le plus sérieusement du monde, que le passeport vaccinal est un autre outil dans l’arsenal des mesures sanitaires.  Les gens ne sont pas dupes et voient bien qu’on leur raconte des carabistouilles. C’est pour cela qu’ils sont de plus en plus nombreux à manifester leur désaccord. 

Pour la petite histoire, je suis allé au restaurant dernièrement et j’ai dû présenter mon passeport vaccinal. Et tout le temps où je m’exécutais, je me demandais ce qui se passerait si je demandais à la personne chargée de la vérification, de me présenter son passeport vaccinal afin que je puisse, moi aussi, vérifier son statut vaccinal.  À tous les coups elle aurait refusé. N’étant pas venu faire un esclandre, j’ai dû accepter le fait que cette personne n’était peut-être pas vaccinée.  En contrepartie, si j’étais venu avec mes petits enfants de moins de 12 ans, c’est elle qui aurait dû accepter qu'ils ne soient pas vaccinés et les laisser entrer.  Bref, on a pas besoin d’être infectiologue pour comprendre que ce genre de contrainte incohérente n’offre aucune protection sanitaire.  Plus tard, au cours du repas, ma femme a demandé à la serveuse s’il lui avait été donné de refuser des clients, faute de pouvoir présenter leur passeport vaccinal?

--OUI;

-- et qu’avez-vous fait?

-- je les ai refusés;

-- Et que vous ont-ils dit?

-- Ils m’ont envoyé chier.   « Qui sème le vent récolte la tempête. » C’est ça qu’on veut? D’autant qu’il y a encore tous ces gens qui ont contracté le virus, puis reçu une première dose.  Ces gens (selon ce que dit la santé publique), sont adéquatement protégés, mais l’application VaxiCode dit le contraire. Et à partir du 15 septembre, la période de grâce prenant fin, ces gens se verront refuser l’entrée de tous les lieux jugés non essentiels.

Quant au vaccin obligatoire, le gouvernement se sert de la LOI SUR LA SANTÉ PUBLIQUE pour l’imposer, et ça ressemble de plus en plus à une dictature.  Selon moi chacun devrait pouvoir choisir.  Je suis certain qu’on obtiendrait une meilleure adhésion à la vaccination, en essayant de convaincre les gens plutôt qu’en les forçant. Pourquoi ne pas faire appel aux experts du comportement humain? On arriverait peut-être, par exemple, à mieux retenir les infirmières, qui en voyant tout ce qui se passe préfèrent quitter. Le réseau de la santé, déjà affaibli par le manque de personnel, va l’être encore davantage, si le ministre de la santé, Christian Dubé, met à exécution sa menace de suspendre les 20 000 travailleurs de la santé non vaccinés, le 15 octobre. Le manque de soin va assurément faire mourir plus de gens que la covid-19.  BRAVO !!

Finalement pour ceux qu’on ne peut pas convaincre de l’utilité du vaccin, on ne peut que leur souhaiter de passer au travers si, par malchance, ils devaient attraper la covid-19.  Au moins on aura tout fait, mais, en dernier ressort, on doit accepter le fait qu’on ne peut pas sauver tout le monde et encore moins ceux qui ne veulent pas l’être.

mardi 31 août 2021

Fable de la grenouille vs passeport vaccinal et vaccination obligatoire.

Cette fable peut s'énoncer ainsi : Si l'on plonge subitement une grenouille dans de l'eau chaude, elle s'échappe d'un bond ; alors que si on la plonge dans l'eau froide et qu'on porte très progressivement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdit ou s'habitue à la température pour finir ébouillantée.

Ce récit, presque entièrement fictif, insinue que lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite ni réaction, ni opposition, ni révolte. Les phénomènes d'adaptation, généralement bénéfiques à l'individu et aux sociétés, se révèlent finalement nocifs.

C’est exactement ce que fait le gouvernement Legault avec le passeport vaccinal et la vaccination obligatoire.

Passeport vaccinal: pas exclu d'élargir son application, mais pas encore envisagé (msn.com)

« MONTRÉAL — À la veille de l'entrée en vigueur du passeport vaccinal au Québec, le ministre de la Santé, Christian Dubé, n'exclut pas d'élargir son application, bien qu'il affirme que cela ne soit actuellement pas dans ses intentions. »

C'est aussi la stratégie choisie pour la vaccination obligatoire des employés du réseau de la santé: « on va regarder comment ça se passe » et « ensuite on pourrait envisager d'élargir la vaccination obligatoire », a précisé M. Dubé qui attend cette semaine la recommandation de la Santé publique à ce sujet.

Pour ceux qui me lisent et se posent la question de savoir si je suis un autre complotiste, du genre qui croit que : le coronavirus (2019-nCoV) a été créé en laboratoire afin de développer un vaccin auquel on ajouterait une puce permettant de contrôler les populations.  La réponse est NON! Je ne m’inscris pas dans cette croyance.

Pour moi la démarche des gouvernements est plus subtile, plus insidieuse, mais avec le temps qui sait si l’on ne finira pas ébouillanté?

Pour ceux qui se souviennent, le ministre avait dit que si 75% des québécois étaient pleinement vaccinés au 1er septembre on pourrait reprendre le cours de notre vie, ou presque.  Nous avons dépassé cet objectif de 75 % mais ce n’est plus assez, dit le gouvernement.  On parle maintenant de 90% à 95% et pour y arriver on rend le passeport vaccinal obligatoire, sans même attendre les recommandations de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Legault: « Les employeurs ont le droit d’exiger que leurs employés se fassent vacciner ». Le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, se montre moins catégorique sur la question. « Le statut vaccinal ne peut pas être un facteur de discrimination à l’embauche et non plus servir de justification pour congédier quelqu’un.»  Dans le cas contraire, j’espère que les tribunaux auront l’occasion de se prononcer sur la question.  Il en va de nos libertés individuelles, pour lesquelles le Premier Ministre semble ne pas faire grand cas.

Ça me glace le sang de penser qu’en 2021 on ait si peu de compassion envers les exclus du partage : ce n’est pas tout le monde, parmi les non-vaccinés qui refusent de l’être. Il y a aussi ceux qui sont allergiques aux vaccins ou qui souffre d'une autre condition médicale. 

Essayez de penser que c’est votre cas et qu’à partir du 1er septembre on vous refuse l’entrée aux :

•         Événements et festivals extérieurs dont le nombre de personnes dépasse 50

•         Salles de spectacles, cinémas

•         Événements sportifs

•         Bars et restaurants, y compris les terrasses

•         Casinos, salles de billard et de quilles

•         Congrès

•         Gyms et lieux d'entraînement où se déroulent des activités physiques impliquant des contacts fréquents

De plus on peut penser que cette liste va s’allonger après que le ministre de la Santé, Christian Dubé, ait dit qu’il n'excluait pas d'élargir son application.  Bref trouveriez-vous ça juste qu’on vous prive de votre vie sociale?

Et que fait-on des enfants de moins de 12 ans? Pour l’instant ils ne peuvent toujours pas être vaccinés.  On n’a pas de solution alors on n’en parle pas, même si avec le variant delta, le virus se transmet aussi bien chez les enfants que chez les adultes, selon la Dre Caroline Quach, pédiatre et microbiologiste-infectiologue.  

En bout de ligne tout ceci semble davantage répondre à des objectifs politiques qu’à des objectifs de santé publique.  Avec la covid-19, tout le monde tire sur la couverte :  notre gouvernement avec la « LOI SUR LA SANTÉ PUBLIQUE » pour s’arroger des pouvoir exceptionnels, les commerces pour augmenter leurs prix, sans égard à la capacité de payer des clients. « Achetez local » Tu parles…, ça nous coûte 2 fois plus cher.

Résultat, l’agressivité monte au sein de la population et vous en êtes grandement responsable « Messieurs qu’on nomme grand »

Mise à jour du 05-09-2021 comme je le disais, on nous promettait qu’avec 75% de la population pleinement vaccinée on pouvait espérer un retour à la normale et que cela suffirait même à atteindre l’immunité collective. Du coup on pourrait relâcher les mesures sanitaires. Mais, condition sine qua non, nous devions nous faire vacciner.  Et c’est qu’on a fait! Le peuple faisant confiance à son gouvernement est allé se faire vacciner, en grand nombre, au-delà même que ce qu’on lui avait demandé.

Malheureusement, ça n’a pas suffi. Alors on a changé de discours. Pour atteindre cette fameuse immunité collective, on a maintenant besoin d’un taux de vaccination entre 90% et 95%. Et pour atteindre un tel taux, il faut absolument implanter un passeport vaccinal et rendre la vaccination obligatoire.  Pour le passeport c’est déjà en vigueur, pour la vaccination obligatoire, c’est bien parti. MAIS POURQUOI?  Pour obliger ceux qui se font tirer l’oreille et ceux qui ne peuvent pas l’être? Quoi qu’il en soi ça ne servira à rien puisqu’aux dires du ministre de la santé, dans une lettre ouverte, il faudra quand même « apprendre à vivre avec le virus ».  Et pire que tout, pourquoi ouvre-t-on nos frontières aux voyageurs venus d’ailleurs?  Décidément, on n’est pas sorti du bois en adoptant des mesures aussi paradoxales.

mercredi 11 août 2021

Le passeport vaccinal

C'est confirmé: le passeport vaccinal sera implanté au Québec dès le 1er septembre 2021.


l fallait s’y attendre.  La France l’oblige, d’autres pays l’obligent, on pouvait prévoir qu’on irait dans le même sens.  Depuis le début de la pandémie, les pays adoptent les mêmes mesures, bonnes ou mauvaises.  Et même si, avec le décalage, on peut voir quelles sont les bonnes et quelles sont les mauvaises, on n’en tient aucun compte, on continue de faire comme ailleurs.

Ex. Quand la France a commencé à lever ses mesures sanitaires, avant d’avoir atteint le minimum requis de sa population pleinement vaccinée, on a pu voir une nette augmentation quotidienne des cas de covid-19.  Ce minimum requis, selon la communauté scientifique, veut que 75% de la population soit pleinement vaccinée, avant d’adopter un retour à la normale.  La France, pour des raisons politiques, économiques et sociales, a cru bon de devancer ce que préconisait la science. Résultat, elle nage en pleine 4e vague. Au Québec on a plus ou moins suivi la même logique et ce faisant on a fait monter la 4e vague.

À la défense des pays où la pandémie a commencé avant, on peut comprendre que leurs décisions n’aient pas toutes été couronnées de succès.  Nul ne connait l’avenir.  Mais pour les autres, les pays où les vagues sont arrivées plus tard, on se demande pourquoi ils continuent à suivre les pays qui les ont précédés sans se poser de questions? 

Ce qui se passe chez nous présentement avec le passeport vaccinal et la vaccination obligatoire, c’est une idée qui a germé en Europe et qui se répand en Amérique du Nord.

Mais la vaccination ne peut pas être rendue obligatoire.  La raison est simple, aucun gouvernement ou compagnie privée ne peut garantir à 100% que la vaccination contre la covid-19 n’entrainera pas la mort du vacciné. Et des morts il y en a eu.

Un exemple parmi d’autres : Vaccin d'AstraZeneca : sept décès à la suite de caillots sanguins au Royaume-Uni | Coronavirus | Radio-Canada.ca l’article date du 3 avril 2021 et l’on sait tout le mal que cette information a causé à la campagne de vaccination. Du coup personne n’ose plus en parler, mais des morts il y en a eu d’autres: au Royaume-Uni, au Canada et ailleurs, même si c’est difficile de dire combien.

Par conséquent tous ceux qui imposent la vaccination obligatoire s’exposent à des poursuites.

Pour inciter les gens à se faire vacciner, la chose intelligente à faire, n’est pas d’organiser des loteries ou tout autre incitatif du même genre, mais de dire. La vaccination est la meilleure protection disponible contre la covid-19. La population de certains pays où des gens meurent en soupçonnant que c’est de la covid-19, sans qu’ils ne puissent rien y faire, aimeraient bien avoir cette chance que nous avons.  Avoir un vaccin disponible pour tous, lequel vaccin nous permet de continuer à vivre, à nous aimer et aller au bout de nos rêves.

C’est ça la vérité! Inutile tronquer l’information ou user de subterfuges pour amener les gens à faire ce qu’on veut. 

La quatrième vague, ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on en parle; alors pourquoi est-ce qu’on continu à relâcher les mesures sanitaires, quand on sait qu’elles sont à l’origine de la 4e vague?

Les chefs de gouvernement ont été élus et ça leur donne un pouvoir décisionnel sur leur peuple, mais est-ce qu’ils ont toutes les qualités requises pour prendre les décisions qu’ils prennent?  Après tout, ce ne sont que des hommes et des femmes comme vous et moi.

C’est comme quand Jason Kenney, premier ministre de l’Alberta ne trouve rien de mieux à dire que « L’Alberta n’acceptera pas de leçon de la ministre Hajdu.» Est-ce qu’il défendait la science ou son égo? Ceci faisait suite aux critiques d’Ottawa, qui s’inquiétait de la décision de l’Alberta de supprimer les dernières restrictions sanitaires en place dans la province. Voir: Restrictions sanitaires et garderies subventionnées : Jason Kenney répond à Ottawa (msn.com)

Mais revenons au passeport vaccinal.  Quand on voit toutes les incohérences liées aux mesures sanitaires.  Juste 2 exemples en passant :

1-   À cause du relâchement des mesures sanitaires et du variant Delta, le nombre de cas de covid-19 remonte en flèche, tant au Canada qu’aux États-Unis, mais on rouvre la frontière terrestre qui nous sépare. Pour ajouter à l’incohérence de cette mesure, les Américains peuvent venir au Canada, mais les Canadiens ne peuvent pas aller aux États-Unis. C’est logique ça? Et que fait on du principe de réciprocité?

2-   Et que dire des enfants de moins de 12 ans.  Ils ne peuvent pas être vaccinés. Donc, quoi qu’on fasse il y aura toujours ce pourcentage de la population qui continuera de propager le virus delta. Et contrairement au virus d’origine, ce variant se transmet aussi bien chez les enfants que chez les adultes, souligne la Dre Caroline Quach, pédiatre et microbiologiste-infectiologue. 

Scénario : le passeport vaccinal, on vous le demandera à l’entrée du restaurant. Et que se passera-t-il si vos enfants de moins de 12 ans vous accompagnent?  En toute logique, on devrait leur interdire l’accès.  Peut-on le faire? Non! bien sûr que non.  Du coup ce passeport vaccinal perd toute justification puisque tout le monde au restaurant sera toujours potentiellement en contact avec ces enfants. Qui plus est, vous pourriez aussi être infecté par le personnel du restaurant à qui l’on impose pas la vaccination obligatoire.

Dans un tel contexte, on imagine mal qu’un passeport vaccinal puisse freiner la montée d’une quatrième vague.

La vérité c’est que, faute de n’avoir pu rendre la vaccination obligatoire, on essaie maintenant de nous l’imposer de façon détournée.

Après la carotte, le bâton.  Après l’échec des loteries, le passeport vaccinal.

Le premier ministre Legault « Il y a 84 % des Québécois (de 12 ans et plus), qui se sont fait vacciner au moins une dose, donc il y a un appui à la vaccination ».  Un appui à la vaccination ne veut pas dire un appui au passeport vaccinal. C’est aussi ce qui ressort de l’avis général des participants à la manifestation contre le passeport vaccinal à Québec. Certains étaient vaccinés, d’autres pas.

Finalement, que dire de la possibilité de contrefaçon, de piratage, de vol d’information, de traçage? Les autorités ont beau vouloir nous rassurer, moi ça ne me convainc pas.  Pas après le vol de données chez Desjardins, au Guichet unique du Gouvernement du Québec et chez tous les autres organismes qui nous assuraient pourtant que nos données étaient protégées.

Ex.: en moins de 15 heures, des hackers ont créé une application qui permet de copier les renseignements personnels inclus dans le passeport vaccinal et de suivre à la trace certains déplacements des Québécois. Vos données à risque sur le passeport vaccinal | JDQ (journaldequebec.com)

De fait, des pirates informatiques ont facilement téléchargé hier, le 26 août, les preuves vaccinales du premier ministre François Legault, de son ministre de la Santé Christian Dubé et celle du ministre délégué à la Transformation numérique Éric Caire. Ce dernier avait pourtant assuré mardi que le code QR ne pouvait être falsifié ou copié. https://www.journaldequebec.com/2021/08/27/preuve-vaccinale-du-pm-piratee

Personnellement je pense qu’il y a plus de risques à ne pas être vacciné qu’à se faire vacciner, mais une société, pour évoluer dans le bon sens, doit respecter les libertés individuelles. Les libertés de tous ceux et celles qui aimeraient être vaccinés, mais ne peuvent pas l’être pour des raisons médicales ou autres. Ces personnes ne pourront plus aller au restaurant, au cinéma, ou dans tout autre endroit jugé non essentiel.

Avons-nous déjà oublié l’esprit et la volonté d’inclusion qui régnaient aux Jeux Olympiques de Tokyo?  On peut bien dire ce qu’on veut, mais le passeport vaccinal est la preuve que nos gouvernements et nous comme société, nous ne sommes pas prêts pour ce principe d’inclusion des mal nantis.

Pourcentage des Québécois ayant reçu une dose : 73,94 % au 11-08-2021.

Pourcentage des Québécois pleinement vaccinés : 62,09 % au 11-08-2021.

Ce sont mes données et c’est moins que ce publie l’Institut national de santé publique du Québec. Mes calculs sont basés sur la population actuelle du Québec qui est de : 8 575 944 habitants. 

L’Institut national de santé publique du Québec n’inclut pas les enfants de moins de 12 ans. C’est une façon de diminuer artificiellement la population du Québec pour augmenter le pourcentage de gens vaccinés à 83,7%.  Ça donne l’impression que le Gouvernement du Québec est parmi les pays qui ont le mieux réussi à convaincre leur population du bienfait de la vaccination.

Il reste que les enfants de moins de 12 ans devraient faire partie de l’équation, puisqu’ils peuvent effectivement attraper la covid-19 et la propager.  Ceci étant, mes calculs démontrent que le Québec est déjà parmi les pays qui ont le mieux réussi à convaincre leur population du bienfait de la vaccination (lorsqu’on compare à l’échelle globale), alors pourquoi en rajouter ???

Mise à jour du 20-08-2021 La fermeture prolongée de la frontière américaine suscite la frustration | JDM (journaldemontreal.com)

Il y a de quoi quand on sait que les Américains peuvent venir au Canada même si seulement 50 % de leur population est pleinement vaccinée, alors que les touristes canadiens ne peuvent toujours pas aller aux États-Unis, même si 65% de la population est pleinement vaccinée.

Plus ça va et plus les incohérences se multiplient. 

Passeport-de-vaccinal-covid-19  Mise à jour le 30-08-2021; 21h00

L’application de passeport sanitaire VaxiCode et VaxiCode Vérif sont finalement téléchargeables sur Google Pay pour les systèmes Android.



dimanche 9 mai 2021

Le passeport vaccinal, êtes-vous pour ou contre?

Concernant la covid-19, les choses vont relativement bien au Québec en comparaison avec ailleurs. Du coup plusieurs évoquent les bénéfices d’un passeport vaccinal pour accélérer un retour vers la normale.

Pour voyager à l’étranger, on peut le comprendre.  Certains pays exigent déjà une preuve vaccinale contre certaines maladies présentes chez eux, mais absentes chez nous.  Ce qui nous met d’autant plus à risque lorsqu’on y est exposé.  De là à exiger un passeport vaccinal pour prendre part à la vie citoyenne comme d’aller aux restaurants, ou participer à des activités sur notre territoire il y a une marge. D’autant plus que d’imposer un tel passeport sur notre territoire, c’est profiter de la situation pour introduire un nouvel outil de surveillance, même si on ne le dit pas.

Ceux que j’ai entendu s’exprimer en faveur n’avaient rien de plus intelligent à dire que ça se faisait déjà dans certains pays. Heureusement nous ne sommes pas tous des moutons de Panurge.

Le gouvernement pouvait rendre la vaccination obligatoire, il ne l’a pas fait.  C’était une sage décision qui lui a évité bien des contestations juridiques.  Le fait est que personne, pas même un gouvernement, ne peut obliger quiconque à s’injecter une substance quelconque. D’autant que les compagnies pharmaceutiques ne peuvent pas garantir à 100% que leurs vaccins sont sans danger, ni même qu’ils sont bénéfiques pour tous.  Les gens qui sont morts après avoir été vaccinés avec le vaccin d'AstraZeneca contre la covid-19 sont la preuve que les vaccins ne sont pas sans danger, même si le risque est faible.  Ce qui fait qu’obliger les gens à se faire vacciner, reviendrait à décider pour eux de prendre le risque d’en mourir. Or, seule une personne en pleine possession de ses facultés peut prendre un tel risque. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on vous demande, à vous ou à une personne munie d’un certificat d’inaptitude, de signer une décharge avant de subir une opération à risque dans un hôpital.

Par conséquent, exiger un passeport vaccinal pour accéder aux restaurants aux cinémas et autres lieux serait un non-sens, car il reviendrait à obliger les gens à se faire vacciner. Et ce serait discriminatoire envers les personnes allergiques, en plus d’être une privation des libertés individuelles envers celles qui pour x raisons ne peuvent pas être vaccinées.

Je peux juste imaginer une famille : les 2 parents, vaccinés et leurs 2 enfants de moins de 12 ans non vaccinés (jusqu’à maintenant il n’est pas prévu de vacciner les moins de 12 ans), se voir refuser l’entrée au restaurant, au cinéma ou ailleurs. Il est vrai qu’en matière de règle sanitaire la cohérence et le bon sens ne sont pas toujours au rendez-vous.  Par exemple, quand le gouvernement a ordonné aux policiers de donner des contraventions aux itinérants qui ne respectaient pas le couvre-feu. Heureusement les tribunaux ont renversé cette décision.

Ceci dit, après avoir été forcé de fermer à trois reprises, je ne pense pas que les restaurateurs aient encore les moyens de refuser un client, même sans passeport vaccinal. Les pauvres ont déjà assez souffert en perte de revenu.  Je ne crois pas non plus qu’ils soient très enclins à jouer à la police.

Il y a aussi toute la question de la reconnaissance des vaccins reçus à l’étranger, qui reste à faire. les « Snowbirds» de la Floride notamment. Certains ont reçu une dose, d’autres deux doses, d’autres encore ont reçu un vaccin qui n’a pas été approuvé par Santé Canada.

Finalement il y a le risque de contrefaçon. On sait avec quelle facilité on peut désormais contrefaire une preuve, qu’elle soit électronique ou sur papier. Et c’est sans parler du vol des données et du piratage. Pas plus tard que samedi dernier, le 8 mai, au Québec : Des milliers de parents victimes d’un vol de données | Radio-Canada.ca Les renseignements personnels de milliers de parents et d’enfants inscrits à la Place 0-5, le guichet unique pour obtenir une place en service de garde, ont été volés. Tout le monde veut nos renseignements personnels, mais personne n’est capable de les protéger.  Une application sur un téléphone qui contient un passeport vaccinal, ça va susciter la convoitise. 

Voici maintenant ce qu'en dit la Dre Marie-France Raynault, cheffe du département de médecine préventive et de santé publique au CHUM.  Elle était invitée à répondre aux questions des « Mordus de politique » sur les ondes de Radio Canada le 7 mai 2021. 

Question : Vous le passeport vaccinal vous l’utiliseriez pour quoi, pour aller au resto, au cinéma, dans une salle de spectacle ou seulement pour voyager?  

Réponse : j’ai regardé les expériences internationales, notamment au Danemark et à New York, par exemple.  Le passeport vaccinal est disponible après 2 doses du vaccin.  Nous à cause notre séquence particulière de vaccination où on a privilégié de donner le plus de premières doses au plus de personnes possibles, on va se retrouver à l’été avec beaucoup de deuxièmes doses concentrées en même temps.  Et en même temps qu’une amélioration impressionnante de la situation sanitaire.  De sorte que quand tout le monde aura eu sa deuxième dose et qu’on pourra avoir un passeport vaccinal, peut-être qu’il ne sera plus utile pour autre chose que de voyager à l’internationale.

Autre question : Et l’idée de le demander pour les restaurants, est-ce que vous trouvez que c’est une bonne idée?  Ou à partir du moment où le vaccin n’est pas obligatoire on ne peut pas faire de discrimination contre les gens? 

Réponse : Il y a l’enjeu de la discrimination, il y a des gens qui ne pourront pas avoir le vaccin parce qu’ils font des allergies.  Il y a des gens qui ont des problèmes de santé mentale qui fait qu’ils ne pourront pas recevoir le vaccin, c’est trop confrontant.  Alors il y a un enjeu d’étique de ce côté-là.  Mais simplement au niveau de la fonctionnalité, moi je pense que les restaurants risquent d’ouvrir à la population générale à cause d’une bonne épidémiologie et que l’utilité du passeport va être marginale à ce moment-là.  

Le comité d'éthique de l’INSPQ a rendu un avis favorable au passeport vaccinal, estimant que ses avantages sont légèrement plus importants que les inconvénients. Il  émet toutefois certains bémols, dont l’exigence d’un tel passeport pour accéder aux lieux de travail car, encore une fois, ça obligerait les travailleurs à se faire vacciner.

Je me demande si dans son analyse des avantages/inconvénients, le comité d’éthique a pris en compte que ça fait plus d’un an qu’on impose des contraintes aux gens? Pourquoi en rajouter quand la situation s’améliore? Les gens en ont ras le bol des contraintes et celle-ci pourrait être « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Celle qui incite la population à vouloir changer de gouvernement aux prochaines élections.

Mise à jour du 25-05-2021 : Ceux qui me connaissent et me lisent savent que je ne suis pas du genre complaisant.  Par contre quand une politique gouvernementale se traduit par un succès, je parle ici de la vaccination, je suis le premier à le reconnaitre et je n’hésite pas à le faire savoir. Merci M. Legault et M. Dubé. Campagne de vaccination contre la COVID-19 | Gouvernement du Québec (quebec.ca)