mardi 14 septembre 2021

François Legault et sa gestion de la covid-19

J’ai beaucoup de respect pour l’homme.  Élu Premier Ministre du Québec, le 18 octobre 2018, il était là quand le coronavirus nous est tombé dessus (quand le ciel nous est tombé sur la tête), il était là pour nous dire quoi faire.  Ses points de presse quotidiens étaient comme la messe du dimanche à une autre époque.  On était au rendez-vous, impatient de savoir ce qu’il dirait. Devant l’inconnu, on avait besoin d’entendre des paroles rassurantes et pleines d’espoir.  Du coup on acceptait les contraintes qu’il nous imposait.  Elles étaient perçues comme la seule issue possible pour nous sortir de la crise et personne ne rechignait.  Mais, de contrainte en contrainte, certains ont commencé à « RUER DANS LE BACUL ». Normal! Le confinement, le port du masque, le couvre-feu, tout cela n’est pas naturel.  La patience était mise à rude épreuve et certains ne supportaient plus.

Finalement le vaccin est arrivé et avec lui l’espoir d’un retour à la normale.  Galvanisés par les autorités, nous sommes allés nous faire vacciner en grand nombre faisant ainsi baisser le nombre de nouveau cas de covid-19 jour après jour. Enfin on pouvait voir la lumière au bout du tunnel.

Mais contre toute attente, le vent a tourné et le nombre de nouveaux cas de covid-19 quotidien a de nouveau augmenté.

Pourquoi? Parce que le gouvernement a choisi de ne pas compter les enfants de moins de 12 ans dans ses calculs. C’était une façon d’arriver plus vite à un pourcentage de 75% de la population pleinement vaccinée. On se souviendra que 75% de la population pleinement vaccinée est le seuil à atteindre, selon ce que préconisait la santé publique, avant de relâcher les mesures sanitaires.  En faisant abstraction des enfants, le gouvernement gagnait sur deux tableaux.

1.     Ça le faisait mieux paraitre dans sa capacité à convaincre sa population de se faire vacciner.

2.     Ça lui permettait de céder à la pression populaire en devançant le relâchement des mesures sanitaires.

Tout le monde était content, mais c’était une erreur, car c’est fort probablement ce qui a déclenché la quatrième vague.

Au Québec, la réalité, en date du 14 septembre 2021 c’est que 77,34 % des gens ont reçu une première dose et que 71.55% de la population est pleinement vaccinées (mes calculs sont basés sur la population actuelle du Québec qui est de : 8 575 944 habitants).  Comme on peut le voir nous n’avons toujours pas atteint le seuil de la population pleinement vaccinée, qui aurait permis des allégements sanitaires, tel qu’édicté par la santé publique du Québec.

Voici un exemple de pourquoi il faut tenir compte des enfants.  L’Israël a en ce moment le plus haut taux d’infection du monde et l’une des raisons pour l’expliquer est le fait que le pays a une population très jeune, dont des enfants qui ne sont pas encore admissibles au vaccin.

Heureusement, chez les gens vaccinés qui attrapent la covid-19, peu d’entre eux souffrent de complication.  Il est donc peu probable qu’ils doivent être hospitalisés et encore moins qu’ils finissent aux soins intensifs.

Voilà pour les faits.

Pour en revenir au pourquoi de la 4e vague, c’est évident pour quiconque prend le temps d’y réfléchir, on ne fait pas ce qu’on devrait faire et le virus en profite pour se propager.

Le passé nous a pourtant permis de voir quelles étaient les mesures qui ont données les meilleurs résultats :

Fermeture des frontières, réduction de l’activité économique et confinement.  Avec le confinement, on coupe tout contact, donc toute propagation.  Le problème c’est que cette mesure ne peut pas être maintenue très longtemps, et dès qu’on procède au déconfinement on reprend les contacts et le virus se propage à nouveau.  C’est inévitable.  On a bien essayé des mesures d’atténuation du risque, comme : interdire les réunions familiales, garder les commerces non essentiels fermés, réduit les heures d’ouverture des commerces essentiels, obliger le port du masque et instaurer un couvre-feu.  Tout cela a eu un effet très limité.  D'autant plus que ces mesures étaient tellement compliquées, qu’elles étaient souvent mal comprises, donc peu ou mal appliquées.

Il faut comprendre que le virus ne fait pas de discrimination, ni d'exception, il se propage dès qu’on lui en donne l’occasion : chez les enfants de moins de 12 ans et à chaque fois qu’on a des contacts avec nos semblables, justifiés ou pas : à la maison, au travail, à l'école ou ailleurs.

Conclusion si l’on veut absolument stopper la propagation, il faut revenir en arrière et supprimer les contacts.  Est-ce envisageable?  Si la réponse est non, alors pourquoi continuer avec toutes ces mesures sanitaires puisque, comme je viens d’en faire la démonstration, elles ne servent à rien ou du moins à pas grand-chose.  C’est ce que beaucoup de gens ont compris.  Du coup, les mesures sanitaires, ils s’en balancent, ils s’y conforment que lorsqu’ils n’ont pas le choix.

Ces mesures avaient du sens avant la vaccination, mais dans un contexte où la plupart des gens sont vaccinés et qu'ils ne risquent pas grand-chose, à quoi bon continuer?  Des mesures, sans raison, finissent par avoir des conséquences sur le comportement, qui peut mener à l’agressivité.  Je parle notamment du passeport vaccinal qui n’est exigé que dans les commerces jugés non essentiels. Pourquoi pas dans tous les commerces?  Parce qu’on ne peut pas empêcher les gens, vaccinés ou pas, d’aller faire leur épicerie ou avoir accès à tout autre lieu jugé essentiel?  Je suis d’accord avec ça. Mais en faisant ces exceptions, on annule du même coup l’utilité du passeport vaccinal, parce que le virus, lui, n’en fait pas d’exception. Commerce essentiel ou pas il s’en fou. Sans parler que cette obligation d’être vacciné ne s’applique qu’aux clients, pas au personnel.  Finalement, cette inutilité du passeport vaccinal se vérifie aussi sur le terrain puisque la situation a empiré au Québec depuis l’entrée en vigueur du passeport vaccinal, alors qu’en Ontario, qui n’exige pas le passeport vaccinal, la situation s’est améliorée durant la même période. Voir le graphique ci-dessous.


Alors qu’on arrête de nous dire, le plus sérieusement du monde, que le passeport vaccinal est un autre outil dans l’arsenal des mesures sanitaires.  Les gens ne sont pas dupes et voient bien qu’on leur raconte des carabistouilles. C’est pour cela qu’ils sont de plus en plus nombreux à manifester leur désaccord. 

Pour la petite histoire, je suis allé au restaurant dernièrement et j’ai dû présenter mon passeport vaccinal. Et tout le temps où je m’exécutais, je me demandais ce qui se passerait si je demandais à la personne chargée de la vérification, de me présenter son passeport vaccinal afin que je puisse, moi aussi, vérifier son statut vaccinal.  À tous les coups elle aurait refusé. N’étant pas venu faire un esclandre, j’ai dû accepter le fait que cette personne n’était peut-être pas vaccinée.  En contrepartie, si j’étais venu avec mes petits enfants de moins de 12 ans, c’est elle qui aurait dû accepter qu'ils ne soient pas vaccinés et les laisser entrer.  Bref, on a pas besoin d’être infectiologue pour comprendre que ce genre de contrainte incohérente n’offre aucune protection sanitaire.  Plus tard, au cours du repas, ma femme a demandé à la serveuse s’il lui avait été donné de refuser des clients, faute de pouvoir présenter leur passeport vaccinal?

--OUI;

-- et qu’avez-vous fait?

-- je les ai refusés;

-- Et que vous ont-ils dit?

-- Ils m’ont envoyé chier.   « Qui sème le vent récolte la tempête. » C’est ça qu’on veut? D’autant qu’il y a encore tous ces gens qui ont contracté le virus, puis reçu une première dose.  Ces gens (selon ce que dit la santé publique), sont adéquatement protégés, mais l’application VaxiCode dit le contraire. Et à partir du 15 septembre, la période de grâce prenant fin, ces gens se verront refuser l’entrée de tous les lieux jugés non essentiels.

Quant au vaccin obligatoire, le gouvernement se sert de la LOI SUR LA SANTÉ PUBLIQUE pour l’imposer, et ça ressemble de plus en plus à une dictature.  Selon moi chacun devrait pouvoir choisir.  Je suis certain qu’on obtiendrait une meilleure adhésion à la vaccination, en essayant de convaincre les gens plutôt qu’en les forçant. Pourquoi ne pas faire appel aux experts du comportement humain? On arriverait peut-être, par exemple, à mieux retenir les infirmières, qui en voyant tout ce qui se passe préfèrent quitter. Le réseau de la santé, déjà affaibli par le manque de personnel, va l’être encore davantage, si le ministre de la santé, Christian Dubé, met à exécution sa menace de suspendre les 20 000 travailleurs de la santé non vaccinés, le 15 octobre. Le manque de soin va assurément faire mourir plus de gens que la covid-19.  BRAVO !!

Finalement pour ceux qu’on ne peut pas convaincre de l’utilité du vaccin, on ne peut que leur souhaiter de passer au travers si, par malchance, ils devaient attraper la covid-19.  Au moins on aura tout fait, mais, en dernier ressort, on doit accepter le fait qu’on ne peut pas sauver tout le monde et encore moins ceux qui ne veulent pas l’être.

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