jeudi 29 octobre 2020

L’ampleur de la deuxième vague vient du relâchement des mesures sanitaires ?

Je suis exaspéré d’entendre les gouvernements en rejeter la faute sur leur population.

Il n’est pas un point de presse au Québec où les autorités nous disent que c’est à cause du relâchement des mesures sanitaires.  Autrement dit, c’est parce que la population n’écoute pas les consignes.

Je veux bien admettre qu’avec le temps, un certain relâchement s’installe mais cela n’a que très peu d’impact sur la propagation du virus.  Quand va-t-on admettre qu’on ne peut pas contrôler la propagation d’une maladie contagieuse autrement qu’en confinant tout le monde?  Peut-on confiner tout le monde?  La réponse est NON. On peut, à la limite, confiner une grande partie de la population pour une courte période et obtenir de bons résultats, comme lors de la première vague, mais c’est tout.

Dès qu’on repart la machine, les gens se côtoient à nouveau et la contagion reprend.  C’est inévitable.  Prenons par exemple la grippe saisonnière. Chaque année, les urgences des hôpitaux sont débordées. Même les campagnes de vaccination n’en viennent pas à bout.  Blâme-t-on les gens? NON.  Pourquoi?   Parce qu’on est habitué, parce qu’on ne peut pas confiner les gens pour une grippe, et parce que le taux de mortalité est faible.  Alors on se fait une raison en attendant que le beau temps revienne, et qu’il prenne le dessus sur la grippe.

Évidemment la covid-19 a un taux de mortalité supérieur à la grippe saisonnière, ce qui fait qu’on augmente les précautions mais ça ne change pas grand-chose.  Le virus continue et continuera de se propager à la vitesse grand V.  Et tant qu’on ne trouvera pas un vaccin efficace, on devra accepter le risque d’attraper la maladie, à moins qu’on reconfine les gens comme lors de la première vague.  En attendant, chacun peut y aller de son jugement pour éviter d’être infecté.

On a beau fermer les secteurs de l’économie, les uns après les autres, les seuls résultats notables sont que : des entreprises font faillites, les enseignants sont exténués et les infirmières quittent en grand nombre. La liste des opérations chirugicales en attente s’allonge, et des effets sur la santé mentale commencent à se manifester. Du coup, les gens croient de moins en moins aux mesures qu’on leur impose et la tension monte.  D’autant plus que certaines mesures semblent être prises plus pour satisfaire des groupes de pression ou une certaine morale, que la santé publique. Je pense à l’Halloween qu’on permet de courir, à Noël qu’on veut sauver, etc. 

Et si le Gouvernement pense régler les problèmes à coup de décrets, il se trompe.  Donner des amendes salées à des propriétaires qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver leur entreprise, pour laquelle certains y ont consacré leur vie, est totalement injuste.  Cela ne peut mener qu’à la désobéissance civile.  D’ailleurs c’est déjà commencé ici et ailleurs dans le monde.

La Maison Blanche a admis qu’elle n’avait pas le contrôle sur la pandémie. 

Notre gouvernement pense-t-il vraiment avoir le contrôle?

Et pour mettre les choses en perspective, il y a un autre virus qui tue plus de monde que la covid-19, il s’appelle la faim. Selon les Nations Unies, chaque jour 25 000 personnes meurent de faim dans le monde. Et pour ça nous avons un vaccin qui s’appelle la nourriture, mais personne ne fait rien ou si peu. 

lundi 12 octobre 2020

Avez-vous vu la dernière pub du gouvernement du Québec pour nous faire comprendre que la covid-19 c’est sérieux?

 C’est toujours la même question qui revient. Quoi faire pour se débarrasser de la covid-19?

 À la première vague, n’ayant pas de vaccin, les gouvernements du monde ont adopté pour la solution de confinement. Et ça a marché. Forcément! En réduisant les contacts au minimum, on a aussi réduit la contagion au minimum. Mais, comme on ne pouvait pas garder les populations en confinement jusqu’à la découverte d’un vaccin, et devant la spectaculaire diminution du nombre de cas de covid-19, les gouvernements du monde ont procédé au déconfinement. Mais ce faisant, on a repris les contacts et le virus c’est à nouveau propagé.

C’est on ne peut plus simple. Et peu importe les protocoles mis en place pour diminuer les contacts, on ne peut pas les diminuer autant qu’en période de confinement.

Pourquoi est-ce que les gouvernements ne peuvent pas le comprendre? Je dis ça mais au fond, je sais bien qu’ils le comprennent. Par contre ils ne peuvent pas l’admettre, sous peine de perdre la confiance des populations dans leur capacité à nous diriger. Alors, ils rejettent la faute sur la population ce qui, on le voit, ne change rien puisque le virus continu de se propager. Et de fermer les bars, les restaurants et les salles de spectacle n’a que très peu d’effet, de même que de distribuer des contraventions et forcer l’entrée dans les maisons, en brandissant un mandat. On se croirait revenu au temps la crise d’octobre 1970.

Et pour ajouter à son arsenal de mesures restrictives, pour masquer son impuissance, le gouvernement du Québec y ajoute des publicités-chocs pour nous faire prendre conscience que la covid-19, c’est sérieux. Je vous laisse l’écouter. Cliquez sur le lien ci-dessous.

Témoignage sur la covid-19

C’est ce que j’ai fait et ce qu’on y dit m’a choqué, si bien que j’ai envoyé un commentaire au diffuseur qui se trouve être Radio Canada, le 7 octobre 2020, pour dire ce que je pensais de cette publicité : 

«Je viens de voir la dernière publicité qui vise à prendre conscience de la gravité de la covid-19.  Pas fort! Quand la mère dit :  Je suis contente d’avoir survécu.  Je n’aurais pas voulu que ma fille ait à vivre avec la culpabilité de m’avoir donné le virus, et que j’en sois morte ».  En disant ça on sous-entend qu’une personne, qui en contamine une autre, est responsable de sa mort éventuelle. Je veux bien qu’on fasse des publicités qui frappent l’imaginaire, comme le demande M. Legault, mais là je trouve que c’est pousser le bouchon un peu loin. C’est le virus qui est responsable de tuer les gens, pas ceux qui en sont porteurs et qui le transmettent. On n’accuse pas quelqu’un de nous avoir donné une maladie contagieuse. Pourquoi le fait-on pour la covid-19 ? Qu’est-ce qu’on cherche à faire ici? Que les gens s’accusent les uns les autres? Je trouve que cette publicité est une incitation à la provocation, et j’espère qu’elle sera modifiée ou retirée. Merci de me répondre pour me dire ce que vous comptez faire. 

Cordialement. »

Réponse de Radio Canada : « Votre message a été envoyé. Le point de vue des citoyennes et citoyens est très important pour nous et soyez assurés que votre commentaire sera lu attentivement. Toutefois, nous ne pouvons malheureusement vous garantir que nous répondrons à tous vos commentaires. »  

À part cet accusé réception automatique, personne n’a daigné répondre. Remarquez que je m’y attentais. Depuis le début de la pandémie, j’ai essayé à plusieurs reprises d’informer le gouvernement sur des fausses informations, mais sans jamais avoir de retour hormis les accusés réceptions automatiques. Et pour cause, on s’en fout de ce que vous dites ou pensez.

L’année dernière, il pleuvait et beaucoup ont supprimé l’Halloween. Cette année, on fait face à un virus très contagieux et mortel, et on peut passer l’Halloween. Et l’on nous dit ça une journée où l’on enregistre : 969 nouveaux cas et 29 morts dans les dernières 24 heures. 

Dans un contexte où le gouvernement fait appel au bon sens des citoyens, ne serait-il pas préférable que les parents organisent un party d’Halloween chez eux? (En respectant la bulle familiale­) Les maisons sont décorées, les enfants sont déguisés, il ne reste plus qu’à leur faire faire le circuit à l’intérieur de la maison et/ou dans la cour à la recherche des bonbons qu’on prévoyait distribuer. C’est simple, sécuritaire et les enfants seront ravis. 

Une suggestion basée, non pas sur la science, mais par des grands-parents soucieux de la santé de leurs enfants et petits-enfants. Dans deux ou trois semaines, les statistiques nous diront qui avait raison.

jeudi 1 octobre 2020

Le Québec est-il devenu un État policier?

Un État policier est un gouvernement qui exerce son pouvoir de manière autoritaire et arbitraire, par le biais des forces policières. 

Après la fermeture des bars, des restaurants, des bibliothèques, des salles de spectacle et l’interdiction de se rassembler, à l’heure où le port du masque est obligatoire, voilà que les policiers peuvent maintenant obtenir un mandat pour entrer dans les maisons, simplement pour vérifier le nombre de personnes qui s’y trouve.

Et à cela pourrait s’ajouter le port du masque dans les écoles en tout temps.

Selon la Dre Caroline Quach, microbiologiste infectiologue « c’est quelque chose qui pourrait être recommandé » disait-elle au journal télévisé de Radio Canada.

Un masque pour les élèves dans les écoles.  Durant les déplacements (c'est déjà ce qui se fait), on peut comprendre, mais en classe?  Avez-vous déjà essayé de garder un masque pour une longue période de temps?  Essayez pour voir et vous comprendrez que de demander aux écoliers (surtout aux plus jeunes), de garder un masque 8 heures de temps est complètement irréaliste.  Va-t-on aussi leur demander de porter le masque pendant les récréations, pour aller aux toilettes et durant les périodes de sport? Il le faudrait, et tant pis pour ceux qui ont des problèmes respiratoires. On ne peut pas faire d’exception (le virus n’en fait pas), c’est le prix à payer si l’on veut que cette mesure soit le moindrement efficace.

Et les enseignants, qui devront veiller à ce qu’il le conserve, y avez-vous songé?  L’année scolaire vient à peine de commencer que déjà un grand nombre d’enseignants n’en peuvent plus avec les contraintes actuelles. Plusieurs sont au bout du rouleau, quand ils ne sont pas déjà en arrêt de travail à cause des nouvelles règles de santé.  L’absentéisme augment à un point tel que la direction des écoles doit recruter du personnel en renfort.  Ajoutez-leur la surveillance du port du masque et je vous prédis des démissions en bloc. 

À l’heure où les règles de santé publique changent si vite qu’il devient impossible pour quiconque de s’y retrouver, tout devient sanctionnable et la porte est grande ouverte pour les abus policiers, puisqu’ils peuvent désormais donner des contraventions à peu près pour tout et pour rien.

Ceci n’est pas la solution. 

En fait il y a deux solutions :

La première, c’est le retour au confinement.  La première vague nous a donné la preuve que ça permet de maîtriser la pandémie.   Mais il y a des conséquences énormes sur la santé mentale et sur l’économie.

La deuxième, c’est la réouverture de l’économie et du système scolaire.  La deuxième vague que nous connaissons en ce moment est la preuve qu’il est impossible de garder le contrôle sur l’escalade du nombre de cas. Peu importe les mesures qu’on prend.

Voici donc les deux seuls choix que nous avons. 

Les deux choix offrent des avantages et des désavantages qu’il appartient aux gouvernements d’évaluer.  C’est un exercice rigoureux et méthodique, mais pas compliqué.  Il s’agit de faire deux listes.  Les avantages d’un côté et les désavantages de l’autre. À la fin de l’exercice, la réponse vient d’elle-même. 

Une fois ce choix fait, il convient de l’expliquer et le plus important, d’accepter qu’il y ait des sacrifices et des pertes. 

Vouloir ménager la chèvre et le chou complique tout et ne mène à rien. De même que rejeter la faute sur le peuple, comme on le fait présentement, ne peut conduire qu’à empirer les choses.

Note: C’est drôle de voir comment le décret du 1er octobre 2020, qui permet aux policiers de pénétrer dans les maisons, ressemble à la loi sur les mesures de guerre. 

Il y a 50 ans, le 16 octobre 1970, le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau promulguait la Loi sur les mesures de guerre. Il s'agissait d'une date charnière des événements de la crise d'octobre 1970 au Québec. Un décret qui suspendait les libertés civiles. 

Le 13 septembre dernier, en conférence de presse, Monsieur Legault, expliquait qu’il était difficile d’entrer dans une maison. « Ça prend un mandat. Donc, effectivement, ce n’est pas simple, mais on n’exclut rien à ce moment-ci, là. » Aujourd’hui on peut dire que la menace qui planait vient de nous tomber dessus comme « l'épée de Damoclès ».  Et même si son application est moins brutale qu’en 1970, ce décret rogne une fois de plus sur nos libertés individuelles et survira à la covid-19.