lundi 28 octobre 2019

Greta Thunberg et les changements climatiques, un autre son de cloche


« Vous dites que vous aimez vos enfants par-dessus tout et pourtant vous volez leur futur »
Que dire de ce message prononcé par Greta Thunberg à la COP24 en Pologne, en décembre 2018 ?

Et que dire de cet autre, prononcé le 23 septembre 2019, devant les dirigeants de la planète réunis à l’ONU pour relancer l’action climatique?

«Comment osez-vous?» «C’est tellement mal. Je ne devrais pas être ici», «Je devrais être de retour en classe de l’autre côté de l’océan. Et pourtant vous vous tournez vers nous, les jeunes, pour de l’espoir. Comment osez-vous? Vous m’avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles vides.»
Au risque de mal paraitre, je crois qu’il est temps qu’une voix s’élève pour faire entendre un autre son de cloche.


Tout d’abord, personne ne vous a volé, ni vos rêves, ni votre enfance, ni votre futur.  Bien au contraire. Le confort, pour ne pas dire l’abondance dans laquelle vous vivez aujourd’hui, c’est à vos parents et à vos grand-parents que vous le devez (chacun aura compris que je parle, ici, des parents et des grand-parents en général).  Ils se sont battus pour vous épargner la souffrance et la faim qu’ils ont connues.  Vos grand-parents ont souffert de la guerre, et beaucoup y ont donné leur vie pour vous offrir un monde libre.  Quant à vos parents, ils ont trimé dur pour vous permettre de réaliser vos rêves aujourd’hui. Ils ont construit les infrastructures, ils ont inventé et développé des nouveaux produits afin de satisfaire une population grandissante et insatiable.  Il y avait des besoins, ils les ont comblés, tout simplement.  Ce faisant ils ont amené la prospérité, la pollution aussi, mais à leur défense, c’était à une époque où des mots comme : pollution et changements climatiques ne faisaient pas partie du vocabulaire.  Ils avaient en tête un objectif, c’était de mettre du pain sur la table. Et pour cela ils ont relevé les défis qui étaient les leurs.

Alors les jugements que vous portez, les déclarations incendiaires que vous répétez tout au long de votre périple n'ont pas leur place.  De plus, ils témoignent d’une méconnaissance de l’histoire contemporaine et un profond mépris envers les générations qui vous ont précédées. Oui du mépris, car vous dites des choses sans savoir. (Lire l’histoire de la vielle dame et l’écologie) Évidemment, vous avez quitté votre classe à quinze ans pour faire la grève, on ne peut donc pas s’attendre à ce que vous sachiez ces choses.

En contrepartie, un proverbe nous enseigne que parfois « La fin justifie les moyens ».  Ainsi vos accusations, même non fondées, permettront peut-être de faire bouger les choses. Et si c’est le cas, alors bravo. C’est pour cette raison que je ne vous dis pas d’arrêter.

Sachez cependant que l’humain n’est pas le seul responsable des changements climatiques. Les scientifiques, que vous nous demandez d’écouter, ne sont pas tous d’accord sur les causes de ces changements et c’est sans parler des climato-septiques.  Pour eux le réchauffement climatique qu’on observe actuellement ne serait pas dû aux gaz à effet de serre émit par l’homme mais à cause des variations naturelles de la puissance du soleil. On pourrait également parler des cycles de Milankovitch qui influencent le climat.

Après il s’agit de savoir qu’est-ce que vous êtes prête  à sacrifier pour le climat, qu’est-ce les jeunes et tous ceux qui vous suivent sont prêts à sacrifier pour le climat.  C’est une chose d’en parler, s’en est une autre d’accepter de se priver de la plupart des biens de consommation, dont nous sommes désormais dépendants.   Demandez à quelqu’un de se débarrasser de son téléphone intelligent pour voir.  Il vous dira « t’es fou? Mon téléphone n’a aucun impact sur la pollution, non plus que sur le climat » un téléphone intelligent non, mais les millions, pour ne pas dire les milliards qui sont produits chaque année, oui.  Il en va de même de tous ces petits et gros objets dont on n’a même pas conscience qu’ils existent, tant ils font partie de notre quotidien.  Il y a seulement 60 ans ils n’existaient pas, et le monde ne s’en portait pas plus mal.  Maintenant on les pense indispensables, si bien qu’on ne saurait s’en défaire.

Changer ses habitudes n’est pas si simple.  Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut éliminer les GES (les gaz à effet de serre), mais soyons réalistes, peut-on le faire comme il serait souhaitable de le faire?  Tant que nous n’aurons pas d’alternative valable et abordable aux énergies fossiles, nous continuerons à les utiliser.  Et forcément, nous continuerons à émettre des gaz à effet de serre.  On ne peut pas, du jour au lendemain repartir à zéro.  Et ce n’est pas qu’une question d’argent comme vous semblez le prétendre. Par ailleurs les GES ne sont pas les seuls en cause dans la détérioration de notre habitat. Prenons par exemple le plastique. Dans mon pays nous essayons, et ce depuis plusieurs années, d’éliminer tous les sacs en plastique fournis par les commerces de toutes sortes.  C’est une bonne chose et nous sommes en passe d’y arriver.  Mais en toute honnêteté…  cela ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan en comparaison de tout le plastique produit à d’autres fins chaque année, et pour lequel on ne fait rien.  Ah si… on le jette à la mer. 600 000 tonnes de plastiques rejetés en mer Méditerranée chaque année , selon le WWF.  Et l’on parle ici de la mer Méditerranée seulement, laquelle ne représente qu’environ 0,7 % de la superficie totale des océans du monde.  Maintenant essayer d’imaginer la quantité de plastique rejeté chaque année à l’échelle de la planète.

Ça me fait penser à quelqu’un venu chez moi, un jour, et qui après avoir bu l’eau contenue dans sa bouteille en plastique me la tendit pour que j’en dispose.  Me voyant la jeter parmi les autres déchets, il commence à me faire la morale. « Ouais t’es un pollueur, tu n’as aucune conscience environnementale, etc. » Je lui ai répondu que moi l’eau je la prends du robinet et quand je dois en emporter, j’en remplis une bouteille réutilisable.  Bref, si tout le monde faisait comme moi, sans vouloir me prendre en exemple, la question du recyclage ne ferait même plus partie de l’équation, puisqu’on arrêterait de produire les bouteilles en plastique. Et, cerise sur le gâteau, on éliminerait du même coup toutes les dépenses liées à leur fabrication et au recyclage.

Pour moi, l’écologie doit passer par l’économie.  Ainsi les gens prendront d’eux-mêmes le virage vert sachant que c’est à leur avantage.  Pour l’instant l’écologie est synonyme de taxes. Quel manque d’imagination! Il ne faut pas s’étonner si le public, en général, est peu enclin à vouloir s’impliquer.  Ceci tend à démontrer qu’on aurait avantage à réfléchir avant d’entreprendre un quelconque changement.  Les changements qu’on opère en ce moment me laissent plutôt sceptique quant à leur efficacité réelle, je pense à la taxe sur le carbone. Prenons aussi les voitures électriques.  C’est ce qu’on semble vouloir nous imposer.  Et pour nous les vendre, on ne tarit pas d’éloges à leur endroit, mais personne ne parle de leurs inconvénients.  À commencer par leur prix.  À titre d’exemple : la Kia Soul EV 2020 se détaille à partir de 44 495 $ alors que vous pouvez obtenir une Kia Soul 2020 équipée d’un moteur à essence à partir de 22 307 $. On passe du simple au double. Et que dire des batteries. On ne parle plus de la petite batterie qui équipe nos voitures conventionnelles, mais de grosses batteries. Que fait-ont avec, une fois arrivé à la fin de leur de vie utile? Vu le peu de véhicules électriques présentement en circulation ce n’est pas un problème, mais ça le deviendra lorsqu’on aura remplacé les voitures mues par l’énergie fossile. Et que dire de toutes ces compagnies qui, dans leur campagne publicitaire, jouent sur les mots pour nous faire croire qu’ils se préoccupent et font tout pour protéger l’environnement?  Alors qu’il suffit souvent d’y regarder d’un peu plus près pour voir que, dans bien des cas, c’est de la poudre aux yeux, quand ce n’est pas carrément de la fumisterie.

Ceci étant dit, ces changements climatiques seront votre combat, votre responsabilité à vous les jeunes. Et soit dit en passant, vous ne pouvez pas rendre les gouvernements responsables de tout, et leur demander réparation pour tout.  John F. Kennedy a dit lors de son discours inaugural en 1961: 

« And so, my fellow Americans, ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country…/ Et donc vous, mes compatriotes américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays… »

Cette phrase devenue célèbre était une réponse aux problèmes des années 60. Tout ce qui a changé depuis c’est la nature des problèmes.  Tout ça pour dire que chaque génération doit affronter les problèmes de l’heure au mieux de sa capacité.  Il ne sert donc à rien de blâmer vos parents et grand-parents pour ce qu’ils ont fait, à plus forte raison si vous ne tenez pas compte du contexte et des défis auxquels ils étaient confrontés.

Expliquer les changements climatiques

Le raisonnement de base, généralement tenu autour de la question du réchauffement climatique tient en 3 points :

1.     Les activités humaines rejettent du CO2
2.     Le CO2 est un gaz à effet de serre
3.     L’effet de serre réchauffe la planète

Ensuite il faut savoir que l’atmosphère de la terre est composée d’environ :
Azote N2              78%
Oxygène O2         21%
Argon Ar                1%
Ainsi que du CO2, mais en quantité tellement moindre qu’on ne le mesure pas en pourcentage, mais en PPM   (ppm veut dire partie par million)  
C’est comme un pourcentage, mais au lieu dire 1 % (1 /100 ) on-dit 1 ppm  (1 /1 000 000)

Les activités humaines rejettent du CO2

Vous savez peut-être que lorsqu’on brûle un combustible qui contient du carbone comme le bois, le pétrole ou du propane on produit du dioxyde de carbone, le CO2, qui est rejeté dans l’atmosphère. 

Et l’on sait, depuis une cinquantaine d’années, comment mesurer le taux de CO2 directement dans l’atmosphère, et même remonter dans le temps grâce à l’analyse des bulles contenues dans des carottes de glace.

On est donc remonté jusqu’en l’an mille et l’on a mesuré qu’à l’époque, la concentration du taux de CO2 contenu dans l’atmosphère était de 280 ppm.  Une valeur qui s’est maintenue, avec quelques variations à la hausse et à la baisse, jusqu’en 1850.  C’est à cette période que s’est amorcé la révolution industrielle.  Depuis, la concentration de CO2 contenu dans l’atmosphère  n’a cessé d’augmenter pour atteindre 415 ppm, selon les dernières données publiées au mois de mai 2019. 


L’effet de serre réchauffe la planète 

La terre tire quasiment toute son énergie du rayonnement solaire.  Comme à la surface du soleil il fait environ 5 500°C, la lumière qu’il nous envoie est principalement de la lumière visible : de l’ultra-violet et aussi ce que l’on appelle de l’infrarouge proche.  La terre va réfléchir directement une partie de ce rayonnement, environ 30%, et absorber le reste.  C’est ça qui lui fournit son énergie.  De plus, comme tout corps chauffé à une certaine température, la terre va elle aussi émettre du rayonnement.  Mais comme elle est loin d’être aussi chaude que le soleil, son rayonnement n’est pas visible.  La terre émet ce que l’on l’appelle de l’infra-rouge lointain (c’est celui qu’on peut voir lorsqu’on met des lunettes de vision nocturne).

Avant toute chose il est important de préciser que, sans l’effet de serre, tout ce rayonnement émis par la terre repartirait dans l’espace et il ferait environ –18°C en moyenne à la surface de la terre.  Mais l’on sait que ce n’est pas ce passe dans la réalité.  Pourquoi?  La raison est que, ce rayonnement émis par la terre est fortement absorbé par les gaz de l’atmosphère et redirigé vers la terre, créant un flux supplémentaire qui contribue à réchauffer la planète.  C’est ce que l’on appelle l’effet de serre.  Et c’est grâce à cet effet de serre qu’il fait, non pas –18°C mais 14°C en moyenne, à la surface terre.  On peut donc dire que l’effet de serre n’est pas forcément une mauvaise chose puisqu’il nous évite de vivre dans un désert glacé.Pour illustrer l’importance de l’effet de serre, prenons 2 planètes.  Mercure sur laquelle il fait 167°C et Vénus, plus éloignée du soleil, mais où il fait 462°C pourquoi? La raison c’est que l’atmosphère de Vénus est composée à 96% de CO2. ce qui créer un effet de serre énorme.


Le CO2 est un gaz à effet de serre
Mais pourquoi le CO2 est-il un gaz à effet de serre?  Qu’est-ce qui fait qu’un gaz est un gaz à effet de serre?   La réponse c’est qu’il faut qu’il soit composé d’au moins 3 atomes dans sa molécule, ou de 2 atomes, mais à condition que ce soit deux atomes différents.


L’Oxygène O2 est composé de 2 atomes, mais identiques et l’Azote N2 est composé d’un seul atome. Ils ne sont donc pas des gaz à effet de serre; 
le dioxyde de carbone CO2 oui, puisqu’il est composé de trois atomes;
le méthane CH4 oui, car il composé d'un atome de carbone et de quatre atomes d'hydrogène;
l’Ozone O3 (dont la couche nous protège des rayons UV) oui, puisque composé de 3 atomes;
d’ailleurs tous les gaz « CFC » CF2 CI2  qui détruisent la couche d’Ozone sont aussi des gaz à effet de serre;
la vapeur d’eau H2O, est composée de 3 atomes ce qui en fait aussi un gaz à effet de serre.  C’est même l’un des plus puissants.

Du coup vous vous demandez peut-être, pourquoi diabolise-t-on le CO2, alors qu’on ne dit rien à propos de la vapeur d’eau?  C’est vrai quoi… quand je me fais bouillir de l’eau pour mon café, est-ce que je contribue à augmenter l’effet de serre?  La réponse est non.  Et ce pour une raison très simple, mais très importante.  On ne peut pas, durablement, modifier la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère.  La raison pour ça c’est que la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère, est en équilibre avec les océans.  Si, par hypothèse, on décidait de tous prendre notre douche en même temps pour augmenter artificiellement la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère, en quelques jours, l’eau des océans absorberait tous les surplus, et la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère retrouverait sa valeur normale.  Sauf si la planète se réchauffait.  Alors, la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère pourrait augmenter, puisque l’air chaud peut contenir plus de vapeur d’eau que l’air froid.

Donc, si la température augmente à cause de l’effet de serre dû au CO2, l’atmosphère va pouvoir stocker plus de vapeur d’eau, qui va provoquer plus d’effet de serre, qui va encore accroître le réchauffement.  C’est ce qu’on appelle une rétroaction positive, parce que le phénomène se renforce par lui-même.

Toutefois, cette rétroaction positive peut à son tour entraîner une rétroaction négative.  Comment?  Simple et logique.  Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère va inévitablement engendrer plus de nuages, qui vont (les nuages) diminuer le rayonnement solaire, qui vont (les nuages) diminuer l’effet de serre.  De combien? C’est difficile à dire.  C’est pour cela que les modélisations qui nous annoncent des scénarios catastrophes doivent être prises avec circonspection.
 
Voilà en gros comment fonctionnent les mécanismes du réchauffement climatique. Ceux qui veulent en savoir plus pourront consulter les revues scientifiques. Elles vous fourniront toutes les explications mieux que je ne saurais le faire.

Une autre chose qu’on entend souvent : « Sauvons la planète », ça aussi il faut le prendre avec un grain de sel, car entre nous, la planète, elle s’en fout du réchauffement climatique.  Elle en a vue d’autres, elle survivra.  Dans l’histoire de la terre il y a eu des périodes glacières, mais aussi des périodes chaudes.  À l’époque du jurassique, par exemple, le taux de concentration en CO2 dans l’atmosphère était 5 fois plus élevé. Et il faisait en moyenne 5°C de plus qu’aujourd’hui et pourtant la terre s’en est remise. Ceci dit, comme nous n’étions pas là à l’ère des dinosaures (les premiers dinosaures apparaissent au Trias supérieur, il y a environ 230 millions d'années, et le groupe s'éteint, non sans laisser des descendants, à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d'années.), nous ne pouvons pas dire si l’espèce humaine survirait à de telles conditions.


Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce qu’il y a des incertitudes au sujet des changements climatiques qu’il ne faut rien faire. L’inverse, tout aussi néfaste, serait d’imposer une dictature environnementaleFaut-il instaurer une dictature environnementale ? « La menace climatique est aussi grande que celle du fascisme hitlérien pendant la deuxième mondiale » disait Dominic Champagne, l’instigateur du Pacte pour la transition, en invoquant les constats scientifiques les plus à jour sur les bouleversements climatiques. Le problème avec l’idéologie climat-totalitaire c’est qu’elle fixe des buts irréalisables. Et pour la défendre ses prédicateurs fanatiques n’hésitent pas à taxer d’irresponsable quiconque se permet de relativiser sa dramaturgie. La fin du monde se fait attendre, depuis la nuit des temps. Ces dernières années, du GIEC à Greta Thunberg, nos directeurs de conscience s’emploient de nouveau à la réveiller, elle ou son spectre. L’écologisme est la nouvelle religion de la société sécularisée.

This photo, taken in 1898, appears to have Greta Thunberg in it! Which is making some folks believe that maybe she's a time traveller, an angel or a child from the future sent to warn us all of the real threat of Climate Change. RS

Avant de foncer tête baissée dans la théorie du voyage dans le temps, gardez à l’esprit que ceci n’a rien d’exceptionnel.  Il suffit par exemple de regarder ces sosies de stars nés à une autre époque : Nicolas Cage, John Travolta ou encore…

Tommy Lee Jones qui ressemble au 17e président des États-Unis, Andrew Johnson et Queen Latifa dont le visage est presque identique à celui de l'auteure et anthropologue Zora Neale Hurston. Et il y en a d’autres.
Mise à jour au 4 février 2020
(p.v.83)

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