La France de mon enfance était laïque. La religion n’avait pas sa place à l’école
publique. Toutes les religions y étaient
acceptées et bienvenues, mais aucune ne pouvait revendiquer quoique ce soit.
À l’école c’était le respect de tous et chacun. La règle était simple. « La liberté de chacun finit où commence
celle des autres ». C’est pour cela
qu’à l’école de mon enfance on y enseignait la morale (entre autres choses),
plutôt que la religion. La morale est
neutre. C’est un «Ensemble de règles de
conduite considérées comme bonnes de façon absolue, ou découlant d'une certaine
conception de la vie» selon la définition qu’en donne le dictionnaire Larousse.
Revendiquez vos coutumes religieuses dans les
institutions publiques, à l’école ou ailleurs et vous vous exposez à ce que
tous ceux des autres religions en fassent autant. Il ne peut pas y avoir d’exception à cette règle.
Si vous en faites une, vous devrez tôt
ou tard en faire une autre, puis une autre, vous n’en verrez pas la fin. Il faut comprendre qu’en faisant des
accommodements, même raisonnables, vous empiétez sur les droits des autres. Voilà pourquoi vous ne pouvez pas faire
d’exception.
Chaque pays, au cours de son histoire, en est arrivé à
adopter un ensemble de règles, religieuses et morales. Et personne ne songeait à les remettre en
question. Mais avec le temps, les
migrants sont devenus plus nombreux, à
un tel point qu’ils représentent désormais un pourcentage significatif de la
population là où ils se sont établis. La
plupart se sont adaptés aux us et coutumes de leur terre d’accueil, mais pas
tous. Ceux qui ne se sont pas adaptés
ont profités de la tolérance et du laxisme de leurs hôtes pour revendiquer des
droits, toujours plus de droits, sans égard aux autres. Au début ça ne posait pas de problème, mais à
force d’en vouloir toujours plus cela à provoquer du mécontentement parmi les
gens qui les ont accueilli. Les
politiques, de leur côté, ont préféré se tenir loin de cette question pour ne
pas se mettre à dos une partie de la population, déjà divisée sur le sujet. Si
bien qu’on se retrouve aujourd’hui avec tellement d’accommodements, que c’est
devenu ingérable. Nous avons ouvert
« la boîte de Pandore » en permettant le premier accommodement. Depuis les demandes d’accommodement se
multiplient et nous sommes pris avec leurs conséquences.
Le dernier en date : Un conseiller élu de Montréal, Marvin Rotrand, presse le SPVM d'intégrer le hijab et le turban
Les adeptes en faveur d’une telle orientation n’ont,
de toute évidence, pas saisi ou refusé de voir la portée d’un changement aussi
fondamental.
L’uniforme, particulièrement dans la police d’ici ou dans
d’autres pays, est ce qui permet aux citoyens de reconnaitre l’autorité et de
la respecter. Et les gens, quelque que
soit leur religion, acceptent ce principe. Pourquoi en changer?
Être reconnu et respecté.
N’est-ce pas ce que veut chaque policier et policière? Il n’est donc pas dans leur intérêt de
vouloir modifier cet uniforme. J’aime croire que les policiers et policières
sont fières de porter l’uniforme et le respectent dans son intégralité.
Si vous changez cet uniforme, les forces de police n’étant
plus reconnues et respectées, elles ne pourront plus faire leur travail, qui
est de « protéger et servir».
Et dans un contexte où les attentats de toutes sortes se
multiplient un peu partout dans le monde, nous avons besoin, plus que jamais,
que la police soit reconnue et respectée afin qu’elle puisse nous protéger.
Je suis le premier à souhaiter la bienvenue à tous ces
gens, d’ici et d’ailleurs, quelque soit leur religion. Par contre, si certains parmi eux veulent
faire partie des forces de police, c’est à eux de s’intégrer, pas le
contraire. L’uniforme de la police n’est
pas un déguisement pour passer l’Halloween, où chacun peut y aller de sa touche
personnelle.
Peut-on changer tout ça?
La réponse est OUI. Comment? En revenant à la base.
La laïcité dans toutes les institutions publiques sans
aucune exception. Ça, je pense que tout
le monde peut le comprendre, l’accepter.
Cela signifie qu’on ne verrait plus de crucifix, de niqab,
de kirpan, etc… dans les écoles publiques non plus que dans tout autres édifice
public. Cela signifie aussi l'interdiction du port de signes religieux pour les
personnes en autorité, comme les juges ou les policiers. Ce qui, à mon avis, ne brime en rien la liberté de conscience. Tout le monde serait ainsi sur
un même pied d’égalité.
Il est vain de penser pouvoir protéger certains acquis et
réussir ce genre de démarche. Certains
ont essayé et se sont cassé les dents. La
charte des valeurs Québécoise en est un bon exemple.
« Charte
affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi
que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes
d’accommodement »
Dès la première phase, il parait évident qu’on veut
s’attaquer à trop de choses à la fois : la laïcité, l’égalité entre hommes
et femmes et encadrer les demande d’accommodements.
Des accommodements, encore une fois, il ne peut
pas y en avoir. Sinon on ouvre la porte
à une lutte de pouvoir, comme c’est le
cas à chaque fois qu’il est question de religion. Je crois que personne ne souhaite revoir
« Les croisades du Moyen Âge ».
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