Voici une nouvelle qui devrait nous faire craindre pour l’avenir de nos
droits et libertés.
Le Koweït a adopté
une loi ordonnant que les plus de 4 millions de citoyens koweïtiens et
résidents étrangers sur le territoire subissent un test ADN pour établir une
base de données nationale. Selon les autorités koweïtiennes, ce fichage ADN
faciliterait les processus d’investigations criminelles et policières.
© Fournis par RFI FR AFP PHOTO / YASSER AL-ZAYYAT
Cette
législation a été votée par le Parlement à la demande du gouvernement, pour
aider les agences de sécurité à effectuer des arrestations plus rapidement dans
le cadre d’enquêtes criminelles, comme celle qui fait suite à l’attentat suicide perpétré le 26 juin,
le premier dans le pays à être revendiqué par le groupe Etat islamique. Un
kamikaze saoudien avait fait sauter sa ceinture d’explosifs dans une mosquée
chiite de Koweït, la capitale du pays, faisant 26 morts et 277 blessés.
Ne vous y trompez pas, même si la raison invoquée semble
justifiée elle n’en reste pas moins un prétexte pour restreindre nos droits
et libertés et avoir un contrôle de plus en plus serré sur les populations. Une fois que le gouvernement aura ces données
il pourra les utiliser pour n’importe quel motif sans qu’on ne puisse plus
rien y faire.
« Nous avons voté cette loi sur les
prélèvements ADN car nous sommes prêts à approuver tout ce qu'il faudra pour
augmenter les mesures de sécurité dans le pays », a indiqué un
parlementaire.
Autrement dit, que ce soit pour une raison d’état ou tout
simplement si l'on vous soupçonne d'un délit mineur. La décision revient à l’autorité
compétente qui peut s’en servir de façon arbitraire.
Et comme mesure dissuasive.
Les Koweïtiens qui ne souhaiteraient pas se soumettre au prélèvement risquent de sévères sanctions : un an de prison et jusqu’à 33 000 dollars d’amende.
Le
gouvernement koweïtien ne précise pas si les visiteurs et les touristes seront
concernés par ce fichage ADN. Un ministre du gouvernement koweïtien déclarait
lundi sur la chaîne al-Jazeera qu’il était encore trop tôt pour en décider.
Toutefois on peut parier qu’une fois le système en place pour
les koweïtiens il sera étendu aux visiteurs dans un avenir plus ou moins rapproché.
En
Europe, une telle décision serait illégale. La Cour européenne des droits de
l’homme (CEDH) avait empêché le Royaume-Uni de mettre en place ce type de
fichage en 2008.
Soyons réaliste, La Cour européenne des droits de l'homme a gagné la bataille en 2008, ça ne veut pas dire que la guerre est finie. Avec ce précédent le Koweït ouvre la voie et d'autres pays voudront adopter des mesures semblables.
Fichage ADN pour les kowïtiens
Mise à jour le jeudi 25 février 2016 Une ville vote pour des GPS sous-cutanés pour les délinquants
« Le conseil municipal de Williams Lake, une petite ville de l'intérieur de la Colombie-Britannique, a voté à l'unanimité en faveur de l'implantation de puces électroniques pour traquer les délinquants à haut risque une fois ceux-ci sortis de prison. »
Mise à jour le jeudi 25 février 2016 Une ville vote pour des GPS sous-cutanés pour les délinquants

« Le conseil municipal de Williams Lake, une petite ville de l'intérieur de la Colombie-Britannique, a voté à l'unanimité en faveur de l'implantation de puces électroniques pour traquer les délinquants à haut risque une fois ceux-ci sortis de prison. »
Comme au Koweït, les autorités se sont servies d’un incident
isolé qu’ils ont monté en épingle pour arriver à leur fin. « La motion a été
adoptée à peine quelques jours après qu'un jeune de 14 ans eut été menacé par
un voleur armé qui s'est emparé de son vélo dans un parc de planche à roulettes
de la ville. »
Les pouvoirs publics ont
bien compris qu’une des meilleures façons de contrôler les masses est de
restreindre leur liberté. « Ces
programmes existent déjà à travers le monde. Ils en ont un à Washington D.C. où
ils surveillent 1200 personnes par GPS »
On ne se rend pas vraiment compte de la valeur des choses
tant qu’on ne les a pas perdues. La
liberté, pour moi, fait partie de ce que nous avons de plus cher. Et nous devrions tout faire pour la
conserver. Hors la facilité avec laquelle
on laisse les autorités adopter des lois et règlements, qui en bout de ligne restreignent
nos droits et libertés, montre bien que les gens n’ont pas conscience du danger
qui les guette.
Autre exemple : le conflit entre Apple et le FBI part
aussi d’un incident isolé. « La juge californienne Sheri Pym exige qu'Apple aide le
FBI à accéder au contenu chiffré du téléphone de Syed Rizwam Farook, l'un des
auteurs de la tuerie de San Bernadino. »
Si le FBI obtient gain de cause, croyez-vous vraiment
qu’il s’en tiendra au seul contenu chiffré du téléphone de Syed Rizwam Farook ?
De toute façon, ces mesures qu’on essaie de nous faire
accepter ou qu’on nous impose ne règleront rien. Et même si un GPS (dans le cas de Williams
Lake) nous indique où se trouve quelqu’un, on ne pourra pas l’empêcher d’agir. À cela, certains ont suggéré d’ajouter une
puce qui permettrait à quelqu’un d’envoyer une décharge électrique au cerveau
en prévention d’un acte criminel. Rien
que ça ! Ceci démontre qu’il y en aura toujours pour aller au-delà des limites
permises.
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