Le Big-bang remonte à 13.7 milliards d’années-lumière

C’est ce qu’on dit.  C’est ce que prétend la communauté scientifique.

Doit-on accepter cette affirmation sans sourciller?  Certains s’en contenteront, d’autres non.

Mais, entre nous, qui peut prétendre que le Big-bang remonte effectivement à 13.7 milliards d'années-lumière ?

Ça ne vous a jamais intrigué de savoir? Moi oui car j’aime bien comprendre le pourquoi des choses.  Si l’on pouvait remonter le temps tout serait plus simple mais les connaissances actuelles ne le permettent pas. Il convient donc de trouver une autre solution pour tenter de trouver une réponse à cette intéressante question.

J’ai longtemps cherché et « qui cherche trouve » dit l’adage, j’ai donc trouvé une réponse cohérente à cette question.  La réponse est simple, presque évidente même.  Mais,  à condition de se mettre en contexte historique.

Jusqu’en 1923, les savants du monde entier pensaient que l’univers était immobile et figé. Plus étonnant encore, ils pensaient que l’univers entier était contenu dans une seule galaxie, notre voie lactée.

Il a fallu attendre jusqu’au début du siècle dernier pour qu’Edwin Hubble prouve que l’univers était infiniment plus grand.  Comment?
Au début du siècle dernier sur les hauteurs du Mont Wilson près de Los Angeles, on a construit un nouveau télescope et on y a embauché un astronome du nom d’Edwin Hubble.  Il a eu la chance d’utiliser pour la première fois des plaques photographiques révolutionnaires cent fois plus sensible qu’auparavant.  Ses premières observations  portaient sur la nébuleuse d’Andromède que l’on voit dans l’hémisphère nord.   Et ce qu’il croyait être qu’un petit amas d’étoiles situé dans notre galaxie, était en fait une galaxie à part entière située à plus de deux millions d’années-lumière. Cliquez sur:  Galerie de photos prises par le téléscope Hubble

Avec cette découverte, le cosmos vient d’apparaître dans toute son immensité.  C’est ainsi qu’Hubble réalise avec stupéfaction que toutes les petites taches floues à l’horizon pourraient bien être des galaxies.  Et la voie lactée ne serait en fait qu’une île dans un archipel quasi infini de galaxies dont tout reste à découvrir.

Partant de ce principe Edwin Hubble prend une série de galaxies voisines, les plus près, et se met à mesurer les deux éléments.  Ainsi, il peut dire pour chaque galaxie quelle est sa distance et quelle est sa vitesse, est-ce qu’elle s’approche ou est-ce qu’elle s’éloigne?    Et à sa grande surprise, il s’aperçoit que toutes s’éloignent.   Et non seulement elles s’éloignent mais elles s'éloignent dans un mouvement très particulier qui fait que celles qui sont proches s’éloignent lentement et celles qui sont loin s’éloignent vite.  Comme si l’univers avait un mouvement global.

C’est à cela qu’on a donné le nom d’expansion de l’univers.

Cette découverte fracassante de la fuite des galaxies bouscule le monde scientifique, Hubble lui-même à peine à y croire et cherche une explication.  Et c’est ici qu’entre en scène un très grand astronome et physicien belge, George Lemaître .   

Au cours d’un voyage d’étude aux États-Unis, il rencontre Edwin Hubble qui l’informe de cette grande énigme, et Georges Lemaître à une intuition qui, à son tour, va bouleverser la science.  Puisque toutes les galaxies s’éloignent les unes des autres. Que se passerait-il si on leur faisait faire le chemin inverse,  comme lorsque qu’on tourne un film à l’envers?  Évidemment, toutes ces galaxies vont se rapprocher jusqu’à un point ou elles vont être les unes par-dessus les autres, et finalement former un point central qu’on appelle dans notre jargon « le Big-bang » dont on peut raisonnablement situer dans le temps (toujours par calcul) à 13,798 0,037 milliard d’années-lumière.   

Et voilà. Mais est-ce bien le début de tout?  La vérité est que nous ne le savons pas.  Y a-t-il eu plusieurs Big-bang?  Personne ne peut répondre à cette question, jute échafauder des théories.  Et pour mieux l'imaginer on peut faire une analogie.  Lorsque nous nous trouvons au bord de la mer, nous pouvons voir aussi loin que l’horizon.  Y a-t-il quelque chose au-delà de l’horizon?  De nos jours personne ne s’aviserait de dire qu’il n’y a rien.  Pourtant, au moyen âge, les gens pensaient que la terre était plate et qu’au-delà de l’horizon il n’y avait rien.

De la même façon, si nous comparons le Big-bang à l’horizon visible de la mer, nous pouvons imaginer, sans toutefois l’affirmer, que le Big-bang d’il y a 13.7 milliards d’années-lumière pourrait ne pas être le début de l’Univers.

Qu’aurait-il eut alors au-delà de cet horizon?  Certains théoriciens commencent à penser que le BIG-BANG pourrait être un point de passage ou un goulet d’étranglement entre l’actuelle phase d’expansion de l’Univers et une phase de contraction qui l’aurait précédée. Ils lui ont même donné un nom « The Big-Bounce » Une idée qui bien sûre remettrait en question l’image d’un Big-Bang en tant qu’instant originel de l’Univers.

Évidement tout cela reste théorique, mais a le mérite de tenir la route et nous permet de faire un bout de chemin en attendant de trouver mieux.  Et si vous n’y croyez pas, ça n’a pas d’importance.  L’important ce n'est pas ce que nous croyons d’une chose mais ce qui est, et ça, personne ne le sait.  

Voir aussi: http://fr.wikipedia.org/wiki/Observatoire_du_Mont-M%C3%A9gantic

Plus: 250 réponses à vos questions sur l’astronomie

Calendrier cosmique pour ramener l'histoire de l'Univers à  l'échelle humaine, du Big-Bang à aujourd'hui.

1 an égal 13,7 milliards d'années.

1er janvier à 0 h donc : Sacré Big bang! Astronomique énergie jaillie du néant. Oui, on sait, ça semble impossible et pourtant c'est comme ça!

Jusqu'en août : D'abord formation des galaxies et d'une première génération d'étoiles. Puis, à partir de l'explosion de certaines d'entre elles, formation d'étoiles de seconde génération, avec des cortèges de planètes enrichies en éléments indispensables à la Vie carbonée.

1er septembre : Naissance du système solaire. Propice!

21 septembre : Premières traces connues de Vie océanique sur la troisième planète. Début de l'oxygénation et de la déméthanisation de l'atmosphère, alors irrespirable.

19 décembre : La couche d'ozone est enfin terminée. La Vie sort de l'eau.

25 décembre : Apparition des dinosaures, des mouches et... des mammifères. Eh oui!

30 décembre : Fin des dinosaures, éradiqués par une vulgaire météorite. Ils auront régné 5 jours! Apparition des primates.

31 décembre vers 21 h : Toumaï, bipède, considéré comme l'une des premières espèces de la lignée humaine.

Vers 23 h 31 : Domestication du feu.

Vers 23 h 52 : Homo sapiens sapiens.

Vers 23 h 59 : Les premières peintures rupestres. L'homme créateur!

Au 2ème coup de minuit : Construction des pyramides de Chéops.

Au 12ème coup : Aujourd'hui.

A noter qu'une vie humaine équivaut à un cinquième de seconde de ce calendrier. Dans cette immensité, saluons au passage les petits moi! Finalement, nous ne sommes que poussière, d'étoiles quand même!

Ce calendrier peut nous aider tous à mieux visualiser les dimensions et à prendre conscience du monde étonnant avec lequel nous faisons corps. Tout en nous remettant à notre place. Cela peut nous amener à respecter un peu mieux les cycles naturels et à moins combattre notre propre Nature, puisqu'elle est nous...

Pour plus : http://www.terresacree.org/calendrier.html

Mise à jour le 30-12-2023 L’âge de l’univers est estimé à 13,8 milliards d’années ¹. Cette estimation a été obtenue en combinant les données du télescope spatial Planck avec d’autres données ¹. L’âge de l’univers est exprimé en temps cosmologique ¹.

(P.V.1194)