lundi 12 septembre 2016

L’industrie du taxi vs Uber

Le problème du taxi est un problème simple. Le coût des courses en taxi est trop élevé. Pourquoi est-il trop élevé?

Au Québec, c’est à cause des taxes et du permis de 200 000 dollars, sans parler de toute la réglementation spécifique exigée par le gouvernement.
Avec la technologie, de nouvelles applications ont apparues sur les téléphones cellulaires, et un service de transport illégal à progressivement vu le jour pour satisfaire une demande existante.

Uber, une entreprise qui existait déjà ailleurs, connaissant les tenants et aboutissants, a profité de l'occasion pour venir opérer au Québec, afin de satisfaire cette demande existante.  Toutefois, pour offrir des tarifs abordables, il devait nécessairement opérer sans payer ce qu’on exigeait à l’industrie du taxi. 

La loi du marché et de la libre entreprise étant ce qu’elle est, le gouvernement pouvait difficilement interdire à Uber d’opérer au Québec, même si c’était aux dépens de ce qui existait déjà.  Par contre, cela ne voulait pas dire que le gouvernement  allait renoncer à sa quote-part.  Uber était-il naïf au point de croire qu’il pourrait opérer en éludant les exigences, les taxes et le permis? Ce qu’on peut penser en tout cas, au vu de ce qui se passe, c’est qu’Uber a voulu forcer la main du gouvernement pour obtenir un statut spécial. 
Pour les chauffeurs de taxi, ce statut spécial est tout simplement intolérable. Pourquoi devraient-ils se conformer aux exigences, payer des taxes et un permis, pendant qu’on laisserait Uber opérer comme bon lui semble? Il y a une limite à tout.   Et comme on pouvait s’y attendre, ce qui devait arriver arriva, le ton a monté.

Dans le but de calmer le jeu, on a tenté des discussions et la mise en place d’un projet pilote. Bien sûr ça n’a pas fonctionné.  On était toujours dans le cadre d’un statut spécial créant une injustice envers les chauffeurs de taxi.
Devant cette impasse les esprits se sont à nouveau enflammés.  Résultat, les chauffeurs de taxis ont menacé de faire la grève, suite à quoi le gouvernent à juger bon de répliquer par la menace d’une injonction.

Et voilà où nous en sommes, plus ou moins un an après le début des hostilités, gros jean comme devant.
Pourtant la solution est simple.  Uber et l’industrie du taxi doivent être traités sur un même pied d’égalité. On n’en sort pas. Pour les clients (hé oui les clients, tout ce beau monde semble oublier que pendant qu’ils s’obstinent, ce sont eux qui continuent de payer trop cher),  leur satisfaction dépendra du choix retenu.

Pour moi deux choix semblent évidents :
1.    Le gouvernement force tout le monde : aux mêmes exigences, à payer les taxes et le permis de 200 000 dollars. 

1.1. Les conséquences possibles seraient qu’Uber renonce à opérer au Québec, et que les clients se tournent à nouveau vers un service de transport illégal, libre d’exigence, de taxe et de permis, grâce auxquelles il pourrait offrir une course à hauteur de leurs moyens. Cette solution, on le voit bien, ne règle rien puisqu’on revient à la case départ.

2.    Le gouvernement force tout le monde : aux mêmes exigences, à payer les taxes, mais rembourse leur permis de 200 000 dollars aux chauffeurs de taxis, en contrepartie de tarifs moins élevés, compétitifs avec Uber.

2.1. Les conséquences possibles : Uber choisi de partir ou de rester au Québec.  Mais qu’Uber parte ou reste, les clients perdraient tout avantage à se tourner vers des transports illégaux, puisque les tarifs seraient plus à la hauteur de leurs moyens. On peut aussi penser qu’avec des tarifs réduits, le nombre de déplacements en taxi augmenteraient, et qu’ainsi le gouvernement récupèrerait en taxes le coût du remboursement des permis.  
Comme je le disais d’entrée de jeu, le problème est simple, mais pour le résoudre il faut de la bonne volonté et le bon sens de tout le monde.
(p.v.424)

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