Chers lecteurs,
N’avez-vous pas, vous aussi, le sentiment de vivre une époque où plus
rien ne va ? Une période où l’injustice, la cupidité et l’absurdité semblent
avoir pris le dessus sur le bon sens, la solidarité et le respect du vivant.
Certains discours politiques, certaines décisions gouvernementales me
rappellent, avec un frisson dans le dos, des épisodes sombres de notre histoire
:
- Les
années 1930, où des idéologies extrémistes ont
profité de la misère et du désespoir pour faire naître des régimes
totalitaires aux conséquences dévastatrices.
- La
guerre froide, marquée par la paranoïa, les menaces
nucléaires et la manipulation des masses.
- L’apartheid
en Afrique du Sud ou la ségrégation raciale aux
États-Unis, où des États ont institutionnalisé l’injustice.
- Les
dictatures d’Amérique latine dans les années 1970-1980, où
disparitions, tortures et répression étaient monnaie courante.
Et voilà que notre époque semble à nouveau vaciller.
Post-COVID : l’érosion lente de nos repères
Pour moi, cette spirale a commencé avec la pandémie de COVID-19. Une
onde de choc sanitaire, bien sûr, mais surtout sociale et psychologique.
Des millions de personnes, pleines de bonne volonté, ont vu leur vie bouleversée,
leurs espoirs suspendus. Les liens sociaux se sont fragilisés. La méfiance
s’est insinuée. Et pendant que certains tentaient tant bien que mal de se
reconstruire, d’autres ont vu dans cette crise une opportunité : celle de
renforcer leur pouvoir, d’accroître leurs profits.
Nous en voyons aujourd’hui les conséquences :
- Une
inflation galopante qui épuise les plus vulnérables.
- Des
politiques d’austérité maquillées en « stratégie économique ».
- Une
fuite en avant militariste — certains pays allant jusqu’à consacrer 5 %
de leur PIB aux dépenses de défense, au détriment de la lutte contre
les dérèglements climatiques.
Dernière absurdité en date :
Le Premier ministre israélien,
Benyamin Netanyahou, a annoncé au président Donald Trump qu’il proposait son
nom pour le prix Nobel de la paix, alors que les deux hommes célébraient, ce
lundi 7 juillet, le triomphe de leurs récentes frappes contre les installations
nucléaires iraniennes. Ils ont salué la guerre de douze jours comme un succès
absolu. Et cela, sans même évoquer les guerres tarifaires que Trump mène contre
tous ses partenaires commerciaux.
Et maintenant ? La lumière s’allume par
petites braises
Face à ce constat, il reste une étincelle. Un souffle. Une promesse.
Car l’Histoire nous enseigne aussi que dans chaque nuit, il y a des
veilleuses. Des individus et des groupes qui refusent l’anesthésie morale.
Je crois — j’espère — en une révolte douce mais tenace :
- Que
des mouvements citoyens s’organisent.
- Que
des jeunes relèvent la tête et bâtissent des projets de société nouveaux.
- Que
des initiatives locales deviennent les véritables laboratoires du monde de
demain.
- Que
des chercheurs, des artistes, des soignants, des enseignants, des
travailleurs solidaires refusent de baisser les bras.
Un souffle d’espoir
Dans les périodes d’obscurité, c’est souvent un texte, une chanson,
un regard solidaire qui rallument la flamme. C’est pour cela que je vous
offre ces mots, nés d’un besoin profond de croire encore :
Entre Chute et Éveil
Le vent soulève des pages vides, Où l’homme croyait écrire l’avenir.
Mais les mots fuient, les murs se fendent, Et le ciel se prend à frémir.
Les lois vacillent, les cœurs s’étiolent, Les glaciers pleurent leur
mémoire, Et la Terre, lasse de nos querelles, Se tait, en gardienne d’un
espoir.
Mais dans la nuit où l’ordre chancelle, Quelqu’un allume un feu discret
: Une main tendue, une voix rebelle, Une graine semée en secret.
Là où le pouvoir cherche l’oubli, Naît parfois l’acte le plus vrai. Il suffit
d’un rêve qu’on n’ensevelit, Pour réveiller ce qui semblait mort-né.
Avec vous je suis. Dans la lucidité. Dans la résistance. Et dans l’espoir.