C’est exactement ce que le
gouvernement Legault, par son ministre de la santé Christian Dubé, aurait
provoqué en suspendant sans solde ceux des travailleurs de la santé qui
n’étaient pas adéquatement vaccinés à la date butoir du 15 octobre 2021.
Un décret qui allait à
l’encontre de l’intérêt public.
On peut penser que le ministre
avait fait le pari, avec ce décret, de mater les récalcitrants en bafouant le
droit au travail de ceux, qui depuis 18 mois, ont tout sacrifié : leur
santé et leur vie de famille, avec le travail supplémentaire obligatoire
(TSO). A-t-on oublié que, ces
travailleurs de la santé, tiennent à bout de bras un réseau de santé qui était
déjà en sous-effectif avant la pandémie?
Alors bien sûr, certains
rejettent le blâme sur ceux qu’ils appellent les conspirationnistes
antivaccins, sans chercher à savoir pourquoi ces travailleurs de la santé refusent
de se faire vacciner. Pour la plupart ce sont des personnes qui souffrent de
conditions médicales non reconnues comme exemption au vaccin par le
gouvernement, ou qui ont subi des réactions allergiques après avoir été
vaccinées dans le passé. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous suggère
de lire l’article d’Émilie Dubreuil : Il était une fois Mimi, infirmière dévouée, traumatisée et
non vaccinée (msn.com). Vous
verrez que le refus de se faire vacciner n’est pas un caprice, comme beaucoup
le pensent.
Rappelons que « tout
être humain a le droit de prendre des décisions concernant son corps ». Des gens sont morts à cause du vaccin contre
la covid-19. C’est rare, mais personne
ne peut dire que vous ne serez pas celui-là.
Bref, le ministre Dubé, devant
l’évidence des faits et du coup humain que son décret aurait provoqué, a eu la
bonne idée de retarder son application au 15 novembre 2021, et c’est tant mieux
pour tout le monde.
D’ici là, avec les primes de
12 000 $ à 18 000 $ pour garder les infirmières déjà au travail et
convaincre les temps partiels de faire du temps plein, ainsi que ramener les
retraitées ou celles exilées au privé, certaines infirmières pourraient prendre
le risque de se faire vacciner pour y avoir droit. De même qu’il faut être
pleinement vacciné pour conserver la prime de 8 % que touchent tous les
professionnels de la santé « en première ligne » et de 4 % au reste des
employés du réseau. D’autant que les travailleurs de la santé, non adéquatement
vaccinés, devront désormais subir 3 tests de dépistage par semaine en dehors
des heures de travail.
Pour les travailleurs de la
santé qui malgré tout choisiront de ne pas se faire vacciner, les tribunaux
auront à se prononcer sur la légalité d’une vaccination obligatoire. Mais quel que soit le résultat et quoi qu’on
fasse on n'arrivera jamais à 100% de la population pleinement vaccinée, même
lorsqu’on aura déterminé que les enfants de moins de 12 ans peuvent être
vaccinés sans danger.
Finalement, pour ceux qui se posent la question. Non vous ne pouvez pas exiger que la personne qui vous soigne soit pleinement vaccinée. De même que le personnel soignant ne peut pas exiger que vous que soyez pleinement vacciné contre la covid-19 avant de vous soigner.
Mise à jour du 17-10-2021 Le Québec à franchi le cap des 75% de sa population pleinement vaccinée. 6 434 626 (nombre de personnes ayant reçu 2 doses divisé par 8 575 944 (population du Québec incluant les enfants) multiplié par 100 = 75,03%
Mise à jour du 04-11-2021 - Québec recule à nouveau sur la vaccination
obligatoire.
Initialement
prévue pour le 15 octobre dernier elle a dû être repoussée au 15 novembre. Mais
en raison d’un trop grand nombre de travailleurs toujours non adéquatement
vaccinés : 17 100 (aucune dose 12 800 et 1 dose 4 300), « On
passe de la vaccination obligatoire au dépistage obligatoire », dit Christian
Dubé. Avait-il le choix? Un précédent faisant
qu’il sera désormais très difficile pour quiconque de défendre la vaccination
obligatoire devant les tribunaux, advenant qu’elle soit contestée. Notamment
par les fonctionnaires fédéraux qui risquent d’être suspendus sans solde s’ils
ne sont pas vaccinés d’ici le 15 novembre.
778
statuts vaccinaux inconnus
1
255 non-vaccinés
3
150 demandes d’exemption
7
284 partiellement vaccinés
255 533
entièrement vaccinés